BEYOND THE INVISIBLE
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 broken silence • Léandre

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Iseult C. Waylon
INSY ♦ the truth is hiding in your eyes
Iseult C. Waylon


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MessageSujet: broken silence • Léandre   broken silence • Léandre EmptyDim 29 Mar - 22:31

-vraiment caca prout, désolée.^^ je me rattraperais-

ISEULT & LÉANDRE
broken silence


Do not wait for the last judgment. It takes place every day. Albert Camus
    Cette citation était gravée sur l’un des bancs entourant une des plus grandes fontaines de la place. Jolie citation sur laquelle une jeune femme s’arrêta pour y réfléchir quelques instants. Les mains dans les poches de son jean, le grand châle blanc se laissant bercer par le vent, tout comme les cheveux blonds qui surplombaient gracieusement la tête de celle-ci. Seul son corps était immobile, le regard plongé dans le vieux bois de ce banc. Un léger sourire pensif vint alors orner son fin visage pâle, dessinant une moue sereine et douce. Il faisait bon en ce début de soirée. Bientôt neuf heures, et le monde se faisait déjà moins grand que toute cette journée. Quelques personnes se dirigeant vers les bars, ou encore les restaurants, mais sans plus. Restaurants où était allée manger Iseult juste avant de venir dans cette direction. Elle n’avait que peu mangé, mais elle semblait avoir fait des réserves pour trois semaines. Ici, la nourriture était bien souvent riche, trop riche par rapport à ce qu’avait l’habitude de manger la demoiselle. Chez elle, tout était par petite portion, bien décoré, bien placé, mais toujours de très petits plats. Certainement pour cacher le régime que tout le monde semblait faire chez les riches. Et puis, le stress accumulé ces derniers jours n’arrangeait en rien sa faim. Après tout, changer complètement de mode de vie en si peu de temps, tout quitter pour l’inconnu lui faisait peur, quelque chose de compréhensible tout compte fait. Il y avait des gens pour qui c’était normal, ou même vitale de constamment changer de paysage, voyager. Pour d’autre, qui ne sont pas habitués du tout, c’est plus dur, voir même impossible. D’ailleurs, Iseult n’avait pas encore bien réalisé tout ce qu’elle venait de laisser tomber pour ne plus rien avoir, hormis cette mission. Mission d’ailleurs des plus étranges, et surtout des plus effrayantes. Et comment allait-elle savoir ce qu’elle devait faire maintenant ? On ne lui avait rien dit, pas d’endroit précis, pas de personne inscrite, rien, hormis ces pouvoirs qui font de ça une preuve bien réelle. Des légendes, il n’y avait que ça ici. Partout on lui en parlait, alors qu’on ne la connaissait même pas. C’était le sujet qui revenait toujours à la bouche des habitants. Certains en riait, d’autre semblaient en avoir réellement peur. Et qu’en dire ? Elle n’en avait aucune idée. Après tout, elle ne pouvait pas débarquer et dire à tout le monde, comme ça ; ouais alors ça doit être vrai, regardez-moi, j’en suis la preuve vivante. On pourrait croire qu’elle est dingue, ce qui n’était pas tout faux. Mais il y avait quelques bons cotés. Ici, elle se sentait plus ou moins normale, dans la moyenne. Personne ne la regardait vraiment de travers pour se demander d’où elle venait. Non, ici, on s’en fiche royalement. Une sorte de chacun pour soi en fin de compte. Cette idée plaisait à la jeune femme, quoique l’effrayait en même temps. Elle n’avait pas l’habitude de ne pas avoir de plan, de liste pour une journée déjà écrite, sans trou béant où vous vous demander que faire. Là c’était pire, elle n’avait même pas de travail. Et oui, elle avait beau en avoir sur son compte en banque, l’idée de ne pas travailler la hantait. Après tout, elle venait de quitter ses études de médecine, ces études qu’elle avait tant mérité, pour peut-être finir serveuse. Çà, on pouvait dire que c’était de l’aventure, certainement la plus grande qu’elle aura vécu dans toute sa vie, enfin, si elle survit à ce qui l’attend. Bref, assez de pensées morbides et déprimantes, elle avait pourtant bien mangé ce soir là, et prenait un certain plaisir à déambuler dans les belles petites ruelles qui l’entouraient. On avait beau la prévenir de ne pas trop traîner seule dans ces heures qui s’approchaient, mais elle s’en contre fichait. Il ne lui restait que ça, et elle allait en profiter. Après ces instants de songes, la jeune fille releva doucement le regard du banc pour regarder devant elle. Un homme plutôt âgé se promenait non loin avec son chien bizarre, maigre et sans poils, la regardait avec insistance, curieux. Gênée et méfiante, celle-ci finit par tourner les talons, allant dans le sens inverse de l’inconnu. On n’entendait à présent que les tintements de ses talons frappant le sol avec vivacité. Elle jetait de temps à autre un regard autour d’elle, attendant patiemment d’arriver dans un endroit moins sombre. La nuit était si vite tombée, et elle semblait être seule, ce qui n’était pas vraiment rassurant. Elle finit par arriver à l’autre bout de la grande place, à l’entrée de ce si joli parc qu’elle avait eut l’occasion de visiter il y a quelques jours. A la lumière du soleil, cet endroit était un vrai petit paradis, un endroit où l’on pouvait venir marcher en toute tranquillité, avec seul bruit les quelques oiseaux et les enfants. De là, elle avait retrouvé le semblant de civilisation qu’elle avait toujours eut l’habitude de côtoyer. Ce n’était pas comme le reste de Phœnix, plus sombre, plus mystérieux. Et ça lui plaisait. C’était vrai, il faisait nuit, et ce n’était peut-être pas très prudent, mais ses pas semblaient guider tout le reste de son corps sans l’accord de sa tête en direction du parc. Une fois à l’intérieur, elle se stoppa net, et regarda furtivement autour d’elle. Proche d’un arbre, un couple s’embrassait langoureusement. Tout compte fait, elle n’était pas si seule… Après avoir agrandit son petit sourire en une moue amusée, elle se remit en marche, plus calmement cette fois-ci. Doucement mais sûrement, elle s’enfonça alors dans l’endroit avec comme seule lumière les petits lampadaires.

    « He blondie, ce n’est pas très prudent de se promener toute seule, ici ... » Un murmure tel un serpent venimeux se fit entendre juste à ses cotés. Elle tourna son regard prudemment et vit alors dans la pénombre ce petit groupe de jeunes hommes qui la regardait avec insistance eux aussi. Le sourire en coin qu’avait son interlocuteur ressemblait au sourire d’un partisan du diable. Un frisson parcouru alors tout le corps frêle de la jeune fille qui fixa elle aussi le groupe, comme figée. Sans qu’elle le veuille, ses pas devinrent moins pressés, comme obligée de rester sur place. Pourtant, elle n’avait qu’une envie ; partir en courant. « Tu sais que t’es mignonne toi ? Tu m’plais bien. Tu veux pas rester avec nous ? » Le même homme commença de s’avancer gentiment en sa direction. Iseult le regarda arriver, la bouche entre ouverte. Ce n’est qu’après quelques secondes qu’elle se réveilla et reprit sa marche, regardant droit devant elle sans se retourner. Les envies que dégageaient ses hommes la répugnaient. Son pouvoir avait fait surface au même moment pour son plus grand malheur et son plus grand soulagement en même temps. Sans cet électrochoc, elle serait certainement encore là bas, figée par la peur. Arrivant proche d’un banc se trouvant vers un lampadaire, elle s’arrêta à nouveau et s’assit. Elle prit alors une grande inspiration et entoura ses bras sur son châle. Il fallait qu’elle rentre au motel, cela avait été une énorme erreur de venir se balader ici seule. Dieu sait si le groupe d’homme n’allait pas la suivre ? Rien qu’à cette idée, un nouveau frisson fit son apparition. Comme pétrifiée, elle ne savait que rester sur place en cet instant, et des rires se faisaient entendre, non loin...
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Léandre M. Hales
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MessageSujet: Re: broken silence • Léandre   broken silence • Léandre EmptyLun 30 Mar - 1:47

    La douleur était une sensation bien étrange. Tout être vivant la craignait, mais elle pouvait éveiller en nous des émotions jusque là précieusement enfouies et ignorées. Elle pouvait nous forcer à dire des choses que l'on ne voulait pas avouer, à agir contre notre nature. Elle était source de vérités et de découvertes étonnantes. C'était pour cette raison, que l'être humain inventa la torture. Enfin... ses origines étaient assez mystérieuses, en réalité. Et bien que Léandre aimait énormément résoudre des énigmes et chercher des explications là où elles n'avaient pas de place, il n'était décidément pas d'humeur ce soir-là. Un râle de souffrance s'échappa d'entre ses lèvres serrées, tandis que son regard clair, reflétant à cet instant une haine des plus féroces, glissait sur son bras qui semblait lui faire très mal. Les dégâts étaient assez importants ; le contraste de sa peau pâle avec les brûlures visibles sur son bras était intense et frappant. De l'eau bénite. Il ne l'avait pas senti venir, cette attaque inattendue, ce retournement de situation en faveur du chasseur qui l'avait traqué pendant plus d'un mois, maintenant. La lame d'un couteau, des balles, il avait pensé à tout, avait cru explorer toutes les possibilités. Il avait été trop sûr de lui. Et à cause de cette confiance en soi, qui l'avait sauvée à plusieurs reprises, il était maintenant là, caché dans l'ombre d'une ruelle, tel un chien blessé qui voulait fuir les regards curieux. Le chasseur était toujours en vie, et il allait chercher à suivre sa trace, afin de l'affronter à nouveau. Il ne les connaissaient que trop bien, ces guerriers et défenseurs du bien ; ils étaient pleins de détermination, ils n'abandonnaient pas. Il allait le suivre, le traquer, comme l'animal qu'il était - jusqu'à ce que Léandre lui brise la nuque. Cette vision sembla le calmer, l'espace de quelques instants, et un sourire se dessina même sur ses lèvres. Le chasseur était bien naïf, s'il croyait pouvoir gagner ce combat, qui était perdu d'avance. Il ne soupçonnait pas cette colère qu'il venait d'éveiller, cette émotion destructrice et chaotique qui emplissait à présent l'esprit du démon. Le désir de vengeance... La douleur était indéniablement une sensation puissante ; capable de provoquer l'enfer même. Cette soirée - ou plutôt, cette nuit, - ne s'annonçait guère agréable. Blessé, il avait laissé échapper un ennemi, et était à présent rongé par une violente frustration. Tel un enfant capricieux qui n'avait pas eu le jouet qu'il voulait, il en oubliait même la douleur qui dévorait son bras et brûlait sa chair. Il n'y avait pas de plus honteuse défaite à ses yeux, que de disparaître dans la nuit, sans avoir comblé son instinct meurtrier, affamé, assoiffé de sang et de souffrances. Les rues regorgeaient de jeunes insoucieux, saouls ou bien encore cachés dans les coins obscurs, curieux de découvrir de nouvelles drogues. En voilà une bizarrerie humaine que Léandre ne pouvait décidément pas comprendre ; l'envie de perdre le contrôle, de ne plus être maître de ses actes, de ses pensées, de son esprit. L'idée seule lui était répugnante. Son don d'empathie était le plus précieux des cadeaux que le destin ait pu lui faire. Une véritable bénédiction. Grâce à ce pouvoir, il sentait tout, il savait tout ; il était capable de se glisser dans l'âme d'un être vivant, tel un serpent s'enroulant autour du cou de sa victime, jusqu'à l'étouffer. Les esprits de chacun étaient emplis de murmures et de chuchotements suaves et exquis, il n'avait besoin que d'un regard, pour connaître quelqu'un, savoir tout de lui. Les peurs humaines n'avaient plus de secret pour lui, tout comme les désirs les plus cachés, ceux qu'on voulait tant oublier, renfermer à jamais au fond de nos petits cœurs apeurés qui battaient la chamade, une fois qu'on se sentait fragile, sans défense, complètement désarmé face à quelqu'un comme Léandre. Les humains étaient ses jouets préférés, il les manipulait à sa guise. Savoir qu'il n'en était plus capable, qu'il pouvait perdre ce qu'il considérait de plus cher, lui était insupportable. Et pourtant... Pourtant, ça lui était déjà arrivé, et il fallait l'avouer, ce n'était pas la plus agréable des expériences qu'il ait pu connaître dans sa vie, pourtant bien remplie et intriguante.

    Le silence le berçait, l'étreinte de l'obscurité était douce et réconfortante. Mais rester là n'était pas seulement dangereux, cela devenait inutile et ennuyeux. L'envie de rattraper sa soirée gâchée, de se venger de cet accident idiot où il n'avait pas fait assez attention, - était plus présente que jamais, pendant qu'il quittait la ruelle, se glissant gracieusement sous la faible lumière des lampadaires, arpentant les rues presque désertes à cette heure-ci, à l'exception de quelques endroits plutôt animés la nuit ; à côté des bars, clubs et autres endroits en général fréquentés par la race humaine. En rencontrant quelques individus sur son chemin, Léandre fut obligé de serrer le bras contre lui, le cachant pour ne pas attirer l'attention. Tout ce qu'il voulait, c'était s'éloigner le plus possible de la foule, retrouver un terrain de chasse plus commun, et surtout plus apprécié - une rue éloignée et mal éclairée ou une petite place vide. Un lieu où il pourrait laisser libre court à son imagination ; débordante de nouvelles idées, au grand malheur de ses victimes. Et il s'en fichait bien de savoir sur qui il allait tomber ce soir là. Un chasseur, un simple humain innocent, un ange ou un gardien. Dans l'état où il était, il en était persuadé ; même s'il rencontrait un semblable, un démon hybride comme lui, et que ce dernier ne saurait pas la fermer et cherchait à le provoquer, il n'hésiterait pas non plus à le tuer. Ça lui arrivait d'ailleurs de temps en temps, il ne fallait donc plus s'étonner du fait que la plupart des démons le détestaient, malgré ce même sang maléfique qui coulaient dans leurs veines et était censé les rapprocher. Il ne connaissait pas la solidarité, et il préférait agir, vivre, et évoluer seul. Il n'avait besoin de personne. A aucun moment. Déjà sur le point de tourner à gauche et s'éloigner du quartier, Léandre ralentit le pas, jusqu'à s'arrêter complètement, lorsque des gloussements et des rires parvinrent à ses oreilles. Des voix masculines, trop fortes, trop vives. Sûrement une bande, un petit groupe. Un peu trop risqué, même pour lui, sachant qu'il a été blessé il n'y a même pas une heure. Mais ce ne fut pas tant le groupe d'hommes qui réussit à attirer son attention, voire même à le captiver. Il la sentait. Sa présence, son parfum, son inquiétude. Et alors qu'il se rapprochait, d'un pas prudent et félin, ses doutes furent rapidement confirmés. Il sentit sa concentration faiblir, ce fut comme si l'énergie qui s'accumulait dans son esprit, crépitait, chancelant, défaillant pendant une fraction de seconde, avant que tout ne redevienne comme avant... pour quelques malheureuses secondes, tout au plus. Tel un court-circuit dans sa tête... elle paraissait être capable de contrer son pouvoir d'empathie, et il se demandait si elle se rendait compte à quel point c'était dérangeant, agaçant... troublant. Une douce faiblesse, tellement amère et enivrante à la fois. Une torture vers laquelle il semblait tendre les mains, quitte à se sentir dénué de sa plus grande force. Pour quelques secondes seulement... Léandre fronça les sourcils, se concentrant suffisamment fort pour ne pas être dérangé par la présence de la Gardienne qui maîtrisait le même don que lui. Elle était assez loin, pour le moment, cela lui facilitait la tâche. C'était le genre de chose face à laquelle il n'était pas capable de trouver la moindre explication. Comprendre la manière dont fonctionnait ces pouvoirs lui semblait... impossible. Il avait découvert qu'il pouvait fermer son esprit à toute sorte de télépathie ; même la plus puissante qui soit. Il ne pouvait pas être victime d'une illusion créée dans le but de le déconcentrer et le contrôler. Et il n'était même pas fichu de résister à ce qu'il se passait actuellement. C'était comme si elle pouvait neutraliser son empathie, sans qu'il ne puisse y faire quoi que ce soit. Il avait vraiment sous-estimé la puissance contrôlée par cette jeune femme à l'apparence si frêle et délicate, lorsqu'il l'avait croisé pour la toute première fois. La lueur dorée du lampadaire vint dévoiler ses traits, tandis qu'il continuait d'avancer d'un pas de fauve, ses pieds se posant sans bruit sur le sol, s'y glissant avec grâce et souplesse. Ils étaient trois, et ce fut le petit brun qui le remarqua en premier. Ses yeux verts scintillèrent, semblèrent lancer des éclairs. Il n'avait pas l'air ravi de voir un inconnu arriver de nulle part, alors qu'il avait des plans bien plus sympathiques. Léandre esquissa une petite grimace, mi-amusée, mi-dégoûtée.


    « Toi là ! » l'interpella le petit brun, qui, de toute évidence, semblait être le chef du trio, car les deux autres restaient silencieux, et se contentaient d'observer Léandre d'un œil méfiant. « Barre toi, avant que je ne m'énerve. Tire toi, j'te dis. » il aurait pu sembler dangereux, si ce n'était sa manie de renifler sans cesse, nerveusement, alors qu'il semblait excité comme une puce et avait du mal à rester en place. Le rire de Léandre ; qui sonnait étonnamment naturel et non-enjoué, se répandit entre les murs de la ruelle. Il ne s'était pas arrêté, et ne comptait pas le faire. Instinctivement, le petit groupe avait reculé. A première vue, ils n'avaient pas grand-chose à craindre. Ils étaient trois, il était seul. Ils étaient vêtus de manière négligée, vestes en cuir usé, jeans délavés, le moindre de leurs gestes prouvaient qu'ils faisaient partie de ce genre de petits gangs qui traînaient dans la rue, volaient pour avoir de quoi s'acheter une dose de cocaïne, et agressaient les plus faibles. Bon, c'était un peu son occupation à lui aussi, sauf qu'il n'avait absolument pas l'air d'un voyou de rue et était un peu trop élégant pour avoir l'air d'un meurtrier.

    « Excuse moi, je n'ai pas bien compris. C'est à moi, que tu t'adresses ? » il murmurait plus qu'il ne parlait, et son chuchotement, bien que parfaitement calme, était bas et rauque, à en donner des frissons. Encore quelques pas, histoire de se rapprocher suffisamment du chef de la bande, qui avait ouvert la bouche, sûrement pour lui donner un nouvel ordre, mais n'eut pas l'opportunité de prononcer le moindre son. Et voilà qu'il tomba à genoux, les yeux grands ouverts ; qui ne scintillaient plus de colère, mais d'horreur et de peur. Tel un poisson hors de l'eau, manquant d'air, il paraissait vouloir dire quelque chose, mais ses cordes vocales étaient devenues aussi inutilisables que le reste de son corps. Il finit par s'écrouler, sous les regards pétrifiés de ses deux compagnons qui n'avaient pas bougé et n'avaient pas dit un seul mot. « Ne vous inquiétez pas, il n'est pas vraiment mort. Juste un peu sonné. » un sourire qui se voulait rassurant, mais son regard était tellement glacial et avide de violence, qu'il leur glaça les sangs. Il ne leur fallut pas plus de quelques secondes pour quitter la ruelle, et abandonner le meneur de bande, qui n'avait pas bougé d'un pouce. Immobile à s'y méprendre ; on aurait facilement pu croire qu'il était mort, mais Léandre n'y est pas allé trop fort, cette fois-ci. Et ce n'était pas l'envie qui lui manquait - c'était la proximité d'Iseult qui, à défaut de ne pas complètement lui dérober son pouvoir, le réduisait à son minimum. Il savait que plus il se rapprocherait, plus il en ressentirait la faiblesse. Mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Elle était comme une petite flamme dans la nuit, l'attirant, l'appelant silencieusement. Et le fin sourire qui se dessina en un rictus à peine visible sur ses lèvres, était un subtil mélange d'irritation et de fascination, pendant qu'il s'était arrêté non loin et la regardait, assise sur un banc, les cheveux brillants comme de l'or liquide à la lumière du lampadaire.
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Iseult C. Waylon
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MessageSujet: Re: broken silence • Léandre   broken silence • Léandre EmptyLun 30 Mar - 9:52

    Si seulement elle avait arrêté de s’écouter cette nuit là. Pourquoi s’obstiner à croire être invincible, alors qu’on ne connait rien de ses capacités ? Se promener seule ici avait été une énorme erreur. Pour cause, ce petit groupe la suivait certainement avec des idées plus dégoutantes les unes que les autres, et Iseult ne pourrait rien faire. Que vouliez-vous tenter ? Elle était seule, frêle et bien trop apeurée pour tenter de se défendre. Et puis, sa télékinésie était loin d’être assez développée pour lui permettre une issue de secours. Pourquoi toutes ces années n’avait-elle pas essayé de s’améliorer, au lieu de nier ce qu’elle était devenue ? Elle enchainait les erreurs, ne comprenait pas pourquoi elle avait tout abandonné après le départ de son mentor, celui qui lui avait tout appris. Elle semblait ne rien pouvoir faire si il ne se trouvait pas à ses côtés. Pourtant, c’était elle qui devait être maître de ses pouvoirs, et malgré cela, elle n’arrivait même pas à contrôler son empathie. C’était pitoyable. Elle se sentait plus basse que terre. Si seulement elle arrivait à agir sans être prise d’émotions forte, contrôler, tout contrôler et ne pas laisser les autres entrer dans son corps, dans sa tête. Mais c’était tellement fort, tellement affreux lorsque cela arrivait, qu’elle ne semblait rien pouvoir tenter. Une sensation étrange, une sensation qu’elle éviterait par tous les moyens. Une sensation où vous vous sentez même prête à mourir pour abréger vos souffrances. Elle avait besoin de quelqu’un pour apprendre, pour en savoir plus sur le sujet, mais elle n’avait personne. Elle avait fait la bêtise de venir seule, et elle ne connaissait rien à Phœnix. Elle regrettait, mais que vouliez-vous faire à présent ? Rien, c’était trop tard, et hors de question de faire demi tour. Malgré tout, elle sentait qu’elle était plus à sa place ici que n’importe où d’autre. Étrange non ? Pourtant c’était la pure vérité. Cette ville était certainement la plus hostile et dangereuse qu’elle pouvait connaitre, mais elle y trouvait du réconfort, inconsciemment. Comme si elle en faisait entièrement partie, depuis des années.

    Le silence était moins profond à présent. Elle pouvait entendre et sentir la présence de ces hommes qui rigolaient, certainement à la façon qu’ils allaient encore utiliser pour l’effrayer et la faire courir. Elle ne comprenait pas la méchanceté que certain pouvaient atteindre, juste pour le plaisir de faire du mal. Jamais elle ne pourrait faire cela, même si elle était prise par ses pouvoirs, jamais. D’ailleurs elle se demandait bien comment allait-elle pouvoir faire pour « protéger l’être angélique » qu’on lui assignerait ? Et puis, elle ne savait même pas à quoi cela pouvait bien ressembler. Étaient-ils comme elle ? De simples humains justes un peu étranges ? Ou bien plus que ça ? On ne lui avait absolument rien dit. Et vivre dans l’ignorance pouvait être également bénéfique d’un certain coté, non ? Cela éviterait de lui faire peur, si c’était possible de l’être encore plus que maintenant… Quoiqu’il en soit, il fallait qu’elle prenne le courage de se lever et de repartir au motel. Là bas, elle pourrait être tranquille et rejoindre sa chambre sans qu’on la suive plus loin. Mais avait-elle réellement le courage nécessaire en cet instant ? Non, vraiment pas. Rien ne semblait bouger du banc sur lequel elle s’était assise pour reprendre son souffle. Et puis, aucune envie de quitter la petite lumière du lampadaire si rassurante pour la nuit. Pétrifiée, tremblante et gelée. Pourtant il ne faisait pas si froid, mais ses mains étaient aussi gelées que la mort. Après avoir émit un petit gémissement de confusion, la belle se raidit. Il y avait quelque chose de plus tout à coup. Quelque chose qu’elle sentait depuis très loin. Quelque chose qu’elle avait déjà eut l’occasion de sentir. Cette sensation de froideur, puis une chaleur intense qui se répandait dans tout son corps. Elle n’avait encore pas comprit ce qui se passait, mais c’était à la fois effrayant et tellement chaleureux qu’elle ne savait où donner de la tête. Mais elle connaissait sa provenance… Léandre, il n’y avait pas d’autres possibilités, c’était lui. Ce jeune homme si intriguant qu’elle eut l’occasion de croiser, connaissait juste une moindre petite chose; son prénom. Quelque chose d’extrêmement fort la poussait vers lui, comme un aimant. Son regard noir l’apeurait tout en l’appelant. Elle ne connaissait pratiquement rien de lui, et ignorait s’il était réellement comme elle, avec le même drôle de pouvoir. Est-ce que cela venait réellement de là ? Elle ne le savait toujours pas. Tout ce qu’elle retenait, c’était qu’en cet instant, tout devint plus clair pour la jeune femme. La peur disparaissait lentement pour faire place à du réconfort, aussi étrange soit-il. Il n’était plus loin, non, il était là tout prêt. Le silence du groupe de jeunes hommes le confirma, il était mêlé à leur silence, elle le sentait. Le nouement à la gorge qu’elle avait ressentit juste avant venait de l’un d’entre eux, elle en était convaincue.

    La belle finit par se redresser lentement, se levant du banc gracieusement, le regard rivé devant elle. La gardienne se concentrait pour en apprendre plus, mais tout se chamboulait, plus rien ne semblait avoir envie de l’écouter. Son empathie n’en faisait déjà qu’à sa tête, mais en présence de cet homme, plus rien ne semblait répondre à son appel. Après quelques instants, celle-ci tourna doucement la tête en direction de l’obscurité s'offrant alors à nouveau à l'inconnu, et pût apercevoir une silhouette faiblement dessinée par la douce lumière du lampadaire à coté d’elle. Elle ne semblait pas bouger, et la regardait, tout comme elle. Sans bruits, elle s’avança, ses pas ne répondant à nouveau plus de sa tête. C’était lui, elle avait raison. Il était là, à quelques mètres d’elle, et l’envie d’être à proximité de lui se faisait de plus en plus forte. Comme hypnotisée par son regard, elle ne s’arrêta qu’à quelques pas et garda le silence encore quelques instants. On entendait simplement ce petit vent glacial qui traversait les habits et les cheveux de la belle en même temps que les feuilles, qui sentit alors une vague de frissons naitre dans le creux de sa nuque. Mais ce n’était rien, comparé à ce qu’elle pouvait ressentir en sa présence. Il avait un regard froid, toujours extrêmement froid et blessé. Il lui rappelait ces poètes torturés mais toujours tellement doux qu'on entendait dans les histoires. Iseult serra à nouveau lentement ses bras autour d’elle, pouvant à présent plonger ses yeux océan dans les siens.


    « Où sont-ils ? » Tel un murmure aussi doux et froid que le vent, la jeune femme ne pu plus hausser la voix. Elle parlait bien évidemment des hommes qui l’avaient accostée avant, qu’on entendait plus maintenant. Sa voix se cassait avant qu’elle ne finisse réellement sa phrase, tant elle semblait attirée par le regard sombre de celui-ci. Pourtant elle ne sentait que bien, c’était mal. Malgré cela, elle posa cette question car ce groupe l’apeurait bien plus que celui qui se trouvait devant elle et on pouvait largement entendre cela dans son murmure. Pourtant, ils étaient certainement moins dangereux que Léandre. Cela ne l’empêchait pas de rester plantée là, face au jeune homme, faisant certainement une tête et un corps de moins que lui. Une poupée devant une réelle statue de marbre. Mais ces sensations étaient tellement attirantes et apaisantes, que rien ne la retenait. A présent qu’elle avait osé poser ses yeux sur son visage, elle ne pouvait s’en défaire, ce serait un supplice. Il semblait s'être blessé au bras, mais ce n'était pas ce qui la préoccupait pour l'instant...Cette alchimie étrange ne s’était jamais autan fait ressentir que maintenant, et Dieu que c’était agréable…
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Léandre M. Hales
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MessageSujet: Re: broken silence • Léandre   broken silence • Léandre EmptyLun 30 Mar - 15:53

    La perte de contrôle était incontestablement une sensation singulière et insolite. Il sentait la faiblesse s'emparer de lui, se glissant lentement autour de son âme, s'insinuant dans son esprit - le rendant si... commun, ordinaire, presque humain. Comment pouvait-il ne pas haïr ce sentiment ? Lui, qui était toujours aussi sûr de lui, sûr de sa force et de ce qu'il était capable de faire. Toutes ses certitudes semblaient se dissiper, telle une illusion fragile, qui se brisait en mille morceaux, laissant des entailles douloureuses dans son âme noircie, elle-même horrifiée par cette imperfection soudaine, cette déficience de son pouvoir, de sa plus grande force, celle qui le rendait si effrayant aux yeux des êtres humains. Victime d'un doux supplice, son esprit criait, maudissait cette fragile créature qui s'approchait gracieusement. Mais son regard, bien que trahissant une profonde contrariété, en demandait encore, en voulait toujours plus. Et jamais il n'aurait pu penser, que se trouver à la place du pantin, si facilement et agilement guidé par son marionnettiste, manipulé par sa force et son talent, - pouvait être aussi attrayant et repoussant à la fois. Il ne la quitta pas des yeux ; à aucun moment, à aucune seconde, qui s'écoulaient et s'éternisaient. Surveillant le moindre de ses gestes, le plus insignifiant de ses regards, comme s'il cherchait à comprendre, cerner sa force qui jurait par son contraste avec son apparence délicate. Percer le mystère qui flottait autour d'elle, cette aura étrange qu'il pouvait ressentir, cette puissance qui brûlait en son intérieur, peut-être encore plus que l'eau bénite avait brûlé la chair de son bras. Il avait presque oublié... oublié qu'il était blessé, qu'il s'exposait à un risque inutile. Il semblait avoir tout oublié - son existence même, son passé n'avait plus d'importance. Il ne voulait pas se souvenir, il ne voulait pas y penser. Jamais encore il ne s'était senti aussi faible. Jamais encore il ne s'était senti aussi vivant. Il ferma les yeux, lorsqu'elle prit la parole et que son doux murmure, vint heurter son subconscient, violemment, péniblement, tel un coup de grâce porté sur un corps déjà trop endolori. Où étaient-ils ? Quelle importance. Plus rien n'importait. Ils pouvaient brûler en enfer, hurler leur souffrance ; il ne les entendrait pas. Il n'entendait qu'elle, il n'écoutait qu'elle ; comme un chien fidèle à son maître. Le vent était froid. Mordant. Poignant. Pas aussi amer, cependant, que toutes les émotions qui emplissaient son être obscur. Il doutait qu'il puisse exister sur cette terre, un tourment capable d'égaler sa peine, mêlée à une satisfaction indescriptible - totalement déplacée en vue des circonstances. Avec le peu de bon sens qu'il lui restait, il aurait dû tourner les talons, se fondre dans la nuit, s'éloigner d'elle pour son propre bien. Mais il savait qu'il n'en trouverait pas la force, et que la raison qui le forçait à rester, immobile, docile, aussi étrange et mystérieuse qu'elle soit, était plus forte que tout, plus forte que sa logique, plus puissante que la lucidité dont il faisait toujours preuve. Son sang froid avait toujours étonné, presque autant que sa sagesse pouvait surprendre et déconcentrer. Où étaient donc passées ces qualités, à présent ? Enfouies, perdues, oubliées dans les abîmes sombres de son esprit torturé. Il finit par rouvrir les yeux, prenant le temps de la contempler à nouveau, de détailler ses traits, fins et purs. Trop, sans doute, pour qu'un démon hybride puisse oser s'y attarder aussi longtemps. Sans doute était-il un traître ; s'il s'autorisait à tourner le dos au mal qui coulait dans ses veines, même si ce n'était que pour quelques malheureux instants, éphémères, fugaces. Un moment, une promesse silencieuse. Rien qu'une.

    « Est-ce que cela a une quelconque importance ? » murmura-t-il dans un souffle lourd, et on aurait dit qu'il lui était pénible de parler, de prononcer ses quelques mots pourtant si insignifiants. « Ils ont fui, sans doute. N'est-ce pas dans la nature humaine ? Fuir les difficultés, fuir les problèmes et le danger... Toujours... » elle soutenait son regard, paraissait elle aussi, incapable de détourner ses yeux bleus des siens. N'était-il donc pas le seul à être tourmenté en restant à ses côtés ? N'était-il pas le seul à se sentir dévoré par des flammes de l'enfer, trop douces et délicieusement affligeantes, en laissant simplement son regard s'attarder dans cet océan de tristesse et d'incompréhension ? « La question que je me pose est ; pourquoi ne fuis-tu pas ? Serais-tu donc trop inconsciente ? Penses-tu que je ne représente aucun danger ? Tu n'as pas non plus prit la fuite, pour échapper à ses misérables petits voyous... Alors que tu savais très bien ce qu'ils avaient en tête. » un pas félin, afin de franchir la distance qui les séparait, et il se pencha vers elle, laissant sa main se glisser sur sa nuque, dans un geste vif, mais léger, plus léger que la caresse d'une plume. « Quel est donc ton secret, Iseult ? » chuchotèrent à nouveau ses lèvres, sans doute un peu trop proches des siennes, alors qu'un sourire en coin s'y dessinait, et que des étincelles dansaient dans ses yeux bleus, rallumées par un amusement presque enfantin. Sa main toujours posée dans le creux de son cou, il laissa son index s'y glisser dans un geste lascif, effleurant et sentant sous cette caresse, la veine palpitante de sa nuque. Son petit cœur battait tellement fort, qu'il ne put s'empêcher de sourire encore plus. Elle était inconsciente, mais non pas inconsciente du danger. Elle ne semblait se douter même de la force qu'elle contrôlait et du fait qu'il lui suffisait seulement de le vouloir ; et elle serait capable de le mettre à genoux, lui, l'un des hybrides les plus redoutés des chasseurs - celui que tous surnommaient le fils du diable.
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Iseult C. Waylon
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MessageSujet: Re: broken silence • Léandre   broken silence • Léandre EmptyLun 30 Mar - 18:35

    Fuir les problèmes, il n’avait pas tord. Après tout, il ne fallait pas le nier, beaucoup d’hommes choisissaient la facilité à la difficulté. Affronter ses problèmes en face est parfois trop pénible pour lui, et il préfère alors fuir aussi loin que possible de ses soucis. Iseult en était une petite preuve également. Il lui était arrivé bien des fois de partir pour éviter une discussion gênante ou un problème de trop grosse taille pour elle. Pourtant, elle avait toujours eut un immense courage, et une volonté de réussir telle qu’on peut croire qu’il est impossible pour la gardienne d’agir comme quelqu’un d’autre. Et malgré ses dires, il ne fallait pas croire qu’elle était si différente du reste du monde. Parfois il était mieux de s’éloigner, de prendre ses distances pour éviter un quelconque faux pas qui vous couterait encore plus cher que le premier. Cela peut également être une bonne chose, pour ne pas s’enfoncer encore plus. Quoiqu’il en soit, la jeune femme avait assez fuit ses petits soucis, et ne comptait plus agir comme une trouillarde. Elle n’était pas peureuse, non. Pour elle il était mieux d’affronter ses ennuis en face, au lieu de les contourner ou de les éviter complètement. Cela vous apprend des choses pour la suite, après tout, ne dit-on pas que l’on apprend toujours de nos erreurs ? Il était vrai que cette fois n’était peut-être pas la bonne pour essayer… Mais elle ne pouvait s’en empêcher. Pour ce qui est de l’importance que le groupe ne soit plus là, elle était plus ou moins grande, du moins jusqu’à ce qu’il arrive. Et oui, elle restait humaine, et la peur fait partie d’elle, qu’elle le veuille ou non. Qu’elle décide de la contrer évite qu’elle ne vive que de ça, c’était tout. Faire la grande dure ne servirait à rien, ce serait un énorme mensonge… La demoiselle avait toujours son regard dans celui du jeune homme, bien ancré, et toujours plus. Ces sensations étaient de plus en plus fortes à mesure qu’il prononçait ces mots. Cette attirance comme cette méfiance et cette confiance aveugle, cela n’allait pas ensemble, et pourtant c’était ce qu’elle éprouvait en cet instant. Émotions inexplicables, indescriptibles et tellement enivrantes qu’il était réellement impossible de s’en aller pour le laisser. Comme attachée à lui par une corde invisible. Elle comprenait peu à peu ce qui se passait, le principal du moins. La gardienne semblait avoir plus de pouvoir sur lui qu’elle ne pouvait l’imaginer. Son empathie serait en cause ? Certainement, elle ne voyait que cela, et après tout, la sensation était presque palpable, dire à quel point cela pouvait être fort. Pourtant, elle semblait s’en contre ficher royalement. Cette sensation de ne rien contrôler était source de plaisir et gâcher cela serait comme la tuer. Aussi fort et dur que cela ? Oh que oui. Personne ne pouvait comprendre ce qu’elle ressentait depuis sa venue, personne… Elle le laissait s’approcher, sans bouger, sans décoller ses yeux, sans même bouger un orteil. Son regard était effrayant, mais elle y voyait autre chose. Était-ce réellement ce qu’il était ? Était-ce simplement un homme aussi diabolique qu’il voulait le faire croire ? Le sonder, regarder, lire en lui et elle saurait. Simplement, c’était impossible. Elle n’aurait certainement pas assez de force pour réaliser une telle chose, elle qui ne savait déjà pas se contrôler. Mais l’envie y était, l’envie d’en apprendre toujours plus, de le toucher, de plonger dans ses yeux et d’essayer d’y trouver la paix, de le rassurer, de calmer ce poète torturé et incompris qu'il incarnait.

    « …Je n’ai pas peur de toi » Un deuxième murmure. Quelques mots qui finirent tout même en un petit souffle cassé. Était-elle certaine de ces propos ? N’était-ce pas plutôt l’inverse ? Il l’effrayait, bien plus que les autres hommes, mais d’une autre manière. D’une manière inexplicable, incompréhensible et attirante. Elle tremblait, de ses chevilles jusqu’à sa nuque emplie de multiple petits frissons, qui s’agrandirent en le voyant rapetisser le chemin qui les séparait. Il était à présent devant elle, et si elle prenait la peine de lever le bras un tout petit peu, elle pourrait le toucher. Mais elle était pétrifiée. Une main se glissa alors brusquement dans son cou, alors qu’elle le sentait comme une simple et douce caresse. Une caresse brulante qui amplifia encore la vitesse de son cœur. Son pouls s’accélérait sans qu’elle ne décide quoi que ce soit. Il était trop simple pour lui de savoir qu’elle n’était pas rassurée. Peu importait, elle ne le lâcha pas des yeux et essayait toujours d’y trouver une petite lueur qui démontrerait cette férocité et laisserait place au mal être qu’il pourrait ressentir. Il était humain, il devait. Pourtant, elle avait apprit bien des choses sur les hybrides, elle savait de quoi ils étaient capables. Et étaient-ils tous comme Léandre ? Elle l’ignorait, c’était bien le seul qu’elle avait rencontré, et même avec la peur, étrangement ne regrettait rien. Sa respiration suivit les battements de son cœur, et une lancée de chaleur vint lui lancer le bas du dos pour remonter jusqu'à sa nuque. Il manquait peu pour que les lèvres chaudes et tremblantes de la jeune femme touchent celles de l’hybride. Elle pouvait alors mélanger son souffle court au sien, le regard toujours aussi intense qu’au premier abord.

    La peur, elle essayait de la maitriser, de la garder au fond d’elle-même en se concentrant sur le regard de celui-ci. Son secret ? Elle l’ignorait elle-même, comment pouvait-elle décrire ce qui se passait si elle n’en savait que trop rien ? A vrai dire, elle en était certainement au même point que lui, aussi surprise de l’effet qu’il avait sur elle. Mais son attention se déplaça tout de suite à son bras, maintenant beaucoup plus apte à voir ce qu’il avait et certainement une façon de se reprendre. Et cela pouvait paraître étrange, elle sentait légèrement sa douleur, elle pouvait la discerner de ses autres émotions qui se mélangeaient en un cafouillis interminable, maintenant qu’elle était près de lui.
    « Tu es blessé. Qui t’as fais ça ? » Un ton plus assuré, plus calme, mais toujours dans un murmure. Après avoir pris sa respiration, Iseult remit son regard dans le sien, se redressant alors gentiment. Son visage se rapprocha alors encore du sien, façon de lui montrer qu’elle n’avait pas autan peur qu’il l’aurait espéré. Elle semblait s'inquiéter de son cas, c'était tellement étrange...« Ne me dis pas que tu ne ressens rien de plus que ce que tu laisse voir Léandre, je sais que c’est faux. » Ses émotions, cette manière qu’il employait pour certainement essayer de l’effrayer, et sa douleur physique… Elle sentait plus que ça, pas de la peur, mais beaucoup de questions, de méfiance et d’attirance peut-être. Elle était proche, trop proche. Jeux dangereux, mais jeux tellement indispensables… Et puis, sentir son odeur, son souffle chaud contre son nez, c’était un délice, un délice interdit auquel elle goûtait aujourd’hui pour la première fois et ne semblait déjà plus pouvoir s'en passer…
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Léandre M. Hales
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MessageSujet: Re: broken silence • Léandre   broken silence • Léandre EmptyLun 30 Mar - 22:51

    Léandre n'aimait pas se voiler la face, et se mentir à soi-même ; à lui aussi, tout comme à n'importe qui d'autre, ça lui était arrivé de se retirer, de reculer, afin d'assurer sa propre survie. Il aurait été bête de toujours foncer la tête baissée, et ce serait surtout contraire à sa nature et à ses principes. Lui qui était si futé et malin, et dont l'esprit inventif l'avait sauvé à plusieurs reprises. Ce n'était pas un mauvais perdant, il pouvait accepter la défaite. Il fallait juste qu'il se venge par la suite, c'était tout, et en général, ses vengeances étaient assez... sanglantes et violentes. Cela pouvait sans doute sonner très ironique, voire même inapproprié, aux oreilles des chasseurs, mais il se considérait comme un hybride assez civilisé. Malgré ses quelques petites crises de nerf, qui se terminaient généralement par un bain de sang et des articles effrayants en première page du journal local. Il ne faisait que de se défendre, le plus souvent, surtout ces derniers temps. Des événements peu agréables, qui le forçaient à réprimer ses instincts meurtriers, à refouler son côté le plus sombre. Il était en proie au sentiment humain le plus destructeur qui puisse exister, - le doute. Cette émotion, à première vue si inoffensive, dévastait lentement sa vie. Une vie qui n'avait peut-être pas été parfaite, mais dont il avait le contrôle absolu. Maître de ses décisions, de ses choix, il avait toujours su assumer les conséquences de ses actes, et il ne connaissait pas de regrets. Et voilà qu'il doutait à présent, de son véritable but sur cette terre maudite, de sa place dans ce monde ; si froid et hostile. Iseult, sa présence, l'emprise qu'elle avait sur lui - cela n'arrangeait rien, au contraire. Il avait découvert à quel point il pouvait être faible et humain, et loin de le rendre fou de rage, de lui donner l'envie de la tuer, il se surprenait à apprécier ce sentiment de faiblesse que sa nature cherchait à rejeter, par tous les moyens. Il était destiné à devenir ce qu'il était aujourd'hui... Destiné à accomplir de grandes choses, sans doute. Mais il trébuchait, à présent, il avait eu le temps de voir les chemins qu'il pouvait emprunter et il hésitait. C'était une trahison, certes. Un pêché mortel qu'on ne lui pardonnerait jamais. Mais cette douce torpeur qui l'envahissait, tandis qu'il la regardait dans ses yeux d'un bleu azur, lui était trop agréable, et l'apaisait ; contraire aux préjugés, en opposition à toutes ces histoires qui contaient que les hybrides-démons comme lui, ne pouvaient rester en présence des êtres humains, sans provoquer autour d'eux la souffrance. Il ne pourrait pas. Peut-être était-ce juste une impression. Personne n'était sans failles, après tout, et tout le monde avait droit à l'erreur. Il s'égarait juste, mais il allait retrouver le chemin, suivre la bonne voie, celle qui lui était destinée, depuis qu'il était venu au monde. Sûrement... Pour l'instant, tout ce qu'il voulait, c'était de se perdre dans l'océan de ses yeux, et savourer le contact de sa peau soyeuse contre la sienne, tandis qu'il osait, contre toute règle, goûter à une proximité plus prononcé, sentant déjà son souffle sucré se mêler au sien. Tremblante. Frissonnante. Elle n'était plus qu'une petite feuille fragile dans le creux de sa main, et il aurait pu la briser avec grâce, la réduire à néant, la détruire ici-même. Il aurait pu... Mais il savait qu'il n'allait pas le faire. Du moins, pas maintenant. Pas ce soir...

    « …Je n’ai pas peur de toi » Cet aveu, dérobé dans un petit murmure brisé d'entre ses lèvres mielleuses, le fit sourire. Il n'en doutait pas une seule seconde. Mais cette vérité volée dans un souffle, sonnait de manière... si amusante. Comme si elle cherchait à s'en convaincre, et à calmer les battements affolés de son cœur. Elle aurait pu dire tout ce qu'elle voulait - la façon dont elle réagissait au moindre frôlement de sa main contre son cou, de son index glissant sur sa joue, parlait à sa place. L'effroi n'était pas la seule chose qu'elle éprouvait à cet instant, loin de là. Et il ne fallait pas être doté d'un pouvoir d'empathie pour savoir qu'elle ne frissonnait ni de froid, ni de peur. « Je sais... Mais même si c'était le cas, ce n'est pas de moi, que tu devrais avoir peur, mais de toi-même. Du fait qu'au lieu de rester lucide et raisonnable, et t'éloigner de moi, tu fais tout le contraire... en sachant parfaitement de quoi je suis capable. » la flamme dansante dans ses yeux, parut un instant devenir plus scintillante, plus... animale. Elle avait relevé la tête, s'était redressée, lui permettant ainsi de la sentir encore plus proche. C'était en effet un jeu risqué, et autant dire qu'ils jouaient tous les deux avec le feu le plus ardent que les enfers aient pu connaître. Mais résister à cette attirance était bien trop pénible, quasiment impossible. Tout comme résister à l'appel de ses douces lèvres, qui effleuraient presque les siennes. Il s'oubliait, se perdait trop dans son regard, et ce n'est que lorsque le sens de ses paroles lui parvint, qu'il sembla enfin revenir sur terre, et s'arracha non sans mal à la contemplation de son visage parfait.

    Sa blessure... Il lui suffit d'y repenser une fois, pour que la douleur revienne, plus brûlante encore. Il se raidit, mais ne trouva pas la force de reculer et de s'écarter, comme s'il avait trop peur de rompre l'étrange alchimie qui les liait, intensément. L'inquiétude qu'il perçut dans sa voix, fit renaître en lui sa froideur, l'espace d'un instant, alors qu'il serrait les mâchoires. Lui mentir en disant qu'il ne ressentait rien aurait été inutile, en effet. Et ce n'était pas tant la difficulté à accepter sa défaite de ce soir, qui nouait sa gorge, et brûlait tout son être. Elle ne devrait pas se soucier de lui, de ses blessures, de ses doutes. Lui, il n'en était pas capable, il ne le ferait jamais. Il n'était pas le prince charmant décrit dans les contes de fées. Il avait plutôt le rôle du méchant loup, et il était convaincu que rien ne pourrait jamais le changer.

    « Ce que je ressens ne devrait avoir aucun intérêt, surtout à tes yeux. J'ai été trop imprudent, j'ai pris un risque inutile, voilà tout. Tout comme toi, tu es en train de le faire. Aurais-tu donc envie de refaire les mêmes erreurs que moi ? » sa voix restait calme et douce, mais son ton créait un contraste certain, tout comme son regard, tout à coup devenu plus dur, plus glacial.
    « Je suis sûr que tu n'as pas envie de te brûler... Ça fait plus mal qu'on ne le croit. » l'allusion à la brûlure laissée par de l'eau bénite sur son bras, restait bien sûr qu'un fin sous-entendu...
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Iseult C. Waylon
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MessageSujet: Re: broken silence • Léandre   broken silence • Léandre EmptyMar 31 Mar - 0:18

    Combien de temps cette histoire allait-elle durer ? Juste cette nuit, ou encore quelques autres… Peut-être cela se finirait-il mal, d’une façon horrible, et Iseult y songeait. Mais elle ne ressentait rien de très dangereux venant de sa part jusqu’à maintenant. Peut-être se trompait-elle lourdement, mais elle n’en avait pas l’impression. Une des choses qui a toujours été présent avec son empathie. Peut-être qu’il n’était jamais là lorsqu’il le fallait, malgré cela, à chaque dangers se présentant pour la gardienne, celui-ci faisait alors son apparition. Comme pour la prévenir, la mettre sur la voie. Un flash suffisait à en dire long sur les pensées d’autrui. Avait-elle développé ça toute seule, ou inconsciemment ? Elle l’ignorait, comme tout le reste. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’en cet instant, il n’avait pas l’intention de faire quoi que ce soit de mal contre elle. Il pouvait bien la prévenir, faire son regard noir, tout ce qui importait maintenant c’était sa personne même, et pas ce qu’il pouvait être ou devenir si il se passait quelque chose. Comment pouvait-elle éprouver tant de choses pour cet inconnu, qui plus est des émotions qui se contredisent sans arrêts ! C’est insensé, impensable, surtout elle ! Et pourtant, le regarder, être proche de lui faisait autan plaisir que faisait froid dans le dos. La chaleur de son souffle sur son visage, son regard planté dans le sien, c’était réellement troublant, et unique. Elle n’avait pas directement peur de lui, il suffisait de le regarder au-delà de ses airs noirs et rien que là, elle semblait déjà plus rassurée. Ce qu’elle voyait n’était pas clair du tout, mais elle comprenait simplement que cela se transformait en une sorte de réconfort pour elle. De plus en plus étrange, Iseult était méconnaissable. Inconsciente, naïve et rêveuse. Mais elle appréciait. Ses caresses étaient aussi douces que ces oreillers en taie de soie sur lesquelles elle aimait poser sa joue, des caresses agréables et source de frissons encore plus grands que le vent lui procurait. Pourtant elle avait chaud…

    « Et je suis certaine que tu sais ce dont je suis capable, pourtant, tu es toujours là toi aussi… » Capable ? Elle l'ignorait elle-même. Les paroles de ce derniers la firent décrocher un léger sourire pensif qui s’agrandit en lui répondant. Une petite voix, toujours une petite voix comme si elle avait peur de casser cette bulle magique qu’ils s’étaient créé. Elle avait beau ne pas se l’avouer ; jouer avec le feu l’excitait énormément, surtout avec cet homme. Cela semblait d’ailleurs être le seul capable de la voir ainsi. Être autan proche de son visage lui donnait le tournis. Elle prenait des risques en jouant la femme sûre d’elle, sûre de ses choix, pourtant elle tremblait toujours, et l’envie de toucher ses lèvres parfaites prenait toute autre envies. Mais elle se devait de garder le contrôle, pour elle, pour lui, pour ne pas faire d’erreur. Elle ne savait rien de lui, Dieu sait ce qu’il était capable de faire à une fille comme elle. Malgré les menaces qui tournaient dans sa tête, ses pieds restaient encrés au sol, devant l’hybride, incapable de se lever. Puis vint cette blessure qu’il avait au bras qui heureusement détourna son attention. Des questions certainement déplacées pour lui, mais c’était le dernier de ses soucis. Jamais elle ne se rabaisserait à lui, elle était égale, se sentait égale et le resterait quoi qu’il advienne. Un égo, oui, elle en avait un, et pas des moindres. Du courage aussi, mais parfois ne prenait pas le temps de réfléchir... Léandre finit alors par lui aussi détourner son attention, apparemment comme contrarié. La belle l’observa un sourcil légèrement arqué, à la fois soucieuse et interrogative. Pourquoi s’en ferait-elle pour lui au final ? Elle n’en avait pas la moindre idée, et ne pas savoir ne l’aidait pas à comprendre, à réfléchir. Pourquoi cette envie d’être auprès de lui était si intense ? Elle serait prête à le retenir de force rien que pour prolonger ces moments. Est-ce qu’il ressentait la même chose qu’elle ? Se posait-il également ce genre de questions en cet instant ? Tout se bousculait et continuait sans s’arrêter, l’envie de secouer vivement la tête titillait la belle qui essayait vainement de rester de marbre.

    « On fait tous des erreurs, c’est comme ça qu’on avance. » Le contredire devenait presque amusant, trouvant toujours quelque chose pour finir ses phrases, ses sous entendus qui la faisait encore frissonner. Ce petit sourire amusé refit son apparition, avant que la demoiselle ne s’avance lentement à nouveau, plongeant encore son regard dans le sien. Elle se rapprochait de lui comme avant, comme pour le contrer, lui montrer qu’elle ne partirait pas en courant pour peu de choses. Elle ne faisait pas partie de ces filles qui hurlent à la mort et se tire sans penser à d’autres solutions. C’était fini ce temps là. Et l’envie de partir n’y était pas… Comprendre, voir, parler, toucher… Léandre était une sorte de mystère pour elle, un mystère à éclaircir. Un trésor caché, enfoui sous un tas de décombres, un tableau du Louvre qu’on ne peu que regarder sans toucher. Une tentation trop forte pour son petit cœur d’humaine fragile. Ses émotions mélangées aux siennes étaient trop fortes pour pouvoir même penser à y résister à présent. Sa main se leva, comme guidée par une force invisible et se dirigea lentement vers le visage pâle de Léandre. Le bout de ses doigts fins glissa alors fébrilement sur sa joue, puis retombèrent. Son regard ne l’avait pas quitté, essayant toujours de chercher plus loin que son regard sombre. « Je ne suis peut-être qu’une femme fragile pour toi, mais saches que les femmes comme moi n’ont pas peur de se brûler. » Son sourire s’éclaircit à ses paroles, mystérieuses et certainement pleines de sous-entendus elles aussi. Croyait-il que cela était aussi facile de se débarrasser d’elle ? Il se trompait lourdement. Il l’intriguait, l’effrayait mais surtout l’attirait. Quoiqu’il dise, quoiqu’il fasse, cette chose étrange qui se promenait entre eux était puissante. Et se sentir comme elle se sentait était le vrai paradis. Un paradis malsain, mais à la fois unique. « Pourquoi es-tu venu me retrouver si tu me fais des menaces par la suite ? » Elle l'avait eut. Peut-être ? Quoiqu'il en soit, elle essayait encore de paraitre rassurée, sereine, mais sa voix ne restait qu'un doux chuchotement. Et plus elle voyait le peu de distance qui la séparait de son visage, plus sa gorge se nouait. Après tout, cette fois c’était lui qui avait franchit le pas. C’était lui qui était venu jusqu’à elle. Et Iseult savait très bien que ce n’était pas par pur hasard. C’était impossible, car elle non plus n’aurait certainement pas pu résister à son appel. Mais lui, semblait plus fort que ça, alors pourquoi être revenu vers la gardienne, pourquoi cette alchimie était autan spectaculaire ? Tout simplement, pourquoi était-elle là ?
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Léandre M. Hales
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MessageSujet: Re: broken silence • Léandre   broken silence • Léandre EmptyMar 31 Mar - 2:26

    Il savait qu'il allait devoir y mettre fin, à un moment où un autre. Tôt ou tard, cette illusion qui les étreignait tous les deux, les rapprochait tout en les séparant, allait se dissiper. Mais elle était tellement soyeuse au toucher, qu'il aurait sans doute été prêt à faire tout ce qui était en son pouvoir, afin de prolonger ces instants frêles, presque aussi frêles que la caresse de ses doigts contre sa joue, lorsqu'elle leva sa main, hésitante, curieuse. Ce n'était qu'un frôlement, mais il eut l'impression que c'était une douce flamme qui venait d'effleurer la plus dure des glaces. Une chaleur insupportable, presque semblable à celle qui enveloppait son bras endolori. Plus agréable, toutefois. Beaucoup plus... Ainsi donc, elle semblait avoir retrouvé une confiance en soi qui aurait pu l'étonner, s'il ne la connaissait pas mieux que cela. Enfin, connaître était un trop grand mot, qui avait plus d'ampleur que la situation en avait en réalité. Il ne savait pas grand chose d'elle, presque rien, à part le fait qu'elle était, tout comme lui, dotée d'un pouvoir d'empathie, qu'elle dégageait une puissance qui le fascinait, et était dotée d'une beauté exaltante... Pourtant, il avait la sensation de la connaître bien mieux que ça. Une sensation trompeuse, certainement. Une illusion de plus dans un monde où plus rien n'était sûr. Léandre était au bord d'un abysse noir et sans fond, un puits interminable, empli de chuchotements exquis qui l'invitaient, l'appelaient, l'attiraient et le faisaient pencher, un peu plus à chaque seconde. Il se laissait entraîner, tandis que la raison désertait son esprit, et que les pensées qui s'entremêlaient dans sa tête, devenaient incohérentes, confuses. Insensé ; tel était le mot pour le qualifier à cet instant où un nouveau sourire se dessinait sur ses lèvres, les étirant dans un rictus amusé, moqueur, mais dépourvu de cruauté. Il changeait toutes les secondes ; son regard de glace se réchauffait, avant de devenir plus sombre que la nuit. Un sourire laissait place à un faible soupir, à peine perceptible. Son souffle s'alourdissait, juste avant qu'un léger râle ne lui glisse des lèvres, frustré par ces petits jeux auxquels elle se livrait, troublé par cette proximité qu'elle manipulait avec le plus grand soin. Elle le manipulait. Et il ne se laissait pas seulement faire, il appréciait cela. Un spectacle rare et précieux que la lune n'avait pas l'occasion de voir bien souvent, puisqu'elle ne tarda pas à apparaître, s'insinuant à travers les épais nuages, jouant avec les ombres, presque aussi aisément qu'Iseult jouait avec Léandre. Où était-ce lui, qui jouait à présent... Elle avait raison ; tellement raison. Plus qu'à n'importe quel autre moment, il était maintenant conscient de cette influence qu'elle avait sur lui, une emprise violente, à laquelle il s'offrait pourtant sans lutter. Pensait-il donc que c'était une peine perdue ? N'avait-il pas envie de se mesurer à elle, de voir qui des deux étaient le plus fort ? D'un côté, une partie de lui, le désirait plus que tout. Il savait qu'elle était une adversaire de taille, si elle parvenait à le rendre aussi faible, sans même faire le moindre effort. Il était persuadé que si elle se concentrait dans le but précis de neutraliser son pouvoir, il serait dans de beaux draps. Mais la tentation était là, palpable et intense. Lui, qui aimait tant les défis... Il ne voulait cependant pas saisir l'occasion d'en relever un qui aurait pu être grandiose, peut-être bien le plus dur aussi, qu'il ait pu se lancer jusque là. Des erreurs, on en faisait tous, c'était vrai. Et quelque chose lui disait, qu'il était incontestablement en train d'en faire une, en se laissant entraîner sur ce terrain dangereux, trop dangereux. Une pente glissante, instable, avec une descente aux enfers qui risquait de s'éterniser, histoire de le tourmenter encore un peu plus. Il s'affligeait lui-même cette torture, alors qu'il aurait pu y mettre fin, il y a bien longtemps, déjà. Était-il aussi mauvais que cela, pour se faire du mal à lui-même ? Comme si la douleur des autres ne lui suffisait plus. Souffrir pour comprendre. Saigner pour se sentir vivant... Le son de sa voix était telle une mélodie fine à ses oreilles. Une musique qu'il était le seul à entendre. Il semblait savourer le moindre de ses mots, goûter ses murmures délicats. Et ce silence, qui les entourait... curieux de ce lien qui unissait deux êtres destinés à se haïr et à s'entre-tuer. Il fut cependant très vite rompu par un léger rire qui lui échappa.

    « Une femme fragile...? Jamais je n'aurais pensé une telle chose, voyons. Tu es très différente, et ta force... ta force me fascine. Je crois que tu n'imagines pas à quel point, Iseult. » souffla-t-il d'une voix légèrement rauque, tandis qu'il faisait quelques pas, tel un fauve, un prédateur qui tournait autour de sa proie, jouant avec ses nerfs, la déconcentrant avant de l'attaquer. Mais cela n'allait certainement pas se produire. Du moins, il ne lui ferait pas très mal ; s'il avait toutefois suffisamment de sang froid pour se contrôler. Il ne s'éloigna pratiquement pas, la contournant juste, s'arrêtant à ses côtés et tournant la tête dans sa direction. « J'essayais de t'ouvrir les yeux. Il n'y aura pas de fin heureuse, avec moi, tu le sais bien... et d'ailleurs, je te trouve injuste, un merci aurait été de circonstances, sachant que je t'ai peut-être sauvée des griffes de ces imbéciles pervers qui te suivaient. » affirma-t-il en lui lançant un nouveau regard amusé et provocateur, alors que ses pieds frôlaient à nouveau le sol, silencieusement, et qu'en moins d'une fraction de seconde, il était déjà derrière elle et laissait ses mains remonter le long de ses bras, vers ses épaules, souriant de plus belle lorsqu'il la sentit si tendue contre lui. Sa main vint se glisser sous son menton, et il l'obligea à tourner la tête vers lui, de sorte à ce que leurs visages soient séparés par quelques malheureux millimètres. Tous ses gestes étaient fermes, mais il faisait preuve d'une douceur qui lui était inhabituelle. « Quelle ironie du sort ; être sauvée d'une bande de petits chiots agressifs, pour atterrir dans les bras du grand méchant loup... » ses lèvres vinrent une nouvelle fois frôler les siennes, sa respiration lourde mêlée à la sienne ; s'imprégnant de son parfum, de ce souffle sucré et caramélisé. Et sa main tenant toujours son menton, sa bouche retrouva celle de la jeune femme, la capturant dans un baiser lent et intense alors que la lune s'était cachée derrière les nuages, scandalisée et épouvantée par cette vision qui allait contre la nature même de ces deux êtres réunis dans une étreinte interdite.
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Iseult C. Waylon
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MessageSujet: Re: broken silence • Léandre   broken silence • Léandre EmptyMar 31 Mar - 9:50

    Y mettre fin était certainement beaucoup plus sain, l’un pour l’autre. Cette chose qui se passait entre eux était beaucoup trop forte pour qu’ils puissent réellement le contrôler comme ils le voudraient. Elle le savait très bien, et lui aussi devait le savoir, mieux qu’elle d’ailleurs. Iseult était réellement prise dans ce carrousel qui semblait aller de plus en plus vite, lui tournant la tête comme une toupie. Ce n’était pas bien. Rien n’était réellement bien, et surtout sans dangers. Mais elle le savait ! Alors pourquoi restait-elle là, plantée à le regarder ? Sa curiosité avait reprit le dessus et elle s’amusait toujours avec le feu. Cela ne lui ressemblait pas, ce n’était pas elle, c’était quelqu’un d’autre. C’était tout bonnement impossible ! Qui manipulait l’autre au final ? Les deux semblaient être pris dans ce tourbillon pour une raison précise, sans réellement comprendre cette raison. Léandre pouvait paraitre si changeant, s’en était plus qu’intriguant. Il souriait, on aurait presque dit sincèrement, avant de reprendre un air aussi froid que la mort… Que pensait-il ? Était-il autan perdu que la jeune femme en ce moment ? Ou savait-il exactement ce qui allait venir ? Non, c’était impossible, il paraissait autan surpris qu’elle. Ses paroles étaient censées se vouloir rassurantes pour elle, mais elle-même n’en était pas convaincue. De simples murmures cassés, des affirmations peut-être fausses, comme tout le reste ici. Elle était différente, oui, elle l’avait bien compris cette fois-ci, elle le voyait d’elle-même. Mais de là à avoir une force comme il le disait… Elle qui n’arrivait rien à contrôler, ni à se défendre verbalement. La demoiselle suivit le jeune homme du regard tout en buvant ses paroles, intriguée. Au fond, qu’avait-elle réellement de plus que les autres pour en arriver jusqu’ici ? C’était sa plus grande question. Mais elle était bien trop troublée par l’hybride pour trouver des réponses. Ses yeux étaient grands ouverts et suivaient chaque mouvements de celui-ci qui se mit à marcher tout autour d’elle. Il la manipulait lui aussi, et Iseult suivait comme un chien, hypnotisée par son regard, qu’il soit sombre ou illuminé d’une lueur autre que de la froideur. C’était pareil, elle était attirée, et cette attirance l’empêchait d’être lucide. Elle se taisait, ne disait rien, se contentait d’écouter ses propos, pétrifiée. Qu’allait-il se passer ? Préparait-il quelque chose pour se débarrasser d’elle comme un vulgaire mouchoir sale ? Quelques mots revinrent telles des épines dans le ventre de la gardienne, lorsqu’il parla de ce groupe d’hommes croisés au par avant. Elle le savait bien, elle l’avait toujours su. C’était lui, il leur avait fait du mal. Rien qu’à cette pensée morbide, la jeune femme sentit son sang se glacer. Elle serra lentement les poings, essayant vainement de résister à cette illusion qui lui prenait toutes raisons. Il la suivait du regard avec son petit sourire en coin, il la provoquait, la cherchait comme si elle faisait vulgairement partie de ses proies à peine moins naïves que les autres pour pouvoir résister un moment et l’amuser quelques secondes. Non, elle n’était pas ainsi, elle était plus que ça, et il avait peur d’elle, elle le savait, elle le sentait. Si elle trouvait le moyen, elle pourrait certainement se mesurer à lui. Elle semblait toujours ignorer ce pouvoir qu’elle avait de le désarmer, d’enlever cette partie de lui qui le rendait si puissant, si invulnérable. Elle ignorait à quel point elle pouvait le rendre humain quelques instants, le faire ressentir ce que les autres pouvaient ressentir. Iseult ne prononçait pas mot, elle se contentait toujours et encore de garder son regard assuré dans le sien, qui finit par tomber à terre, tremblante comme une feuille dans le vent. C'était trop dur, il était à présent derrière elle, ce qui l'effrayait chaque secondes un peu plus. Ses mains glissaient le long de ses bras frêles uniquement couvert de son châle, mais elle ne bougea pas, restant raide comme un piquet, de peur de lâcher et de retourner dans l’abîme de son regard. Elle ferma quelques instants les yeux, et baissa légèrement la tête, pour essayer vainement de se reprendre, mais celui-ci lui attrapa vivement le menton et l’obligea à plonger son regard dans le sien encore une fois. Elle se laissa vulgairement faire, les sourcils légèrement froncés, son cœur s’accélérait. Une telle attirance n’était pas réelle, ce n’était pas possible, et ne pouvait pas et ne devait pas être attirée par un démon. Pourtant, elle était toujours là, et n’avait pas encore essayé de sauver sa peau. Elle était certaine qui ne lui ferait rien si ce n’est l’effrayer. Il ne pouvait pas, elle l’avait compris. Le grand méchant loup, était-ce réellement lui entre eux deux ce soir là ? Iseult savait qu’il essayait de la faire craquer, mais elle ne craquerait pas. Lui tenir tête, face à lui, sans tourner le dos, était sa priorité. Mais Dieu que c’était dur lorsque ses lèvres vinrent à nouveau frôler les siennes, si doucement que la belle sentit une vague de fraicheur la traverser encore une fois. Leurs souffles se retrouvaient encore une fois pour provoquer ce doux mélange qui enivrait la gardienne sans qu’elle ne puisse réagir. Et quelques instants passés, le voilà qui posa sa bouche contre la sienne sans qu’elle ait le temps de faire quoi que se soit. Un baiser. Entre une gardienne et un hybride, ce n’était pas que la lune qui se cachait, mais également le vent qui se mettait en colère, provoquant une rafale plus lourde que les autres qui souleva les cheveux de celle-ci et amena du froid qui se mélangeait au chaud de son dos, provoquant une nouvelle ruée de frissons presque reconnaissables au toucher de sa peau. Qu’essayait-il de faire ? La faire tourner en bourrique ? Et bien c’était réussit. La belle se laissa naïvement faire et lui rendit alors son baiser aussi fougueux que doux à la fois. Une énorme erreur, mais certainement la plus belle qu’elle avait pu commettre jusque là. Elle restait contre lui, prisonnière de ses mains et de ses lèvres durant quelques secondes qui semblaient vouloir se prolonger. Mais c’était beaucoup trop innocent pour que ça le soit réellement, elle était trop naïve en sa présence, en attendait certainement trop de lui. Il ne fallait pas qu’elle se laisse amadouer, non, elle serait déçue, et encore plus vulnérable si c’était possible. Iseult se retira brusquement de ses lèvres et enleva sa main de son menton de la même manière, pour le pointer sur sa poitrine.

    « Si tu crois que je ne suis aussi naïve que ça. » Sa voix était désormais plus forte, plus assurée. Au moins ce qu’elle disait était vrai, même si ses lèvres rêvaient de retourner vers celles du jeune homme, elle se concentrait sur ce qui l’attendait si elle continuait à jouer les brebis abandonnées. Elle ne voulait pas, ne devait pas s’attacher à cause de cette fichue attraction qui les liait. Il œuvrait pour le mal et ne ferait que le mal. Les pieds de la jeune femme se reculèrent d’un petit pas, les poings serrés au point qu’ils risquaient d’éclater. « Si tu crois que je vais te laisser faire ce que tu fais avec toutes les autres, tu te trompes lourdement… » Elle se rapprocha lentement, contredisant alors ses pieds, puis planta telles des lames son regard dans le sien pour ne plus le lâcher. Elle avait peur, elle ne pouvait le nier. Mais elle ne partirait pas en courant. La gardienne aussi pouvait jouer au méchant loup avec lui, il le savait autan bien qu’elle, même si, il fallait encore trouver comment… Pourtant, ce n’était pas son désir, oh non, bien loin cette idée, son dernier recours. Elle espérait tant que le jeune homme retrouve la raison, au lieu de se laisser détruire par le démon qui l'habitait. Il ne pouvait pas être aussi cruel, ce n'était pas lui. Et pourtant, ses yeux disaient tout le contraire par moment... « Et si tu crois que je vais te faire le plaisir de te répéter combien tu es un être horrible, tu te trompes lourdement une deuxième fois. » Tout ces "si tu crois", preuve qu'elle n'était pas rassurée ? Ses paroles étaient un murmure, peut-être, mais pensées et mesurées. Elle ne rentrerait pas dans son jeu, resterait calme et surtout lucide. Bien que cette envie de lui sauter dessus était de plus en plus forte même si elle était en colère et apeurée… Effrayant... Bien trop étrange pour comprendre quoi que ce soit. Peut-être bien qu’elle ne comprendrait jamais comment une petite brebis pouvait être autan attirée par ce grand méchant loup avant d'être mangée. Partir et stopper ce cinéma ou rester et affronter jusqu'à ce que tout cela se termine ?
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Léandre M. Hales
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MessageSujet: Re: broken silence • Léandre   broken silence • Léandre EmptyMar 31 Mar - 17:53

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    L'interdit ; c'était toujours quelque chose d'excitant, d'inconnu, quelque chose que l'on souhaitait effleurer, goûter, ne serait-ce que quelques instants fébriles - le temps d'un baiser qu'il lui vola, sans pouvoir expliquer son geste, ni cette envie qui le poussa à frôler ses lèvres, à savourer son souffle. Braver les limites, franchir des lignes bien définies par la vie-même. Né pour être démon, né pour faire souffrir et tuer des personnes comme elle, sans en éprouver le moindre regret par la suite. Des personnes comme elle... Peut-être pas tout à fait. Il en avait connu, des Gardiens, dans sa vie. Ils l'évitaient comme la peste, le détestaient plus que tout au monde. Mais jamais encore sa route n'avait croisé celle d'une jeune femme qui aurait pu, au moins un peu, ressembler à Iseult. Des humaines tombaient sous son charme facilement, ignorant sa nature. Des anges l'évitaient, le trouvaient indéniablement repoussant - normal, diriez-vous, puisqu'ils étaient des ennemis mortels. Il adorait cependant jouer avec les deux races. Les Gardiens, c'était une histoire toute autre... elle fut différente jusque-là, en tout cas. Jusqu'à ce qu'il réalise à quel point il pouvait être fasciné par cette créature à l'apparence fragile, jusqu'à ce que leur baiser laisse une trace ensanglantée sur l'histoire, défiant tous ses écrits, toutes les légendes, - les prophéties-même. Il ne jouait pas seulement avec le feu, il jouait avec le destin, et ce n'était pas quelque chose qui pouvait passer inaperçu, surtout pas venant d'un hybride-démon. Le mal coulait dans son sang, se répandait à travers son être. Il avait empoisonné son esprit, s'était emparé de son âme, se glissant dans les moindres petits recoins de sa raison. Pour elle, c'était tout le contraire. Elle se devait de protéger ceux, qui étaient ses ennemis - quitte à y laisser sa vie, elle avait la mission de veiller sur des anges. Il sentit comme elle s'écartait, d'un geste brusque. Tellement brusque en effet, qu'il s'en étonna, ne s'y étant absolument pas attendu. Un peu trop prétentieux sur les bords ? Sans aucun doute. Le goût de l'interdit lui avait paru bien trop éphémère, il n'aurait pas été contre l'idée de s'y attarder un peu plus longtemps. Mais voilà qu'elle reculait déjà, laissant un vent froid s'insinuer entre eux. Un vent glacial... Naïve, peut-être pas tant que ça. La légère incompréhension qui se lisait sur son visage fermé ; après tout, il n'était décidément pas habitué à ce que l'on lui échappe de cette manière, - laissa place à un nouveau sourire. Dépourvu de douceur, cette fois-ci. Dépourvu de toute lucidité humaine - ses yeux ne reflétaient plus que son âme, et elle était plus effrayante que l'enfer.

    « N'importe quelle humaine à ta place, aurait fui depuis longtemps. Et elle aurait certainement bien fait. Tu n'es pas naïve, tu as juste une âme un peu trop sombre... enfin, pour une Gardienne. » Il ne murmurait plus, et sa voix ne coulait plus comme du miel ; elle n'était ni douce, ni sucrée. Son ton restait toutefois assez bas, et étrangement calme. Et ce calme était très certainement plus inquiétant, plus maléfique que toute la colère qui aurait pu briller dans ses yeux à cet instant. Mais il n'y avait rien. Plus rien, encore une fois, son regard était vide à en donner des frissons. « Dommage que la vie en a décidé ainsi... tu aurais pu être une démone formidable et t'aurais eu le monde à tes pieds, si seulement tu l'aurais voulu. Mais à la place de ça, tu dois assumer tes responsabilités et risquer ta vie pour celle des gens qui te sont inconnus. Réduite à une vie ennuyeuse et tellement humaine... Il n'est pas très étonnant que tout le monde se détourne de toi. » De la pure provocation... Il avait instauré de nouvelles règles du jeu. Ou plutôt, renoncé à toutes les règles possibles. La voir serrer les poings encore plus, et ses yeux briller d'une lueur de mépris, le rendit presque euphorique, mais il se contentait de sourire, bien que la cruauté des ses yeux bleus le trahissait, semblait crier à quel point il aimait cela, la voir aussi ébranlée par ses paroles. Les rôles étaient inversés, à nouveau, c'était elle qui ne semblait plus comprendre, qui avait l'air de se demander comment était-ce possible... Qu'il sache ce genre de choses, qu'il la connaisse plus qu'elle ne le croyait. Plus qu'il ne le croyait lui-même. « On ne peut pas agir de manière aussi insensée, en étant aussi... humaine, sans raison. On ne vient pas jouer avec le feu, si on ne désire pas se brûler les ailes... Alors, qui était-ce ? Qui est cet être humain qui t'a tellement blessé par le passé, que tu viens te perdre dans la forêt, en voulant inconsciemment goûter au danger pour te sentir vivante ? Te sentir utile à ce monde, devenu tellement vide, sans sa présence à tes côtés... » susurra-t-il, le regard rieur, un rictus moqueur et presque inhumain étirant les coins de ses lèvres.

    Il les fréquentait depuis trop longtemps, maintenant, ces humains. Des cas plus curieux les uns que les autres, de véritables... bizarreries de la nature. Mais elle... Elle, c'était sans doute le mystère incarné, une énigme incroyablement attirante aux yeux de Léandre. La logique, sa façon si précise de déduire des choses, de comprendre et de cerner la personnalité ; il lui était difficile de se baser sur ces qualités, pour savoir vraiment qui elle était, ce qu'elle cachait, et pourquoi son regard mêlait la détermination et la fascination à une tristesse profonde, laissée par un événement marquant de sa vie. Il s'avança - lentement, la faisant reculer, malgré l'envie de lui résister qui brillait dans ses yeux bleus alors qu'elle le fixait, et que la haine avait rallumée les étincelles dans son regard clair. C'était ce qu'il voulait voir. C'était exactement ce qu'il attendait. Il avait touché un point sensible, il avait sans doute vu juste. Et il voulait qu'elle le haïsse, bien plus qu'elle ne le faisait déjà. Bien plus que ce n'était possible entre ces deux êtres, rattachés l'un à l'autre par un lien invisible mais tellement puissant. Mais alors qu'il la fit reculer, et posa ses deux mains sur le mur, des deux côtés de sa tête, la provocation et la cruauté de son regard, semblèrent faiblir, une nouvelle fois, combattus avec violence par toutes les autres sensations qui s'emparaient de lui, tandis que ses yeux glissaient vers ses lèvres légèrement tremblantes. Grossière erreur ; était-il aussi bête que cela, pour recommencer ? Pour se laisser attirer dans le même piège, une deuxième fois ? Il était fort. Il pouvait se contrôler.
    « Entre nous, je ne suis pas le plus effrayant, ni même le plus dangereux. Je suis un hybride, le mal coule dans mes veines depuis que je suis venu dans ce monde. C'est ma nature. Quant à toi... toi, tu es censée être une gentille fille... Et tout ce que je vois dans tes yeux... c'est le feu éternel, et les rives du Styx.»
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MessageSujet: Re: broken silence • Léandre   broken silence • Léandre EmptyMar 31 Mar - 21:25

    Le pouvoir d’attirer qui il voulait, quand il le voulait. Iseult n’était qu’une jeune femme de plus à être autan fascinée par la beauté de l’hybride et de son mystère qui l’entourait. Mais était-ce réellement la même attirance que les autres ? On pouvait en douter. Que penserait-on d’elle si on l’apprenait ? Si on apprenait qu’elle était autan intriguée et éprise d’un démon alors que son travail était de ne pas s’en approcher ? Non, tout ceci n’était qu’un mirage, un mirage qui commençait de la rendre complètement folle. Cette envie de l’embrasser tout en le rejetant. De quoi rendre dingue n’importe qui. C’était certainement ce qu’il désirait lui aussi, la faire tourner en bourrique, encore et encore jusqu’à ce qu’il l’ait au creux de sa main. Après tout, il était le grand méchant loup comme il le citait, et les grands méchants loups font ce genre de choses. Elle, ne désirait pas rentrer dans ses plans… Ses paroles la troublaient, pourquoi prenait-il autan de plaisir à torturer les gens ? C’était inconcevable, comment pouvait-on support d’être démon ? Oui, elle en ignorait des choses sur le sujet, pourtant elle croyait tout savoir. Mais être méchant n’était pas leur seul talent. Ses lèvres tremblaient, le froid se faisait peu à peu ressentir, s’amplifiant encore lorsqu’elle vit le regard que lui jetait le jeune homme. Il était loin d’être comme avant. Très loin. Sombre ? Non, non pas elle, elle était tout sauf sombre, il disait n’importe, c’était des conneries, des mensonges ! Pourtant Iseult reprit comme une claque au visage. Jamais elle n’aurait pensé qu’on pouvait dire ça d’elle. Elle n’était pas comme ça, il voulait juste la déstabiliser, la troubler. Malgré ce qu’elle ressentait, la belle se mordit les lèvres et releva le regard pour le planter dans le sien, à nouveau.

    « Mon âme est loin d'être sombre. » Un grincement de dents, les poings serrés, le regard noir. Susceptible, peut-être un peu trop. Mais venant de lui c’était impossible de se persuader du contraire. Il avait ce regard si persuasif, un manipulateur de haute gamme capable même de vous faire avaler que vous ne portez pas votre vrai prénom. Elle qui était de nature si sûre d’elle, qui suivait ses idées, et ne s’aventurait jamais dans l’inconnu. Aujourd’hui c’était tout le contraire. Il la changeait, et pourtant au fond d’elle, elle semblait se sentir comme libérée d’un poids constant. Sa vraie nature n’était peut-être pas ce qu’elle montrait, ce n’était peut-être que la face qu’elle désirait montrer. Mais la gardienne ne l’admettrait pas, il la troublait trop pour que toutes ces réflexions sombres viennent d’elle. Il continuait de lui parler de choses qu’elle ne désirait pas entendre, pourtant elle se taisait, et se contentait de regarder à nouveau le par terre, honteuse de ne rien pouvoir faire de plus. Elle le haïssait, elle le méprisait, le détestait et le désirait. Une vulgaire marionnette. Une démone, non elle savait que ce n’était que des paroles, mais malgré cela il n’avait pas tout faux. Le pire était de l’admettre, rien qu’à ces pensées qui acquiesçait ses dires, Iseult sentait cette boule dans la gorge remonter. Une envie d’hurler le contraire lui brûlait les lèvres autan que celle de toucher à nouveau à nouveau son visage.

    Pourquoi continuait-il ? Il voulait la voir se mettre à genoux devant lui, mais elle ne cèderait pas. La belle s’obligea à fermer les yeux en entendant la suite. Comment pouvait-il savoir autan de chose sur elle, alors qu’il y avait encore quelques instants il semblait perdu ? C’était du passé, son passé. Oui, elle en avait souffert, elle était seule avec son obligation sur le dos, plus aucune aide, plus rien. A nouveau seule contre le monde tout entier sans pouvoir se vider en en parlant autour d’elle.
    « Tais-toi… » Un murmure presque inaudible, les sourcils froncés de colère et d’inquiétude. Mais il ne fallait pas qu’elle lui donne raison, il fallait se relever comme on lui avait appris et faire face, garder lucidité et courage. Ne pas abandonner, on a jamais perdu. Elle aussi pouvait le faire tomber, il suffisait qu’elle sache contrôler son empathie, elle savait maintenant qu’il craignait ses pouvoirs et elle pouvait en jouer à sa faveur. Alors pourquoi tant d’hésitations, pourquoi ne pas essayer pour reprendre le dessus des choses ? Un manque d’envie, tout simplement… C’était une torture, comme si on l’étouffait, sans pour autan aller vite. Une torture lente et merveilleusement douloureuse.

    Léandre finit par s’avancer, l’obligeant de reculer. La gardienne releva alors les yeux en sentant le mur arriver contre son dos, tâtant à présent la froideur de la pierre qui lui transperçait autan la nuque que le cœur. Il avait posé ses deux mains contre le mur, l’entourant encore une fois. Il l’avait à sa merci, pour la deuxième fois. Mais elle ne baissait plus le regard, ce regard bleu océan rempli d’éclair restait haut et ne quittait désormais plus celui de l’hybride. Elle pouvait à nouveau sentir son souffle chaud contre son visage et son cou. La distance était encore une fois minime et cette envie de se rapprocher encore plus de lui revenait et remplaçait toutes autres pensées. C’était inconcevable d’haïr et d’adorer en même temps. Deux choses complètement contradictoires qui semblaient aller à merveille en cet instant, avec lui… Il y avait plus qu’un simple démon en lui, elle en était persuadée, mais il souffrait bien trop pour se l’avouer. Toutes ses paroles, ses choses qui sortaient de sa bouche si attirante n’était que foutaises, mais Iseult écoutait et perdait sa colère pour de l’inquiétude. Les rives du Styx, ce fleuve sombre, elle en avait entendu parler. Ce fleuve se terminant tout droit dans les Enfers. Était-ce réellement ce qu’il pensait ? A ses derniers mots, la belle sentit encore un élan de frissons lui parcourant les bras. Son regard était devenu soudain plus doux, et interrogatif en même temps que troublé.
    « Tu ne vois rien du tout, jamais je ne penserais comme toi Léandre. Tu ne me connais pas, tu ignores tout de moi ! » Elle crachait ses mots avec colère, pourtant sa voix restait douce, et tremblotait autan que ses lèvres. « Tu ne ressens donc rien ?! Je sais que tu n’as pas toujours été comme ça, mais ça t’arrange de passer pour ce méchant loup… Je suis sûre que tu te déteste… » L’appel de ses sens ne disparaissait pas, mais s’agrandissait au fur et à mesure qu’il la poussait à le détester. C’est dans un élan non contrôlé qui la belle ôta la faible distance qui les séparait pour goûter encore une fois au fruit défendu. Un baiser fougueux, comme si c’était un besoin vital, un baiser qui la faisait planer et affolait tous ses sens, telle une dose d’héroïne. Sa petite main caressait sa joue froide sans qu’elle ne puisse réellement comprendre. Comme si elle était guidée par quelqu’un d’autre. Mais elle le détestait, elle le méprisait.
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Léandre M. Hales
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MessageSujet: Re: broken silence • Léandre   broken silence • Léandre EmptyMer 1 Avr - 1:49

    Refouler sa nature n'était jamais une bonne chose, du moins, cela ne menait jamais à quelque chose de positif. Mais il pouvait très bien la comprendre, et comprendre la colère qui brillait dans ses yeux, face à ses paroles, prononcées avec un amusement qu'il ne cherchait plus à cacher. Il aurait pu ne pas penser un seul mot de ce qu'il disait, son regard n'aurait pas changé pour autant. Parce qu'il voulait la mettre en colère, l'énerver autant qu'il le pouvait ; quitte à en payer le prix par la suite. La provocation à laquelle il s'offrait, jouant à nouveau avec elle, aurait très certainement des conséquences. Et il y avait de très fortes chances que celles-ci ne soient pas agréables, pour le démon. Il avait beau affirmer le contraire, il ne pouvait que soupçonner ce dont elle était capable, avoir seulement une idée de sa force et de l'emprise qu'elle exerçait sur lui, sans faire trop d'efforts. La colère était une émotion puissante ; et si on ne la contrôlait pas suffisamment bien, cela se reflétait sur la maîtrise de nos pouvoirs. En d'autres termes, en éveillant chez Iseult la colère et l'irritation, en la provoquant ainsi, il s'exposait lui-même au danger, en ignorant parfaitement ce qui l'attendait, si jamais elle perdait le contrôle de son empathie qui lui causait déjà du tort, alors qu'elle était calme. Cela faisait peut-être partie de son caractère à lui... Le désir d'explorer des terrains inconnus, de prendre le risque, juste pour savourer l'adrénaline qui coulerait alors à flots dans ses veines. Imprudent. Téméraire. Trop audacieux aussi. Mais ce piège était trop doux et tentant pour qu'il puisse s'en détourner et reculer. Pas maintenant... Entendre de telles paroles était toujours pénible. Surtout lorsque les mots, lancés de façon si insignifiante et vive, renfermaient une vérité douloureuse à admettre. Que faire d'autre, à part nier, rejeter, repousser l'idée qu'elle n'était pas aussi innocente qu'elle pouvait le paraître. Qu'après tout, elle n'était pas la petite biche perdue dans la forêt, et qu'elle méritait amplement la place du prédateur. Semblable, mais distante. Léandre acquiesça d'un léger mouvement de tête, à peine visible, qui ne s'adressait pas plus à Iseult qu'à lui-même, comme s'il cherchait à confirmer ses doutes, soutenir ses pensées et réflexions qui se mêlaient, se heurtaient dans sa tête, à la vitesse de la lumière. Il avait tant de choses à découvrir à son sujet, il n'avait encore jamais éprouvé une telle curiosité envers un être humain. La fascination était le mot le plus exact et le plus précis qu'on pouvait trouver afin de qualifier ce que Léandre ressentait à cette seconde, cet instant où le dos de la jeune femme rencontrait le mur glacial et rude, et qu'il se rapprochait à nouveau, refaisant sûrement la même erreur. Mais il ne s'en lassait pas - il ne se laissait pas de cette proximité, de leurs souffles qui s'entrechoquaient, dansaient avec le vent froid, suivaient le rythme effréné de leurs deux cœurs. Pensait-elle réellement qu'il allait abandonner maintenant ? Se taire, comme elle le lui demandait, en serrant ses poings si fort que ses jointures devenaient blanches. Ce n'était pas ainsi, qu'il voyait les choses... et ce n'était aucunement dans ses habitudes de reculer. Ça ne faisait que commencer, les hostilités emmêlées à cette violente attraction. Improbable à première vue, et pourtant si existante, présente dans chacun de leurs gestes et regards. Une partie de lui, voulait enfin se réveiller de ce rêve étrange, complètement insolite et anormal. Ouvrir les yeux, réaliser que ce n'était que le fruit de son imagination. Et d'un autre côté, tout ce qu'il souhaitait, c'était que ce moment ne cesse jamais, que le temps s'arrête autour d'eux, et que cette nuit soit éternelle. Et cette envie inexplicable était, malheureusement pour lui, la plus forte. Le désir le dominait, l'entraînait vers le fond, l'étouffait lentement, et il ne cherchait même plus à lutter et à se débattre. A quoi bon ? Ce qu'il allait se passer demain, dans une semaine, ou même dans un an, n'avait pas d'importance. Plus rien n'en avait. Juste elle. Leurs regards avidement accrochés l'un à l'autre. Leurs respirations trop saccadées pour pouvoir se mentir qu'ils ne ressentaient rien. Liées le temps de quelques secondes infimes dans l'univers, le temps de cette nuit pas comme les autres. Un ricanement lui échappa, face à ses dernières paroles. Elle n'avait pas vraiment tort - malgré tout ce qu'il était en train de se passer entre eux, aussi étrange que cela puisse paraître, - elle restait une inconnue à ses yeux, tout comme lui, il n'était qu'un inconnu pour elle. Le jeu n'en était que plus excitant. Ses réactions étaient totalement imprévisibles, il ne savait jamais à quoi s'attendre. Et il adorait ça - cette incertitude pâle, le fait que son cœur battait toujours plus vite, parce qu'il ignorait ce qu'elle pouvait faire. Et autant dire qu'il s'était attendu à tout, sauf à ce qu'elle flanche en premier, qu'elle cède à cette faiblesse et qu'elle se laisse dévorer par les flammes qui brûlaient entre leurs deux corps, pratiquement collés l'un contre l'autre. Plus ardent que le premier, ce baiser éveilla en lui la violence oubliée. Ses mains, jusque là posées contre la surface froide et rugueuse du mur, se renfermèrent sur ses épaules frêles, et il l'attira brusquement contre lui, leurs silhouettes se fondant l'une contre l'autre dans l'obscurité. Et le vent, jusque là si glacial et mordant, ne semblait plus pouvoir s'immiscer entre eux deux, tandis qu'il laissait ses lèvres fuir les siennes, glisser dans son cou, frôlant sa peau de soie sans plus aucune retenue, l'embrassant dans le creux de sa nuque délicate.

    « J'aime ce que je suis, Iseult, mais toi... toi, tu ne sais même pas qui tu es, en vérité. Et au fond, tu doutes... C'est pour ça que tu restes là... avec moi. Tu as besoin de quelqu'un pour te guider, parce que tu sens que tu t'égares, et ça te fait peur. » constata-t-il doucement, en laissant ses lèvres effleurer son cou, puis sa joue, tandis qu'il parlait, les yeux fermés. Il essayait encore et toujours de comprendre pourquoi ils étaient aussi attirés l'un par l'autre, alors que leurs natures les opposaient. La nuit et le jour. La lune et le soleil. Le mal et le bien... Liés par le même pouvoir qu'ils partageaient. Mais il avait de plus en plus de mal à y réfléchir, du moins, à se concentrer. Son parfum était trop enivrant, tout comme sa peau était trop douce au toucher, pour qu'il trouve la force nécessaire de s'en éloigner et revenir à ses réflexions. Il avait passé la vie à ressentir les émotions des autres, à savourer leur colère, à apprécier leur peine. Il avait fini par oublier à quel point ses propres émotions et sensations étaient délicieuses. A en vendre son âme au diable. Même s'il l'avait déjà... Grâce à elle, à son talent si particulier de contrer son pouvoir, il se sentait plus vivant que jamais, submergé par un émoi comme il n'en avait pas connu depuis longtemps. Ses propres inquiétudes, son propre plaisir, rien qu'à lui et à lui seul... « Tu sais bien que ce que je ressens, n'est pas si facile à expliquer. Et puis, à quoi bon t'en parler ? Tu ressens la même chose. Tu ne penses peut-être pas comme moi, mais tu le sens, toi aussi... Que rien de tout cela n'est normal, et pourtant... » il esquissa un fin sourire, rouvrant les yeux pour les plonger dans les siens, une main logée derrière sa nuque délicate. Peut-être parce qu'il avait peur qu'elle ne lui échappe une nouvelle fois... Peut-être parce qu'il voulait la sentir plus proche encore. « En en goûtant au pêché mortel, ils brûlèrent en enfer pour des dizaines de milliers d'années... » termina-t-il dans un chuchotement, mais d'un ton presque théâtral, légèrement enjoué, comme s'il s'était soudain souvenu d'une citation qui l'aurait marqué et convenait drôlement à la situation. « Mais nous y sommes déjà, tu ne trouves pas ? »
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Iseult C. Waylon
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MessageSujet: Re: broken silence • Léandre   broken silence • Léandre EmptyMer 1 Avr - 15:19

    Si seulement ils pouvaient s’envoler autre part, loin de cette terre uniquement faite de mensonges, de peur et de doutes. Si seulement ils pouvaient atterrir là où il n’y a ni bien ni mal, ou il n’est pas obligatoire de faire un choix, de s’intégrer à un clan, de faire ses preuves. Un endroit blanc et à la fois noir, pourtant s’accordant à merveille. Là où Iseult pourrait apprendre tout ce qu’elle voulait sur le jeune homme, s’en approcher sans sentir ces sentiments contradictoires, et assouvir sa soif de curiosité. Mais ce n’était qu’une pensée entre des milliers d’autres qui ne se réaliseront jamais. Ils étaient prisonniers de ce monde qui décidait de leur destin, de leur vie toute entière sans qu’ils ne puissent choisir. Certain sont heureux de ce qu’on leur a donné, d’autre se haïssent toute leur vie. La gardienne ne savait pas où se placer. Jamais elle n’avait réellement exposé son avis en réalité. Léandre lui ouvrait les yeux, et elle le maudissait encore plus. Comment pouvait-il savoir autan de choses personnelles sur elle ? Est-ce qu’on pouvait réellement lire comme dans un livre ouvert en elle ? Pourtant, elle n’aimait pas montrer ses émotions si gênantes, ses pensées restaient souvent enfouies dans sa tête sans jamais en sortir. Et c’était en partie de la faute de ses parents, mais surtout de celui qui l’avait aidé à mieux comprendre son statut. Elle ne pouvait pas se permettre d’avoir son avis, d’aller et faire ce qu’elle voulait. Non, être Gardien était une chose à ne pas prendre à la légère. Malgré cela, Iseult avait toujours eut envie de tout lâcher, n’en voyant pas l’utilité… Pourquoi restait-elle donc là, à écouter ce qu’elle ne voulait pas entendre ? Pourquoi ne pas rentrer au motel et tout oublier ? Non non, cette force étrange était trop présente et bien trop grande pour y résister. Il avait été proche d’elle, et malgré sa colère, elle réussit à craquer pour venir encore une fois poser ses lèvres sur les siennes. Cette fois l’envie avait été plus forte, et ce baiser en était la conséquence. Un baiser plus passionnel, beaucoup moins doux que le premier, et certainement plus long. Dieu que c’était agréable, elle aurait aimé que cela ne se termine jamais. Tout oublier, ne penser qu’à se laisser aller. Sentir ses mains se refermer sur ses épaules montait en elle cette envie de se coller à lui autan qu’elle le pouvait. Sa main vint se glisser pour se tenir à sa nuque alors que l’autre était posé sur la joue, pour garder son visage contre le sien. Elle avait eut une faiblesse encore une fois, et c’était elle qui était allée jusqu’à lui. Cela avait beau être certainement une grosse erreur, elle n’avait jamais été autan elle, un soulagement autan qu’un réel plaisir. Il l’attirait de plus en plus, elle le haïssait chaque minute encore un peu, ce qui lui donnait l’envie de lui sauter dessus. Masochiste ? Peut-être bien, et ça lui faisait peur de voir comment elle tournait, rien qu’en sa présence… Sentant ses baisers doux et son souffle chaud descendre lentement, la jeune femme baissa légèrement la tête, lui offrant le creux de son cou. Elle avait fermé les yeux, et tout tournait dans sa tête, elle tremblait, frissonnait, et elle en demandait encore. Sa main froide vint caresser ses cheveux alors que son souffle s’accélérait encore, si c’était possible. Ses paroles la firent une nouvelle fois douter d’elle, de ses choix et de ses idées. Elle rouvrit doucement les yeux, tout en restant contre lui, contre son visage parfait. Comment pouvait-il savoir exactement ce qu’elle pensait ? Il l’effrayait encore plus, mais il avait raison. Besoin de quelqu’un pour être à ses côtés, pour la protéger de l’inconnu et veiller sur elle pour qu’elle prenne le bon chemin. Elle se tut, se contentant de resserrer ses doigts, s’accrochant aux habits du jeune homme, comme si elle voulait qu’il continue, qu’il reste, qu’il lui parle même si cela lui déplaisait. Sans rien pouvoir expliquer, il la rassurait, alors qu’il l’effrayait. Elle se sentait en sécurité des autres, lui seul pouvait lui faire du mal. Ce lien étrange elle ne faisait pas que de le sentir, mais il l’habitait. Il la possédait, et la rendait dépendante du démon.

    « Pourquoi ? Il y a une raison à tout ça ? Je déteste être dans l’ignorance, et je te déteste toi aussi. » Un murmure fragile et incertain, une étreinte se resserrant alors qu’elle venait de lui dire qu’elle le détestait. Elle le détestait de la comprendre aussi bien, d’être aussi franc, de ne lui dire que la vérité. Il l’obligeait à être encore plus attirée. La belle releva doucement les yeux pour les plonger dans les siens, une lueur d’inquiétude dans le regard. Elle était dépendante de ses caresses, du pouvoir qu’il avait sur elle. Dépendante de son sourire mystérieux qui la faisait tressaillir. Inquiète, il réussit tout de même à lui dessiner le même sourire en entendant ses paroles. Un sourire troublé, petit, mais il était là, et sincère. Elle ne devrait pas se montrer autan ouverte à lui, elle ne devrait même pas se trouver dans ses bras. Le péché mortel, c’était les mots… Après quelques instants de silence, un léger soupir discret, la gardienne passa à nouveau le bout de ses doigts sur sa joue, le regard dans le vide.

    « C’est pire que l’enfer… » Et elle avait raison. Ils n'y étaient plus, mais étaient encore plus bas. Elle le pensait. Torturée par des sentiments contradictoires, une mission non voulue, une vie sans avenir et incomprise. Pourquoi ne pas être libre ? La vie sur terre était devenue dure et sans aucunes vraies joies. Il fallait constamment faire attention à ses arrières, se protéger contre tous, être méfiant et surtout faux. Tout ce qu’Iseult ne supportait pas. Léandre avait bien de la chance, au fond d’être ce qu’il était. Il y avait certainement beaucoup moins d’attentes et d’obligations chez les démons. Bon Dieu, elle se surprenait en train de penser à cela, mais que lui arrivait-il ?! La demoiselle ferma quelques instants les yeux et secoua la tête brusquement, se disant que cela aiderait peut-être à sortir de ce cauchemar qui se transformait en rêve.

    « Pourquoi prends-tu un malin plaisir à me perdre ? Tout ça n’est que conneries, je sais pas ce qui se passe avec toi, et ne pas savoir me rend folle, tu me rends folle ! » Il la rendait folle. Follement attirée par lui. Follement en colère. Sensible et fragile au point d’en avoir les larmes aux yeux. Pleurer devant lui serait la pire des choses, il serait bien trop heureux de la voir troublée jusque là. Elle se mordit les lèvres et détourna son regard pour le poser à côté, au sol. Ses poings se resserraient alors qu’elle contenait ses émotions. Il ne ressentirait jamais rien pour elle, et elle en était consciente. Mais elle n’était qu’une humaine, et s’attachait beaucoup trop vite, sans qu’elle ne le veuille. Elle aurait voulu le garder vers elle, le protéger de lui-même, mais elle n’arrivait même pas à veiller sur elle-même. « Tout ça est bien trop bizarre pour moi… Je n’aurais jamais dû partir de la maison. Je suis encore plus perdue qu’au début, et je suis seule comme tu le dis si bien. Oui tu as entièrement raison Léandre, réjouis-toi. » Voilà qu’elle se laissait aller. Elle parlait trop à son goût, en dévoilait trop, lui faisait comprendre qu’il la cernait bien comme personne, qu’il la comprenait comme on ne l’avait jamais comprise... Après avoir passé une main dans ses cheveux, la jeune femme n’osait plus regarder l’hybride, désemparée. Il ne fallait pas qu’elle le regarde, il ne fallait pas qu’elle retombe dans ses bras, pourtant elle ne s’était pas éloignée de lui, de son corps… pas d'un millimètre.
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Léandre M. Hales
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MessageSujet: Re: broken silence • Léandre   broken silence • Léandre EmptyDim 5 Avr - 0:17

    Un monde où les hybrides démoniaques et les gardiens auraient pu vivre sans devoir s'entre-tuer n'existait malheureusement pas. Et tout compte fait, ce n'était peut-être pas une si mauvaise chose. Du moins, c'était ce dont il essayait encore et toujours de se persuader. Si seulement cela n'était pas aussi difficile ; lui dire qu'il la détestait, alors qu'elle l'impressionnait et le fascinait bien plus que ce n'était permis. Lui faire croire qu'il voulait lui faire du mal, alors qu'une partie de lui désirait plus que tout la protéger de ce monde noir et obscur qui l'entourait. Ce n'était pas dans ses habitudes. Ce n'était pas dans sa nature. Se montrer aussi doux et compréhensif, était tellement étrange, tellement... peu commun. Mais ce n'était pas aussi désagréable qu'il le pensait. En réalité, il y trouvait même un certain réconfort, des sensations inconnues jusque là. Cependant, il fallait bien se rendre à l'évidence, si Léandre voulait garder Iseult en sécurité, ou en vie tout simplement, il fallait qu'il parvienne à mettre un maximum de distance entre eux, qu'il trouve la force de couper et d'oublier ce lien invisible qui les unissait, plus fort que tout au moment où leurs bouches se rejoignaient à nouveau, pendant que leurs souffles se mêlaient, se suivaient dans un rythme trop rapide. Comment le pouvait-il ? Comment devait-il s'y prendre ? Il pouvait être rude avec les mots, dire des choses blessantes en espérant qu'elle le haïsse encore plus, qu'elle soit la première à faire le pas, à s'éloigner. Mais rien ne semblait pouvoir briser cette connexion si étrange qui s'était établie entre ces deux êtres si opposés. Plus il était lui-même, plus il laissait dominer sa cruauté, - moins elle semblait avoir envie de partir et de le laisser seul avec ses doutes et ses questions. Comme si elle avait besoin de cette violence, de cette vérité si acerbe qui lui glissait des lèvres dans un murmure trop brutal pour être apprécié. Et pourtant... Ses baisers prouvaient que la haine avait beau occuper une grande place dans leur relation inexplicable, elle ne faisait que les attirer davantage l'un envers l'autre. Elle rallumait des flammes éteintes jusque là, elle faisait perdre le contrôle des émotions, le contrôle des désirs. Le contrôle de tout... Il le sentait lui échapper, et il ne faisait rien pour retrouver la raison. Il aimait tant cette sensation de liberté, sans contraintes, sans préjugés... Il la rendait peut-être folle, comme elle le lui disait, mais ce n'était rien comparé à ce qu'il ressentait. Jamais encore il ne s'était senti aussi minable, tout en se sentant plus fort qu'à n'importe quel autre moment. Son esprit n'était que contradiction, tout se mélangeait, sa raison lui hurlait de partir, le mal dans son sang brûlait douloureusement, attendant avec impatience le moment où le vrai Léandre montrerait son visage, et la tuerait. Mais il ne partait pas, et de toute évidence, il n'avait pas la moindre intention de la tuer. Il ne savait pas ce qu'il devait faire, il ne savait plus rien. Oubliée dans les abîmes de son âme, la colère avait laissé place à une exaspération certaine, mais dépourvue de toute méchanceté dont il faisait preuve, il y a encore quelques secondes, lorsque les mots lui échappaient, brutaux et violents, avec l'espoir qu'Iseult le traite comme il le méritait, en tant que démon. Mais elle continuait à le traiter comme s'il était un semblable. Comme s'ils avaient quelque chose en commun, et partageaient un lourd secret, trop difficile à porter. Ce qui n'était pas tout à fait faux. Léandre ne pouvait qu'imaginer l'empreinte que leurs baisers et leurs étreintes interdites, laisseraient sur l'histoire. Mais après tout, ce n'était pas plus répugnant et mal vu qu'une union entre un démon et un ange. Et Léandre excellait dans tous les domaines. Il semblait à chaque fois lancer des défis les plus improbables à la vie, provoquant le destin, jouant avec le feu de sa nature maléfique. Il perdait le contrôle, et il s'égarait. A cet instant, au milieu de cet endroit sombre et froid, Iseult semblait être sa seule lumière, son rayon de soleil. Ou plutôt la lumière argentée de la lune... Qui caressa sa joue, rendant sa peau encore plus belle, lisse et fragile comme du porcelaine. Et il eut envie de la serrer plus fort dans ses bras, de ressentir sa chaleur qui le brûlait. Un léger rictus étira ses lèvres dans une petite grimace, lorsque ses nouvelles paroles lui parvinrent. Elle détestait être dans l'ignorance... Elle n'était pas la seule. Ne pas savoir ce qu'il se passait, ne pas connaître la raison exacte et précise de ce lien si improbable à première vue, cela le hantait et le torturait, presque autant que son désir le consumait. Il voulait tellement comprendre, expliquer, se rassurer. Il avait besoin de sentir qu'il était toujours lui-même, qu'il était ce même Léandre, cet être vivant habité par l'enfer, sans aucune trace d'humanité, sans conscience et sans pitié. Il voulait sentir que sa vie n'avait pas tellement changé, et qu'il en restait le maître. Mais quelqu'un, ou plutôt quelque chose, lui en avait dérobé le contrôle. Et cette sensation, délicieuse mais horrifiante en même temps, le guidait à présent, le dominait, sans qu'il ne puisse y faire quoi que ce soit. Sans même qu'il ne veuille essayer, essayer réellement, et non pas juste y penser. Parce que penser à quelque chose était bien trop facile, mais faire ce que l'on disait vouloir, agir pour réussir, c'était une toute autre histoire. Il sentit un frisson froid parcourir son dos, lorsque la jeune fille laissa les doigts délicats parcourir sa joue. Ce geste était bien trop doux, bien trop chaste. Il ne l'avait pas mérité, mais il n'y pensait pas plus que ça. Il en redemandait tout simplement plus, à chaque fois. Il ne se lassait jamais du contact de sa peau contre la sienne, qui semblait si froide, - une caresse de soie sur le plus glacial des marbres. Elle voulait se convaincre du fait que tout ce qu'il se passait n'était qu'une illusion, tout comme lui. Comprendre que ce n'était pas la réalité, que tout ce qu'ils ressentaient, tout ce qu'ils pouvaient éprouver l'un envers l'autre, ce n'était pas vrai, c'était juste une impression. Une impression fausse, mais qui sonnait de façon si réaliste. Ils étaient tous les deux dans de beaux draps, à enfreindre les règles, à défier le monde entier, en restant aussi proches l'un de l'autre. En espérant silencieusement que tout finirait par redevenir comme avant. Qu'ils allaient, tôt ou tard, redevenir eux-mêmes. Léandre baissa les yeux, pour la première fois, sans doute, depuis leur rencontre de ce soir, et resta muet, tandis qu'elle laissait enfin sa frustration sortir, en serrant les poings, en se mordant les lèvres. Plus belle que jamais. « Je te rends folle, et pourtant, tu restes ici, tu ne parviens pas à trouver la force de t'en aller. Crois-moi, je suis dans la même situation, pour une fois, et ça commence vraiment à m'exaspérer. » il serra les mâchoires, relevant vers elle un regard fatigué. Il n'avait jamais vraiment cherché à se moquer d'elle et de sa situation. Il la provoquait plus qu'autre chose, dans le seul but d'éveiller chez elle tout le dégoût qu'il pouvait éveiller chez n'importe quel être humain. Mais ses efforts étaient vains, voués à l'échec, tout comme le combat qu'il menait contre lui-même, fermement décidé à ne pas se laisser entraîner dans ce tourbillon de sensations inconnues, bien que terriblement tentantes. N'était-ce pas l'instinct de survie, qui devait être le plus fort, dans de telles circonstances. Cela avait beau ressembler à un petit jeu, c'était plus dangereux qu'il ne pouvait l'imaginer. Il se sentait menacé, sans réellement comprendre pourquoi. Elle n'avait pas l'air très dangereuse, surtout pas maintenant, qu'il la tenait entre ses bras, prisonnière de son propre désir. Elle paraissait perdue, désemparée, incomprise de cet univers cruel qui l'entourait. Mais elle s'oubliait dans l'étreinte des ténèbres... Et Léandre n'était pas le mieux placé pour écouter des confidences et chercher à réconforter quelqu'un. Surtout lorsqu'il était, lui aussi, dans le doute le plus absolu.

    « Pauvre petite chose que voilà. » dans son subconscient, il aurait voulu cracher ses mots avec toute la cruauté dont il était capable en temps normal. Mais la réalité fut tout autre ; une fois de plus, il avait juste réussi à murmurer, d'un ton trop calme, trop humain. Il ne réussissait pas à agir, comme il l'aurait fait avec n'importe qui d'autre sans trop se poser de questions, et sans avoir à s'en convaincre auparavant. La violence et la brutalité venaient vers lui tout naturellement ; après tout, il était un enfant de la nuit. Pourquoi était-ce aussi différent, lorsqu'il s'agissait d'Iseult ? Alors qu'il ne la connaissait pas si bien que ça, qu'il l'avait vu quelques fois à peine. « Si j'avais les réponses aux questions que l'on se pose tous les deux, je ne serais pas là à l'heure qu'il est. Et même si cela me semble impossible, je pense qu'on doit essayer de s'entraider pour comprendre. Après tout, une situation comme celle-ci me semblait impossible également, il y a quelques temps. » il esquissa un bref sourire, avant de s'écarter, à peine, mais cela lui demanda déjà un effort surhumain. Il se sentait différent, lorsqu'il s'éloignait d'elle, ne serait-ce que d'un pauvre petit centimètre. Il se sentait vulnérable, et cela lui déplaisait fortement. Son corps réclamait sa chaleur, ses yeux cherchaient dans les siens une vérité qu'ils ne connaissaient tous les deux. Mais ils se devaient de la découvrir, d'obtenir ses réponses qu'ils cherchaient. « Je ne me réjouis pas de ta tristesse et de ta solitude... même si normalement, je devrais. Mais je m'en fiche bien de ta vie, et de tes problèmes. Je veux juste qu'on en finisse, le plus rapidement possible. Parce que tout ça... le fait d'avoir envie de t'embrasser et de te tuer en même temps... ça m'agace vraiment. Je ne suis pas moi-même, quand je suis avec toi. J'ai horreur de ça. » avoua-t-il avec une petite grimace à peine visible, avant de plonger son regard clair dans le sien, sourire doucement et lui voler un rapide baiser. « Et pour information, je te déteste, moi aussi. On a au moins quelque chose en commun. »
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Iseult C. Waylon
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MessageSujet: Re: broken silence • Léandre   broken silence • Léandre EmptyMar 7 Avr - 20:48

    La gardienne se sentait comme en plein cœur d’un cyclone ; ballonnée dans tout les sens, cherchant un moyen de s’en sortir, tout en appréciant ce calme sans fin et presque reposant qu’il offrait. De la frayeur, de l’apaisement. Tout sauf des sentiments allant ensemble. Pourtant, c’était ce que décrivaient ses émotions. Qu’est-ce qu’on penserait d’elle après cela ? Est-ce qu’on la traitera de traître ? Ou pire, d’incapable ? Après tout, elle n’avait jamais été que surveillée par Caleb. Et il l’avait laissée avec elle-même. Était-elle réellement obligée de suivre tout ce qu’on lui avait appris les yeux fermés ? Les choses qu’elle faisait en sa présence dépassaient l’entendement. Reprendre la raison, oui, mais comment ! Léandre était une source de chaleur merveilleuse qui la poussait vers lui, toujours plus. Encore et encore, jusqu’à l’étouffer de plaisir. Une partie de lui réussissait à la réveiller, la montrer au jour telle qu’elle était réellement. Peut-être n’était-ce qu’une idée, un besoin de vouloir être différente, ou simplement son don de persuasion qui réussissait à la toucher. Mais alors pourquoi se sentir autan libre ? C’était impensable, mais elle se sentait plus proche de lui que n’importe quel autre être. Un mur les séparait, les gardiens et les démons se devaient d’être sur terre pour une seule et unique raison ; s’affronter pour faire régner leurs lois. Bonne ou mauvaise, ici c’était la loi du plus fort. Une loi stupide que tout le monde se devait de suivre sans se poser de questions. Cela plaisait certainement à beaucoup d’hybrides, mais a-t-on seulement pensé aux gardiens ? Eux n’ont non plus eut pas de choix, voué à un futur dangereux et sans sorties de secours hormis la mort. Malgré leurs obligations, leur habitudes, ils avaient défiés leurs règles et s’étaient unis dans ces baisers aussi doux que brutaux. Cette force dominant toutes les autres les enivraient et les propulsaient dans une autre dimension, où ils ignoraient tout. Briser ce lien invisible et merveilleux serait une torture pour la jeune femme. Envoutée par son regard profond remplis de mystères. Comprendre les choses, c’était certainement ce qu’ils désiraient tout deux. Malheureusement ce n’était pas aussi facile. Cela n’avait jamais été facile, pour rien. La vie n’est plus une partie de plaisir pour tout le monde. Elle est faite de contraintes, de tristesse et de doute, rien de plus. De l’exagération ? Allez seulement demander à ces personnes prises dans cet engrenage qui ne peuvent en sortir qu’en se faisant encore plus souffrir. Comment résister à ces envies suicidaires qui prennent les plus désespérés ? Iseult y avait d’ores et déjà songé plus d’une fois, mais savait pertinemment qu’elle n’était pas la plus malchanceuse, loin de là. Sans oublier ce foutu statut. C’était tout ce qui tournait dans sa tête à longueur de journée. On le lui avait dit, de ne pas gâcher ses chances de faire vivre la paix sur la terre. Comme si elle portait une cape Superman sur le dos. C’était exagérer, certainement qu’il y avait des gardiens à tout coins de rue, mais ça, elle l’ignorait et ne pouvait le prouver. Elle qui croyait tout savoir là-dessus, c’était en se retrouvant devant lui qu’elle réalisait à quel point elle était ignorante. Le poids de sa curiosité de son agacement se faisait de plus en plus ressentir. Les poings resserrés, le regard humide, les paroles cassées. Il ne fallait pas qu’elle craque devant lui, cela lui ferait trop plaisir. La belle garderait la tête haute jusqu’à la fin. Pourtant, elle n’osait plus le regarder dans les yeux, laissant aller son regard à terre, sans même essayer d’insister. Ses paroles la firent frémir. Son ton n’était pas sûr de lui, autan qu’elle, pourtant cela réussissait à lui faire froid dans le dos. C’est ainsi que ses yeux bleus se relevèrent lentement, jetant un petit regard du coin de l’œil. Il n’avait pas pris cet air si froid, mais il devait essayer quoi qu’il en soit. Ce qui se passait les changeait complètement, ou alors les montrait tels qu’ils pouvaient être s’ils le désiraient. La demoiselle se mordit la lèvre, mais resta muette se contentant d’appuyer sur ses paumes fragiles avec ses ongles. Elle savait qu’il ne lui ferait pas de mal, ce n’était pas possible, ce qui se passait était bien trop fort pour aller à son encontre. Essayer de se rassurer ? Peut-être bien. Et on ne pouvait pas réellement dire que cela marchait. Mais cela n’empêchait pas la gardienne de rester auprès de lui, sans bouger d’un centimètre. Pauvre petite chose ? Oh que oui, mais elle ne l’admettrait pas, non, ces paroles l’exaspéraient. Il ne fallait plus qu’elle faiblisse devant lui. Malgré ça, ses paroles n’avaient même pas été agressives, comme dénuées de tous tons se voulant négatifs. Ainsi que positifs. Un ton neutre, qui éveilla encore une fois la curiosité de la jeune femme, qui daigna enfin relever le regard, accompagné d’une moue sceptique et douce à la fois. Elle resta muette jusqu’à l’entendre à nouveau. Certainement que s’ils savaient tous deux ce qu’il se passait, ils ne seraient pas là, c’était vrai. Pourtant elle ne pu s’empêcher de songer au contraire. Tout ça, c’était bien trop étrange, de quoi se retourner le cerveau toute une vie.

    « Je pense qu’il n’y a pas d’autre solutions en effet… » Un murmure, une voix plus calme. Ses yeux se baladaient entre son regard et le sol, beaucoup trop pensive pour avoir assez de force pour le regarder plus intensément. Elle desserra lentement ses poings et se sentit alors moins crispée. Comme si il avait trouvé une solution à un problème immense, alors que ce n’était qu’une idée vague pour pouvoir les aider. Il s’écarta doucement, de peu ce qui fit un haut le cœur à la jeune fille. Dépendante de lui, c’était plus que ça. Il fallait trouver la raison, c’était primordial, vital pour l’un et pour l’autre. Et Iseult désirait réellement se détacher de lui, de peur que cela reste et lui empoisonne l’existence. Un sentiment interdit. Éprise d’un démon, non, c’était contre nature. Il fallait se prouver le contraire. En si peu de temps qui plus est, bon Dieu que cela pouvait lui faire peur. Elle essayait réellement de paraitre sans plus aucunes émotions, mais lorsqu’il lui vola ce petit baiser, ses espoirs retombèrent une énième fois. Rester de marbre était peut-être une aide pour se conduire vers la clarté, la vérité. Mais le faux et le vrai s’étaient mélangés et semblaient ne plus pouvoir se défaire l’un de l’autre, exactement comme eux. Malgré cela, il le fallait. Ils devaient. Iseult garda difficilement cette petite fossette qui se creusait après l’avoir écouté. Elle ne devait pas lui sourire, pourtant ce n’était pas l’envie qui manquait. « Es-tu sûr d’être réellement toi en dehors de moi ? » Ses paroles dans un léger souffle, un murmure que l’on pouvait confondre au vent. Inutile de réveiller encore cette envie de le défier avec les mots. Elle se retint de continuer dans sa lancée. Cela ne provoquerait certainement qu’un moment de faiblesse, encore une fois.

    Ils se détestaient, sans se détester. En entendant cela, Iseult essaya cette fois vainement de retenir ce petit sourire mutin qui se dessinait sur ses lèvres roses. Ainsi, elle baissa le regard pour éviter de montrer quoique ce soit, mais il n’était pas dupe, elle le savait. Ce n’est qu’après un petit instant de silence, que la jeune femme songea à nouveau, avant de gentiment regarder sa main. C’est alors que sans mots, celle-ci s’approcha de lui, puis avança ses doigts froids vers la main de l’hybride. Cette attraction si mystérieuse, et si elle essayait en se laissant totalement aller ? Si elle tentait de se concentrer un petit peu ? C’était risqué, pour elle en tout cas. Elle ne contrôlait rien de cette empathie, et la bloquer pour parfois se permettre un moment de répit était déjà difficile. Mais sa main continuait d’avancer, le regard dans le vide sans réellement avoir le contrôle des choses. Une fois à proximité, la belle pris délicatement sa main et la souleva, paume contre paume. Cette énergie qui circulait rien qu’au toucher était incroyable… Elle croisa ses doigts aux siens lentement, le regard rivé sur son expérience, comme si elle était coupée du reste du monde. Des frissons immenses se firent ressentir encore et encore, commençant de sa main, jusqu’à son bras puis au reste du corps. C’était incroyable, elle essayait de se détendre, et de ne penser qu’à ça. Peut-être n’était-ce que dans son imagination, mais une force plus puissante se faisait ressentir lentement, provoquant de drôles de sensations dans son corps. C’était magique, inexplicable et si peu de chose en même temps… Absorbée par cet événement, elle ne releva pas la tête pour regarder la réaction de Léandre. Comme hypnotisée. Mauvaise ou bonne chose ? Peut-être fallait-il s’arrêter, elle se le disait, se le répétait, pourtant elle semblait ne pas en avoir la force…
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