H. WELLS // lookin' after you

Han, comment ça se fait que je n'ai pas pensé à Rachel quand tu me demandais conseil ?
Elle est trop, trop parfaite pour ce rôle.

Graou

Pardon d'être aussi lente dans ma fiche
Je suis en manque d'inspi en ce moment, c'est affreux.

Pas de problème, Chou.
J'aime beaucoup la façon dont tu as rédigé la partie "Quand est-elle devenue un hybride".
C'est très moumouvant.

On t'attend, on t'attend.

• Anecdote de l'enfance ou de l'adolescence : Cela faisait des heures qu'elle était enfermée dans la salle de bains, et refusait d'en sortir. Sa mère ne cessait de toquer à la porte, la suppliant de la laisser entrer, de lui dire ce qu'il s'était passé, mais Heather ne voulait pas laisser quelqu'un entrer. Et encore moins sortir. Elle avait trop peur d'affronter cette réalité, et voulait retarder la confrontation aussi longtemps que possible. - Maman, je vais bien, j'ai juste besoin d'être seule, - répéta la jeune fille en essuyant les larmes qui coulaient sur ses joues, et en fixant d'un regard vide son reflet dans le miroir.
- Chérie, ça fait presque deux heures que tu es enfermée là-dedans, ce n'est pas normal, - insista Meredith. - Tu veux que j'appelle quelqu'un ? Une amie ? Tiens, si tu veux, je peux appeler Jessica, tu lui parleras à elle. Vous êtes meilleures amies, non.
- Je veux parler à personne, - répondit Heather d'un ton toujours aussi neutre et vide d'émotions, alors qu'elle continuait à trembler et à pleurer. Sa mère sembla enfin comprendre le message. Elle ne lui parla plus, ne toqua plus à la porte, et Heather crut un instant qu'elle était partie de bon. Mais elle n'eut pas le temps d'en ressentir un quelconque soulagement. Alors qu'elle dévisageait toujours la pauvre fille en pleurs et aux yeux rougis par les larmes et la fatigue, qui la regardait dans le miroir, Heather entendit deux légers coups contre la porte et la voix qui parvint à ses oreilles, l'obligea à se raidir.
- Heath... C'est moi. Ouvre, s'il te plaît.
La jeune fille retint son souffle. Mais qu'est-ce qu'il faisait là ? C'était sûrement sa mère qui lui avait téléphoné. Elle ne pouvait décidément pas la laisser tranquille ! Heather sentit un nouveau sanglot nouer sa gorge, et ses yeux picotèrent.
- Laissez moi tranquille, bon sang ! - elle haussa le ton de sa voix. - J'ai dis que je voulais rester seule, est-ce que c'est trop vous demander ? Je suis vivante, je n'ai pas l'intention de me suicider, alors fichez le camp ! Tous !
Il ne dit rien. Il n'insista pas. Elle l'entendit juste soupirer, et s'asseoir à côté de la porte, en s'y adossant. Et elle savait qu'il allait rester ainsi, à l'attendre, autant qu'il le faudrait. Il ne bougerait pas, et ne céderait pas. Il attendrait qu'elle abandonne et qu'elle ouvre enfin cette fichue porte. Un sourire triste se dessina sur ses lèvres, relevant à peine les coins de sa bouche. Elle porta une main à son front, remit une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille. Elle était lamentable. De quoi se cachait-elle ? Elle ne pourrait pas rester là éternellement, il faudra bien qu'elle l'affronte, à un moment... Heather se releva doucement et s'approcha de la porte, la déverrouillant. Lorsqu'elle l'ouvrit, il se tenait debout juste en face, et la dévisagea d'un regard empli d'inquiétude... Il avait peur.
- Mon Dieu, Heath, - chuchota-t-il en l'attirant contre lui et en la serrant doucement dans ses bras. - Que s'est-il passé ?
- Je suis enceinte, Castiel... Cette annonce laissa un lourd silence s'installer entre les deux jeunes gens. Un nouveau sanglot fit trembler Heather, qui, impuissante, vint se blottir plus fort contre la poitrine de Castiel.
- Tu es sûre ? - marmonna-t-il.
- Sûre et certaine... - elle se détacha de son étreinte, le regarda droit dans les yeux. - Alors, tu ne demandes pas qui est le père ? Il la fixa en silence, le regard peiné. - Demande le moi, Castiel, allez. Tu ne veux pas savoir ? - elle devenait agressive. - Demande moi si j'ai eu des hommes avant toi. Je suis sûre que tu te la poses, cette question. Il ne disait toujours rien. Doucement, il vint poser sa main contre le ventre de la jeune fille, puis l'embrassa sur le front, caressant ses cheveux blonds.
- Je te promets que je serai toujours là...
- Je viens d'avoir dix-neuf ans, Castiel, j'ai même pas fini mes études...- elle renifla, les yeux à nouveau brillants de larmes. - Je sais pas comment je vais m'en sortir. Je sais pas. Je n'y arriverai pas, je ne pourrai pas gérer ça.

• Anecdote de la vie actuelle : Elle était revenue. Cela faisait sept ans qu'elle n'avait pas mit les pied à Phoenix, et voilà qu'elle était revenue aujourd'hui. Elle ne savait absolument pas à quoi s'attendre. Le coup de fil qu'elle avait passé à Castiel, lui demandant de la retrouver dans un petit café du centre, l'avait chamboulé. Rien que le fait d'entendre sa voix... Heather prit une profonde inspiration, et pianota sur la table, regardant par la fenêtre avec un air absent. Ce n'est qu'en entendant des voix qu'elle releva les yeux, et osa enfin jeter un coup d'oeil vers la porte d'entrée qui s'était ouverte. Castiel entra, suivi par une jolie jeune fille aux longs cheveux châtains. Un sourire illuminait son visage, et après l'avoir embrassé sur la joue, elle s'en alla vers le comptoir, de l'autre côté du café. Castiel, quant à lui, regarda autour et répéra enfin Heather. Un sourire apparut sur ses lèvres, mais elle ne su dire s'il était triste, heureux, ou qu'il souriait par politesse seulement.
- Tu es... tu as l'air... enfin, tu es magnifique.
Les compliments et lui, ça a toujours fait deux. Heather gloussa légèrement pendant qu'il s'installait en face d'elle, sans la quitter des yeux.
- Tu es gentil. Je suis contente de te revoir.
- Et moi donc... Ça fait tellement longtemps que j'attendais ce moment. Ce coup de fil. J'ai essayé de te retrouver, tu sais... J'ai su que tu t'étais... mariée...
- Deux fois. précisa la jeune femme avec un sourire amère. J'ai essayé d'arranger ma vie privée, mais je vois que toi non plus, tu n'as pas perdu ton temps. Il y avait dans sa voix une once de jalousie qui l'étonna tout autant qu'elle étonna Castiel. Il la fixa en silence pendant quelques secondes, puis éclata de rire.
- Tu ne l'as pas reconnue ? C'est Thalyss.
- Oh... Oh. Je me sens ridicule, là. Ils partirent tous les deux dans un rire léger et joyeux, le genre de rires qu'ils avaient tout le temps lorsqu'ils étaient ensemble à l'époque. - Enfin, c'est pas que j'étais jalouse...
- T'inquiète pas, t'as vraiment pas à te justifier. Raconte moi plutôt comment tu vas, j'ai hâte de tout savoir. Ca fait sept ans que je t'ai pas parlé. Ca m'a manqué. Tu m'as manqué.
Et quelque chose dans ses yeux marrons, emplis d'une douceur incroyable, lui dit que tout n'était peut-être pas encore perdu...

Validée, darling.