Gabrielle Bleak

Identité

NOM • Bleak
PRÉNOM(S) • Gabrielle
SURNOM(S) • Gaby, mais elle n'aime pas vraiment qu'on l'appelle ainsi
DATE DE NAISSANCE • 6 Septembre
AGE • 25 ans
SIGNE ASTROLOGIQUE • Vierge
LIEU DE NAISSANCE • Seattle
NATIONALITÉ • Américaine
STATUT // OCCUPATION • Gabrielle vient tout juste de finir ses études. Aprés avoir fini sa licence professionnelle dans les métiers de la documentation, elle travaille depuis quelques temps dans une librairie, pas trés connue, mais ayant une cliente fidèle et nombreuse.

Portrait psychologique & physique

CARACTÈRE • Gabrielle est une personne trés difficile à cerner. Tout ce dont on peut être sure, c'est qu'elle est d'une extrême gentilesse et qu'elle défend le bien mieux que quiconque. Malheureusement, son septicisme, son mutisme, et tout le mystère qui tourne autour d'elle peut parfois inquiéter ses vis-à-vis. Mais les apparances sont trompeuses, comme vous le savez sans doute. Généreuse, et surtout, trés déterminée, Gabrielle s'engage comme personne dans ce qu'elle entreprend. Elle n'abandonne jamais, car elle a sans cesse mauvaise conscience lorsqu'elle doit faire face à quelque chose d'inachevé. Maniaque ? Peut-être peut-on le voir ainsi. La jeune femme aime l'ordre, car elle a ainsi l'impression de tout avoir en main. Elle n'aime pas les imprévus, ni les surprises, car ce sont deux choses qu'elle trouve trés dangereuses. Et les charges qu'elle a ne lui permettent pas d'être irraisonnable et imprudente. Ses deux défauts ne font donc pas partis de son vocabulaire. Cependant, il faut bien l'avouer, Gabrielle est assez lunatique. Elle se vexe à la moindre remarque acide, et est du genre rancunière. Elle serait capable de se souvenir d'une erreur comise par une personne, des mois aprés, voir même des années. Faites donc attention à ce que vous dites et faites... Sait-on jamais. Autre défaut, Gabrielle est trés souvent imprévisible. Non pas qu'elle soit impulsive ou immature, non ! C'est juste qu'elle laisse trés rarement voir aux autres ce qu'elle compte faire. Résultat: ses actions sont toutes étonnantes et imprévues. Bien qu'elle semble un peu rabas joie par moment, par son manque de "réactions", de sourire, ou autre, la jeune Gardienne a tout de fois un excellent sens de l'humour. C'est ce qu'on pourrait appeler un humour mi-figue mi-raisin, car on ne sait jamais trop comment prendre ce qu'elle dit. Mais les personnes qui la connaissent bien finissent par s'en rendre compte et par avoir de bon fou rire grâce à elle. Et dans ces moments, lorsque Gabrielle voit ses proches si joyeux, elle se permet un petit sourire qui illumine alors tout son visage.

Conclusion : Méfiez vous des apparences et ne jugez pas Gabrielle au premier regard. La jeune femme recèle des secrets et des sentiments insoupçonnés... Prenez le temps de les découvrir par vous même...

DÉFAUT DOMINANT • Son Septicisme
QUALITÉ DOMINANTE • Son Courage
MANIES & HABITUDES • Gabrielle passe souvent, voir même toujours, ses doigts sur ses lèvres. Que ce soit en tant normal, comme lorsqu'elle est stressée, énervée, ou qu'on l'observe un peu trop longtemps à son goût. Ses lèvres sont en effet trés sensibles. Vous ne la verrez donc jamais en train de se les mordre !

APPARENCE PHYSIQUE • La première chose à laquelle on pense lorqu'on voit Gabrielle est souvent la suivante : Une femme fragile avec un visage d'ange. Ce n'est pas tout à fait vrai. Comme pour le caractère de la jeune femme, il ne faut pas le juger d'aprés son apparence. Car Gaby est loin d'être fragile. Forte de caractère, elle l'est également physiquement. Sa silhouette est certes svelte et fine, mais ses membres possèrent une musculature non négligeable. Elle n'est donc pas sans défense, bien au contraire. De taille moyenne, Gabrielle a une apparence 'banale', n'étant pas une beauté fatale, mais possédant un charme certain. Ses cheveux blonds sont longs et elle les attache trés rarement. A vrai dire, elle n'a jamais été chez le coiffeur. Elle considère cela comme un sacrilège. Et même si l'entretien de sa chevelure et longue et parfois pénible, elle tient à cette partie d'elle même. Car elle pense que les cheveux sont le reflet de la personne à qui ils appartient. Lorsqu'elle est en colère, ou stressée, elle se calme en se brossant les cheveux. Ce geste répétitif et le contact avait quelque chose de reposant pour elle. Sa peau est trés pâle, un peu trop peut-être. Mais rien d'étonnant: c'est un teint de blonde. Ses yeux en forme d'amande sont de couleur bleu clair, presque gris. Sa bouche, rose et pulpeuse, est assez large mais pas trop. Lorsqu'elle sourie, cette dernière se soulève en deux faussettes tout à fait charmantes qui transforme totalement son visage. Sur sa joue gauche: deux grains de beauté, qu'elle a toujours eu mais qu'elle 'tolère' seulement depuis quelques années. Quant à ses oreilles, elles sont petites et toutes fines. Mais on ne les voit que trés rarement étant donné que Gaby garde toujours ses cheveux lachés et naturels.

Biographie

COMMENT VOTRE PERSONNAGE A-T-IL APPRIT QU\'IL ÉTAIT UN GARDIEN ET COMMENT A-T-IL RÉAGI ? • A vrai dire, Gabrielle a toujours su qu’elle était ou serait plus tard une gardienne. Sa famille est une vieille famille traditionnelle et croyante et tous ses membres –quasiment- ont été gardiens durant leur temps. C’est héréditaire chez eux. Ainsi, Gabrielle a été bercé par ces ‘histoires’ et connaît parfaitement les ‘charges’ qu’elle va devoir revêtir. La seule chose dont elle n’était pas au courant plus jeune était le nom de son ou sa protégée. C’était un peu la surprise. L’angoisse. Arriverait-elle à s’occuper de son ange ? Serait-elle à la hauteur ? Ses pouvoirs se sont manifestés pour la première fois lorsqu’elle avait douze ans. Elle était alors à l’école privée, dans la cours de récréation. Un de ses petits camarades s’était blessé en jouant au foot, et alors qu’elle l’aidait à se relever pour l’emmener voir le professeur, un rayon de lumière avait jailli de sa main et Hop ! Plus une seule égratignure ! Allez expliquez cela par la suite ! Fort heureusement, les parents de Gabrielle ont rapidement gérer la situation en expliquant aux professeurs à quel point les enfants avaient une imagination débordante… Ainsi, le secret de Gaby fut sauvé… Et elle put commencer pleinement son apprentissage de Gardienne.

SIGNES PARTICULIERS • Gabrielle possède deux tatouages. Un à la nuque et un sur le poignet droit. Les deux représentent ses signes astrologiques: celui de la nuque est le signe Vierge, et celui du poignet est son signe astrologique Chinois.

AVANT DE DEVENIR UN GARDIEN, ETAIT-IL/ELLE AU COURANT DE L\'EXISTENCE DES HYBRIDES ? • Jusqu’à un âge assez avancé, Gabrielle ignora l’existence des hybrides, ou, tout au moins, elle ne comprenait pas ce qu’ils étaient. Ses connaissances se limitaient aux gardiens, à leur mission, et au fait qu’ils devaient protéger les anges contre des ‘méchants’. C’était le discours tenus par ses parents pendant un long moment. C’est après l’épisode de la bibliothèque (Voir Anecdote de l’enfance) que son père lui expliqua pleinement l’histoire des hybrides, autant anges que démons. Elle avait à présent l’âge de comprendre et de prendre en compte l’importance de sa mission à elle.

POUVOIRS MAÎTRISÉS • Tout comme sa soeur Eleanor, Gabrielle a la capacité de Guérir les gens. C'est le pouvoir qu'elle maitrise le mieux et surtout, qu'elle apprécie le plus, car il est surement le plus utile des deux. Le second, en effet, est un peu moins "puissant". Elle a la capacité de produire des rayons lumineux. Trés pratique lorsque vous vous retrouvez en face d'hybride Démons.

COMMENT RÉAGIT-IL/ELLE PAR RAPPORT A CE QU\'IL SE PASSE A PHOENIX DERNIÈREMENT ? • Gabrielle a changé sa vie du tout au tout lorsqu’elle a appris les récents événements survenus dans la ville de Phoenix. Alors qu’elle habitait avec sa famille, ses deux frères et sa sœur à Seattle, elle décide de prendre les choses en main et d’agir le plus rapidement possible. Ni une ni deux, et voilà que les deux jeunes femmes quitte la demeure familiale pour aller s’installer à Phoenix, sur place. Le changement est difficile mais nécessaire. Et Gabrielle voit ça un peu comme une libération, à présent qu’elle est loin de sa famille et des pressions qu’ils exerçaient sur elle. Elle est une gardienne, et elle va tout faire pour que sa mission réussisse. Elle ne croit nullement que, dans ces affaires de possession, il s’agit d’une maladie rare. Rationnelle, et surtout, au courant de beaucoup de choses, elle a conscience qu’il est temps pour elle d’intervenir pour jouer son rôle. Et en apprendre un peu plus sur toute cette histoire.

Carnet de relations

Eleanor Bleak • Ashley Greene
Eleanor est la petite soeur de Gabrielle. Bien qu'elles aient toutes les deux des personnalités et un tempérarement bien différents, les deux jeunes femmes sont trés proches et complices. Leurs charges de gardien les amènent à se cotoyer régulièrement, à s'allier, et à se donner des conseils, bien qu'elles n'aient pas les mêmes protégés.

Autres

- Gabrielle continue à jouer au Violon. C'est son destressant quotidien
- Ses deux frères jumeaux ne sont pas gardiens. Ils n'ont pas hérité du don de leur père.
- Si Gaby ressemble à leur père, Eleanor, elle, tient de leur mère.
- Elle et sa soeur ont un pouvoir au commun : la guérison

PERSONNALITÉ DE L\'AVATAR • Clemence Poesy
SURNOM • Jirie
SEXE • Feminin
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? De partenariat en Partenariat
COMMENTAIRES ? • Forum trés original! J'aime beaucoup!

Bienvenue ! Je te réserve Clémence. I love you

Biographie

ANECDOTE DE L\'ENFANCE OU DE L\'ADOLESCENCE •

Gabrielle, 16 ans, était dans la bibliothèque de la demeure des Bleak. Vous savez, ce genre de demeure de bourges de bonnes vieilles familles traditionnelles ? Et bien, c’était tout à fait dans ce style là. La jeune femme profitait du peu de temps libre qui lui restait pour travailler un peu ses partitions de musique, au violon. Le violon était un instrument que Gabrielle adorait. Ses sons étaient apaisant, agréables, et avaient comme une fonction thérapeutique pour elle. Et, il fallait l’avouer, Gaby était une bonne musicienne. Ainsi, la jeune fille se tenait debout prêt de la fenêtre qui donnait sur un immense jardin. C’était le printemps et la vue était magnifique. Une source supplémentaire pour son inspiration et son jeu de violon. L’instrument à cou, la tête penchée vers la gauche, l’archer dans sa main droite, Gabrielle prit une profonde inspiration et se mit à jouer. Et elle oublia tout : Ses parents, un peu trop sévères à son goût. Sa petite sœur Eléanor, 14 ans, qui devait être en train de jouer dans sa chambre. Ses deux petits frères jumeaux qui eux, avaient encore 7 ans, et devaient être en train de dormir tranquillement… Elle oublia également les devoirs qu’elle était censée faire pour le lendemain. Et plus que tout, elle oublia ses ‘entraînements’ de gardienne que lui donnait son père. Des entraînements épuisants et qui, parfois, lui faisaient regretter d’avoir des pouvoirs. Et pourtant, qui sait à quel point sa mission lui tenait à cœur. Il y a quatre ans de cela, son don de guérison s’était manifesté pour la première fois. Et depuis ce jour, son père, Arthur, avait commencé à lui enseigner tout ce qu’un gardien devait savoir, en étant un lui même. C’est une tradition chez les Bleak, qui passe de génération en génération. Gabrielle le tient de son père, mais ce dernier, lui, a reçu ses pouvoirs de sa mère. C’est un tout cas un phénomène qui n’a jamais sauté les générations. Et sa famille espère qu’il en restera ainsi…

Un bruit derrière elle ramena Gabrielle sur terre.. Et fit déraper son bras, produisant un son très désagréable de la part du violon. C’était son père, bien entendu. Elle n’avait même pas besoin de se retourner pour le savoir. Arthur ne frappait jamais à la porte, d’autant que la bibliothèque était SON domaine, son bureau. Quelle idée de venir jouer ici ? En même temps, Gabrielle ne voyait pas d’autres pièces dans la maison où elle puisse jouer sans embéter les autres (mais la musique était-elle vraiment embétante lorsqu’elle était bien jouée ?). La prochaine fois, elle essaierai dans le jardin…

« Je croyais t’avoir demandé de revoir le contrôle de tes pouvoirs. »

Dit la voix de son père, pour toute salutation. Toujours de dos, Gabrielle poussa un soupire discret et son bras tenant l’archer retomba le long de son corps. Ses yeux étaient fixes, observant le jardin, les arbres, les plantes, les oiseaux. Son instant de paix était terminé à présent. Parfois, et même souvent, son père était un véritable tyran. Il attendait beaucoup d’elle, se montrant sévère et exigeant. Mais elle n’avait que 16 ans ! A cet âge là, ses amies sortaient, faisaient du shopping, allaient au cinéma et regardaient la télévision. Elle, elle travaillait ses cours, jouait au violon, et subissait des entraînements épuisants. Elle avait conscience que c’était nécessaire pour sa mission, à présent que ses parents étaient surs de sa nature. Mais elle n’avait pas besoin d’avoir sans cesse quelqu’un sur le dos. Elle était très mature pour son âge, très débrouillarde. Et plus que tout, elle était déterminée. Ainsi, même si son père n’était pas là pour la pousser à bout, elle aurait travailler ses capacités d’elle même. Sans qu’on ait besoin de le lui dire. D’ailleurs, elle ne manqua pas de faire remarquer à Arthur, toujours sans se retourner :

« Je l’ai fait hier soir. Et j’ai lu quelques uns de tes bouquins tout à l’heure. Je pensais que cela suffirait. »

« Et bien tu penses mal. On est jamais trop entraînés. Jamais trop prêts. Jamais parfaits. »

Son père était ce genre d’homme qui n’était jamais satisfait, toujours aigris. C’était un professeur à l’université de Seattle, et il enseignait les Arts militaires. Charmant n’est-ce pas ? Grand, svelte, les cheveux coupés courts et de couleurs blonds, il avait le visage fermé, et les traits très marqués. Beaucoup disait que Gabrielle tenait de lui… Malheur à elle dans ce cas ! Elle espérait bien ne pas lui ressembler, autant physiquement que mentalement… Mais les faits étaient là. Elle avait sa blondeur, ses yeux. Son ‘impassibilité’. Et cela l’effrayait parfois. Elle n’avait que 16 ans… Son avenir promettait d’être… morne et ennuyeux… Si on oubliait qu’elle allait devoir protéger un ange contre des démons, bien sur.

Se décidant enfin à faire face à son père, elle posa son violon sur le bureau et le regarda ensuite en silence, attendant la suite. Car il allait forcement en avoir une. Si elle continuait de parler et de le contester, il risquait d’être en colère, et elle finirait par le regretter d’une façon ou d’une autre. Elle se devait d’être docile, même si elle détestait ça. C’était son côté rebelle, qu’elle ne cessait de retenir à l’intérieur d’elle même. Elle voulait que sa famille soit fière d’elle. Pour cela, il fallait travailler dur, elle en avait conscience. De son côté, son père réalisa le changement qui s’était opéré en sa fille, et sembla se détendre un tout petit peu. Il la rejoignit d’un pas rapide et attrapa l’un de ses coupes papiers. La jeune fille lui jeta un coup d’œil surpris, se demandant ce qu’il avait en tête. Qu’est-ce que ce vieux fou préparait ? Avec lui, il fallait s’attendre à tout.

« Tu dis que cela suffit ? » Sa question résonnait comme un défis aux oreilles de la jeune femme qui fronça les sourcils et hocha la tête d’un geste sec.

Un sourire ironique, mi-figue mi-raisin, s’était dessiné sur le visage de l’homme, ce qui inquiétait sa fille que d’avantage. Il prit appuis sur le bureau, à moitié assis dessus, juste à quelques centimètres de Gabrielle. Il tenait toujours le coupe papier dans sa main droite, et regardait Gaby dans les yeux, fixement, sombrement. Et avant qu’elle n’ait le temps de comprendre ce qu’il prévoyait de faire, la jeune fille vit son père brandir le coupe papier et le rabattre sur son poignet gauche, s’ouvrant les veines dans un cri étouffé. Gabrielle, elle, ouvrit de grands yeux apeurés, en criant également. Elle ne comprenait pas ce qui se passait. Elle ne comprenait pas pourquoi il avait fait ça. Le sang coulait à présent sur le tapis de la bibliothèque et Arthur avait à présent un teint cireux, visiblement au bord de l’évanouissement. Il réussit toutefois à se redresser et à ordonner d’une voix faible mais sec.

« Maintenant, montre moi. Montre moi si ça suffit vraiment… »

Tremblante, Gabrielle avait également perdue toutes ses couleurs en réalisant ce que son père avait commis, uniquement pour la mettre à l’épreuve et voir ce dont elle était capable. Il était fou ! Et si elle n’y arrivait pas ? Il allait se vider de son sang à cause de son autorité et son orgueil stupide ? Voyant qu’il était sur le point de s’écrouler (sans pour autant perdre son regard fier et provocateur), Gabrielle approcha ses mains de son bras droit. Mais elle était complètement paniquée, et avait perdu tous ses moyens. Elle ne savait plus quoi faire, ni comment faire. Elle avait beau se concentrer, rien ne se produisait. Et les secondes passaient. Etant fatales pour Arthur Bleak. Le cœur de la jeune femme semblait résonner comme un concert tonitruant. La sueur perlait à présent à ses tempes, alors qu’elle n’arrêtait pas de trembler. Mais après un instant, en voyant que son père était totalement épuisé, elle réalisa qu’elle devait se reprendre et agir. C’était maintenant ou jamais. Arthur avait beau être ‘tyrannique’, c’était son père, et elle l’aimait. Elle ne voulait surtout pas le perdre d’une façon aussi stupide. Alors même que cette pensée lui venait à l’esprit et que sa respiration se faisait plus calme, un petit raie de lumière s’échappa de ses mains, et elle eut l’impression que cette partie de son corps était à présent brûlante. Quelques secondes passèrent et sous ses yeux brillants de larmes contenues, elle vit la plaie de son père se refermer petit à petit. De son côté, l’homme reprenait un peu de couleur au fil du temps et des secondes.

Elle avait sauvé son père, mais de peu. Et bien qu’il soit à présent en bonne santé, elle crut voir une pointe de déceptions dans ses yeux lorsqu’il se redressa. A quoi s’attendait-il ? Il l’avait pris par surprise. C’était une chose stupide. Il était complètement fou. Et si elle n’avait pas pu réagir à temps ? Lui même n’aurait pas pu se guérir, pour la simple et bonne raison qu’il était beaucoup trop faible pour cela. Alors, lorsqu’il retrouva toute sa grandeur et posa ses yeux sur elle, elle se détourna et quitta la pièce à toute allure. Ses tremblements l’avaient repris, et elle eut bien du mal à rejoindre sa chambre, tant elle était sur les nerfs. Son père lui avait fait une peur bleue… Et elle n’était pas prête d’oublier cet épisode…

ANECDOTE DE LA VIE ACTUELLE •

Les mains sur le volant, Gabrielle jeta un coup d’œil dans le rétroviseur, marmonnant dans sa barbe alors qu’un crétin était en train de la coller. Ce qui fit sourire sa petite sœur, assise du côté passager. Cela faisait trois heures qu’elle roulait sans faire de pause, et elles se dirigeaient à présent vers Phoenix. Pourquoi ? Et bien pour une raison très simple… ou pas.

FLASH BACK

« Gaby, Eleanor, venez dans la bibliothèque. Il faut que je vous parle de quelque chose. »

Gabrielle jeta un coup d’œil à sa frangine qui paraissait aussi motivée qu’elle même. Si seulement Arthur Bleak était un peu plus… poli. Humain. Gentil. Au lieu de leur donner des ordres d’une voix sec, comme si elles n’étaient que des domestiques de moindre importance. Non sans traîner des pieds, elles suivirent leurs père jusque dans l’immense pièce où ce dernier était déjà assis derrière son bureau. Gabrielle laissa entrer Eleanor, et ferma la porte derrière elle. Là, elle resta debout, prête à partir dès que cette entrevue serait fini. Mais voyant cela, Arthur fronça les sourcils et lui fit signe de s’approcher. Bon… tant pis pour la sortie de secours. Impassible, elle alla donc s’asseoir. Dès que ce fut fait, l’homme avança un exemple du journal quotidien dans leur direction. Avant même que l’une d’entre elle lui demande qu’est-ce qu’il voulait, il commença :

« Regardez à la page 5. »

Etant plus rapide que sa sœur, Gabrielle saisit le quotidien et ouvrit à la page demandée. Là, en gros titre s’étalait la phrase suivante « Angoisse et Terreur à Phoenix ! Des événements inexplicables en chaînes. » Dans un autre contexte, Gaby n’aurait pas attaché d’importance à ce titre. Mais si leur père prenait le temps de le leur faire lire, et surtout de les ‘convoquer’ dans son bureau, c’est que cela devait les concerner de prêt. Elle tendit le papier à sa sœur pour qu’elle puisse lire à son tour, et leva ensuite les yeux vers Arthur :

« Hybrides ? »

« Exorcisme. Hybride aussi, probablement. J’ai des contacts à Phoenix qui m’ont plus ou moins mis au courant. Apparemment, la situation est assez grave. »

« Pourquoi nous prévenir seulement maintenant ? Ca a l’air de durer depuis un moment… » Remarqua Eleanor en posant à son tour le journal.

« On n’était pas certains de la nature de ces affaires, au départ. Mais maintenant, c’est clair. Phoenix semble attirer les ennuis comme le miel attire les abeilles. »

« Certes… »

Gabrielle s’était redressée sur son siège, son attention totalement acquise par son père à présent. S’en suivit une longue discussion. Qui dura presque une heure. Une bonne heure. Les gardiens ne pouvaient pas rester là sans rien dire. A Seattle, il régnait pour le moment un calme plat. Les Bleak se devaient donc d’intervenir….

FIN DU FLASH BACK.

« Tu crois que c’était une bonne idée ? De partir comme ça, à la va vite… ? »

Gabrielle jeta un bref coup d’œil à Eleanor avant de reporter son attention sur la route. Bien qu’elles soient sur une autoroute en ligne droite, les gens conduisaient vraiment n’importe comment. Mieux valait être prudent.

Si Eleanor était aussi inquiète, c’était parce que les deux jeunes filles avaient quitté la demeure familiale du jour au lendemain. Ces événements à Phoenix tombaient au bon moment, songea Gaby. Elle qui cherchait une bonne excuse pour s’enfuir, partir loin de ses parents et d’acquérir enfin son indépendance. Elle venait, en plus, de finir ses études de documentaliste. C’était l’occasion rêvée. Et puis, outre ces raisons personnelles, Gabrielle était une gardienne avant tout. Elle n’avait pas encore eu l’occasion d’exercer ses charges. Et elle sentait que tous les événements de Phoenix étaient un signe. Le départ. Ca y est. Le temps était venu pour elle et sa sœur d’accomplir leur mission.

Grâce à Internet, Gaby avait tout organisé en une soirée. Une fois à Phoenix, les deux jeunes filles passeraient la nuit à l’hôtel pour visiter des appartements le lendemain. Un appartement chacune. Bien qu’elles s’adorent, les sœurs n’étaient pas prête à vivre ensemble. Elles avaient vécu ensemble pendant une vingtaine d’années à présent. Il était temps pour elles de prendre leur envol et d’entrer enfin dans la vie active. Et dans l’univers sombre des hybrides, exorcistes et chasseurs. Etrangement, cela ne l’inquiétait pas. Elle sentait même une sorte d’excitation lui parcourir l’échine. Elle avait hâte d’agir. D’être enfin utile. Toutes ces années d’apprentissage. Elles allaient enfin pouvoir lui servir pour une cause concrète.