BEYOND THE INVISIBLE
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 The hidden sign …†… Iseult

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AuteurMessage
Caleb L. Whitness

Caleb L. Whitness


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MessageSujet: The hidden sign …†… Iseult   The hidden sign …†… Iseult EmptyMer 8 Avr - 16:35

    « … et évite les armes dans la maison du Seigneur.
    - Je travaille plus ou moins pour lui, je pense qu’il peut faire une exception, non ? » demanda Caleb sous un léger sourire amusé, tandis qu’il cheminait en compagnie de l’un des prêtres de la Cathédrale.

    Cela faisait quelques instants déjà que le jeune chasseur était venu ici, priant silencieusement, tout en étant venu chercher quelques gourdes d’eau bénite, une chose qu’il n’aurait jamais en assez grand nombre sans doute ; entre autre. Depuis son plus jeune âge, il avait sût que les monstres existaient, que leurs visages étaient parfois si doux, tellement attirants en un sens, le mal s’y dissimulant avec une telle âpreté qu’il était difficile de le percevoir. Lui-même n’était pas un ange, il n’en avait ni le talent, ni même la profondeur, l’humanité qui faisait frémir ses entrailles pouvant à tout instant le faire basculer dans les abysses de la noirceur. Pourtant, ceux qui avaient réellement appris à le connaître ne l’imagineraient jamais, pour la simple et bonne raison qu’il s’était toujours battu pour le bien, laissant la bonté de l’eau glisser sur son corps, longer chaque courbe de son être sous une perfidie offerte. Il n’était pas de ceux qui se rendent sans se battre, qui se soumettent au Diable et à ses dévots sans lever une dernière fois son visage vers le ciel. Peut-être pour s’offrir ce courage niais qui le pousserait à frôler la mort pour sauver des hommes et des femmes dont il ne savait rien, jusqu’au jour où la dame en noir gagnerait enfin son âme, et l'enlacerait pour l'éternité.

    « Possible, mais…
    - Dès que je sors, je suis à nouveau vulnérable, et je n’ai pas l’intention de donner raison aux enfers aussi facilement.
    - Tu tiens plus de ton père que des religieux qui t’ont élevé, le sais-tu ?
    - Je ne suis pas prêtre. » répondit-il en haussant négligemment les épaules comme si cela expliquait tout.

    Il avait choisi son existence, pris le chemin des batailles, plutôt que celui des prières obstinées, même s’il ne démordait pas du fait qu’un jour, il serait exorciste, du moins s’il ne finissait pas dans une tombe d’ici-là. Et lorsque l’homme d’Eglise ouvrit finalement l’immense porte de la bâtisse après y avoir fait tourner la clé dans la serrure, le puissant souffle du vent s’engouffra à l’intérieur, murmurant mille et un secrets des ténèbres extérieures. Car l’obscurité s’enlisait malgré les lueurs de la ville, jouant à la dame de soie volage et insaisissable, ondulant parmi ces ombres indécentes qui se dressaient entre les lampadaires, alors que le soleil se dressait vainement à l’horizon, peinant pour paraître à cette aube joueuse que les nuages sombres dissimulaient. Et bientôt les croyants viendraient, bientôt les touristes s’insinueraient, parmi cette même nef que les deux hommes venaient d’arpenter ensemble, conversant sous la connaissance que chacun avait de l’autre, sous la confiance infime que lui accordait l’homme blessé.

    « Mais essaie de faire plus attention à toi. » lui glissa ainsi le prêtre en laissant ses prunelles dériver sur le buste du jeune homme où quelques tâches pourpres se distinguaient légèrement sur le tissu blanc de la chemise qu'il venait de lui prêter, et ces quelques billets rouges n’étaient finalement que le reflet de ce qu’il avait affronté quelques temps plus tôt.
    « Je vous la rapporterai. » répliqua-t-il en laissant une moue frondeuse se peindre sur ses traits, confirmant à celui qui avait pansé sa plaie durant la nuit qu’il ne ferait rien de ce qu’il attendrait, tout comme ses paroles n’avaient de véritables sens, puisque l’homme de foi lui avait dit de la conserver. Après tout, elle était plus ou moins fichue… il était même préférable d’en racheter une plutôt que de perdre du temps et de l’argent à s’acharner sur celle-ci.
    « Merci encore mon père.
    - Que le Seigneur veille sur toi Caleb. » l’entendit-il lui répondre tandis que lui-même sortait dans la lumière vacillante du jour et que la porte se refermait derrière lui.

    Plaquant une main au dessus de ses yeux pour chasser l’insistance du soleil, il aperçut une silhouette vaguement familière à quelques pas à peine. Le silence matinal n’étant troublé que par quelques moteurs insidieux, le jeune homme s’avança dans les escaliers sous une étrange confiance tout en enfilant sa veste de cuir, marchant sous la protection songeuse des gargouilles qui le surplombaient encore. Dissimulant par ce simple geste les armes accrochées à son corps, mais également les traces de la blessure qu’il était venu faire soigner en ces lieux plutôt qu’à l’hôpital. De ce fait il ne pouvait se venter d’avoir été soigné au mieux, mais il n’était pas à l’article de la mort à ses yeux, et même à ceux du Christ qui tombait contre sa gorge et dont le contact métallique lui plaisait. Mais là n’était pas la question, glissant ses doigts dans les poches de son cuir, il en extirpa un paquet de cigarettes qu’il mena à ses lèvres pour n’y laisser que l’une d’elles tandis que ses prunelles passaient sur elle… sa blondeur, la finesse de ses traits…

    Une seconde et tout leur passé était à sa porte, ainsi que la raison qui l’avait poussé à partir, cet indicible attachement qui l’aurait mise en danger sans qu’elle n’en soit coupable. Immobile, il se laissa aller à l’observer durant quelques indicibles secondes, juste celles de la surprise ; mais que dirait-il aujourd’hui s’il savait qu’elle était si proche des enfers ? Presque enlisée dans les draps de satin de l’un des enfants du Diable ? Regretterait-il de l’avoir aidée ? D’avoir tenu à elle ? Ou peut-être se reprocherait-il finalement d’être parti…. Mais qu’est-ce que cela aurait bien changé en fin de compte ? Ainsi, n’exprimant rien, il reprit son avancée sans un mot, la frôlant brièvement en passant à côté d’elle, tandis que ses iris se détournaient de ses traits et que ses doigts ramenaient à présent un briquet à ses lèvres pour y savourer ces frêles volutes de fumée qui caressèrent presque immédiatement sa chair.
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