Caleb L. Whitness -|- Upon fallen autumn leaves {Finish

Identité

NOM • Whitness
PRÉNOM(S) • Caleb Liam Lysandre
SURNOM(S) • Cela n'a jamais vraiment été son lot, mais disons qu'il a hérité du surnom de son père : Witness, comme quelque de logique en un sens. Certains l'appellent Cal, ou encore par son deuxième prénom, Liam. Reste encore à le connaître bien évidemment.
DATE DE NAISSANCE • le 27 janvier.
AGE • Il a 25 ans.
SIGNE ASTROLOGIQUE • Il est Verseau.
LIEU DE NAISSANCE • Il est né à Albany, dans l'Etat de New York.
NATIONALITÉ • Américaine.
STATUT // OCCUPATION • C'est un chasseur, et un bon qui plus est, ayant pour objectif de devenir un jour exorciste. D'ailleurs il est persuadé d'en être capable, d'avoir les compétences requises, mais... il n'est pas naïf au point de croire que tout tombe tout cuit dans le bec. Par ailleurs, il travaille comme détective privé pour payer son loyer et survivre, et il est plutôt doué. Si vous saviez comme c'est simple de suivre et de surprendre un mari adultérin comparé aux dangers que l'on prend à chasser un hybride-démon.

Portrait psychologique & physique

CARACTÈRE •
Caleb Liam Lysandre Whitness, un nom si long, si… mais en vérité, peu de personnes connaissent plus que son premier prénom ou son surnom, Witness, le témoin, qui est finalement si proche de son nom de famille ; pourtant qui pourrait s’en douter ? Mystérieux pour tout ce qui le concerne, Caleb n’a jamais été très bavard à son sujet, ne se confiant que trop peu de lui-même. Aussi, la meilleure façon d’apprendre véritablement à le connaître, et sans d’avoir dans ses propres amis quelqu’un qui a cheminé un temps à ses côtés, et plus spécialement dans son enfance. Les prêtres… sont sans doute ceux qui en savent le plus, car même Cley ne peut se venter de savoir ce qu’est devenu sa mère, et les maigres informations qu’il connaît de son adolescence lui viennent d’eux. D’ailleurs son mot d’ordre est de ne pas s’attacher, et ce à quiconque véritablement, ayant pour habitude de s’éloigner lorsque cela se produisait, le laissant persister dans cette solitude qu’il aime à outrance mais qui le protège à sa manière. Enfin… étant loin d’être un mauvais bougre, il s’attache involontairement des gens en les protégeant ou en les tirant d’une mauvaise situation sans parvenir totalement à s’en empêcher. Ainsi, ces sentiments que l’on pourrait douter le voir posséder sont bel et bien présents, dissimulés derrière ce masque de froideur, de distance, cette nonchalance exacerbée qui tenterait de vous convaincre que le destin du monde ne le préoccupe en aucune manière. On pourrait d’ailleurs facilement l’imaginer sombrer du mauvais côté pour quelques liasses d’argents facilement gagnées.

Et vous seriez tenté d’y croire en ne le croisant qu’un soir comme un autre dans la rue, dans un bar, dans… mais ce serait une grossière erreur. Car sa religion, sa foi, est bien présente dans le creux de sa poitrine, palpitant en mesure avec son cœur. Il n’est donc pas aussi méchant qu’il pourrait le laisser paraître, offrant cette apparence parce qu’il est ainsi, n’aimant que trop peu dévoiler ce qu’il ressent, considérant sans le moindre doute que ce serait comme souhaiter la bienvenue aux monstres dans sa tête, leur laisser l’opportunité de le manipuler à loisir. Mais lorsque l’on n’a pas d’attache, à quoi peut-on s’attaquer, que peut-on remettre en doute ? Les gens meurent lorsque l'on s'attache à eux en faisant une telle activité, et son père y a perdu sa femme, lui ne veut pas être le sujet de cette insidieuse vengeance, simplement il sait ce qu’ils sont, il sait qu’il doit débarrasser la terre de leurs maudites carcasses s’ils font quelque chose qu’ils ne devraient pas. Néanmoins, on ne sait pas véritablement ce qu’il désire en dehors de tout cela, de ce travail qu’il exerce comme une vieille habitude dont il n’arriverait à se débarrasser.

Et pourtant, s’il met sa main au service de Dieu telle celle punitive de Gauche du Très Haut, il n’a jamais été capable d’obéir véritablement à des règles… s’il devait rester dans un lieu sans en sortir, il trouvait toujours le moyen de s’en esquiver. Les lois ne l’apprécient pas, et c’est tout à fait réciproque, l’ayant poussé par conséquent à devenir plus débrouillard, à laisser une certaine ruse et une obstination, détermination, se glisser, onduler vaporeusement sur ses entrailles et sa chair. De toute façon, pour survivre dans le métier qui est le sien, il n’avait pas vraiment le choix… Ainsi, il n’est pas de ceux que l’on manipule dans un but comme certains, non, Caleb est un homme au caractère fort et indépendant, dénotant d’une intelligence qui aurait pu le pousser loin si seulement il avait été plus impliqué dans ses études, au lieu de n’en être qu’à cette licence de théologie qu’il fait par correspondance dès qu’il a du temps devant lui. Et bien qu’il soit un être plutôt droit en règle générale –exception faites des règles et des situations l'exigeant–, il reste une personne plutôt agressive, colérique, et des plus imprévisibles. Il n’est pas du genre à prévenir de sa prochaine action, il l’a d’ailleurs démontré avec Iseult en la quittant du jour au lendemain sans un au revoir, à l’exception d’une lettre à laquelle la jeune fille ne s’attendait sans doute pas. Et le voir réapparaître est également ainsi, le laissant suivre ses instincts, écouter brièvement les conseils qu’on lui donne, et s’ils coïncident avec ce qu’il désire, alors pourquoi ne pas les suivre… mais si ce n’est pas le cas, ils tombent d’une bien désuète manière sur le sol asséché du temps. D’ailleurs ceux qui le connaissent un minimum le savent… il ne sert à rien de lui ordonner une chose, alors qu’une simple demande a une chance d’aboutir.

DÉFAUT DOMINANT • Son sale caractère sans doute, sans oublier de passer par une certaine agressivité, un côté colérique qui semble transpirer de tout son être.

QUALITÉ DOMINANTE • Sa nonchalance efficace peut-être ? Caleb est un être particulier en un sens, capable d'être totalement décontracté en apparence, mais ne perdant jamais de vue ses objectifs et ne se laissant jamais véritablement aller dans la confiance, toujours plus ou moins sur la défensive. Et ce en allant même jusqu'à mettre en confiance les personnes qui lui font face. Aussi, le prend-on souvent pour moins efficace que ce qu'il est, dommage pour eux.

MANIES & HABITUDES •

• Il a pour habitude de fumer, cela remonte à son adolescence alors qu'il n'a jamais vraiment fréquenter de milieu où les gens s'en coltinaient frénétiquement à la bouche. Pourtant, d'un autre côté, c'est un moyen comme un autre d'évacuer la pression, et le sport ne règle pas tout.
  
• Par ailleurs, il a pour habitude de ne jamais sortir sans armes, après tout, étant chasseur et ayant vu le sort réservé à l'épouse de l'un d'eux, imaginez ce que l'on ferait à l'un d'eux s'il n'était pas en mesure de se défendre ? Et n'étant pas suicidaire pour un sous, il n'est pas prêt à renoncer à sa propre sécurité.
  
• Croyant, il ne perd jamais de vue les gestes à réaliser en pénétrant dans un lieu saint, tout comme il ne retire jamais la croix qu'il porte autour du cou.
  
• Ses lèvres sont bien plus le reflet de son âme que son regard chez lui, ce dernier restant un mystère à part entière. Ainsi, ses lèvres se pincent lorsqu'il est agacé, elles se plissent d'un sourire lorsqu'il est amusé, et ainsi de suite. Du moins lorsqu'il le désire.
  

APPARENCE PHYSIQUE •
Il est des visages que l’on observe, des regards qui nous captivent juste en une fraction de seconde un peu trop nébuleuse pour avoir normalement une quelconque importance. Caleb était de ceux-là, sans doute parce que malgré son jeune âge, ses yeux chocolat avaient tendance à murmurer qu’ils avaient déjà vu beaucoup de choses, trop ? Peut-être bien, à moins que ses lectures aient été le miel suintant de la normalité de son existence. Et ses traits anguleux ne gâchaient rien de toute cela, bien au contraire, on les suivait avec application, lissant les poils qu’il laissait pousser sur ses traits, cette frêle moustache, cette fragile barbichette… on aurait pu le prendre pour un homme de main mafieux sans la moindre difficulté en fin de compte. Il en était presque le parfait stéréotype, sans parler de ces muscles qui bandaient son buste, la finesse de leurs sculptures accordant cette insipide protection que les femmes ont l’impression de trouver au contact de ce genre de corps, permettant à leurs doigts de naviguer paresseusement sur cette peau mat délicieusement offerte.

Mais sa chevelure d’un noir des plus sombres paraissait quant à elle appeler aux caresses, à l’image de ses lèvres qu’il plissait si facilement sous l’agacement ou encore l’amusement. Il était séduisant, dégageant une étrange aura qui attirait les filles comme des abeilles sur du miel, et sans doute pas pour les meilleures raisons du monde. Peu bavard en ce qui le concernait, il lui suffisait d’un sourire pour enjôler s’il le souhaitait dans les bars où il allait parfois. Après tout, le mystère attire, le mystère fascine, et une nuit dans une chambre ne signifiait pas le mariage, loin de là. D’ailleurs, comment pouvait-on imaginer une relation suivie avec un type qui partait et revenait parfois blessé sans vous murmurer un traître mot de la raison qui l’avait mis dans cet état. Et il avait beau mesurer 1m84, avoir un corps suffisamment puissant, sans parler de ses entraînements, il ne faisait aucun doute qu’il affrontait plus dur que lui. Peut-être était-ce la faute de cette cigarette que l’on voyait fréquemment flâner à ses lèvres ? Car un beau jour, cette saleté aurait sa peau… mais il était prêt à parier que ce serait bien après qu’il soit dans la tombe.


Autres

• Si certains pouvaient se targuer de le connaître, c'était bien les prêtres qui l'avaient élevé durant son enfance, et encore... mais ils savent qu'il étudie la théologie à ses heures perdues, qui ne sont pas bien vastes, obstiné dans son idéal à devenir exorciste.
  

PERSONNALITÉ DE L'AVATAR • Steven Strait
SURNOM • Sev
SEXE • Une...
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? En passant de forum en forum.
COMMENTAIRES ? • Il est très beau, bien bossé, et le contexte est vraiment bien, il est attirant en un mot !

Biographie

ANECDOTE DE L'ENFANCE OU DE L'ADOLESCENCE •

« Hep, hep, hep ! Où est-ce que tu cours comme ça dis-moi ? » demanda un homme d’une taille plutôt imposante en saisissant le jeune garçon aux cheveux bruns en broussaille qui courait dans les couloirs du monastère. Mais il fronçait déjà les yeux en regardant l'objet qu’il tenait entre ses mains, alors qu’il revenait rencontrer les sombres prunelles du gamin qui venait de braquer son regard sur l’homme à la collerette blanche qu’il était. « Et je croyais que l’on te l’avait déjà confisqué. »

‘Ah oui ?’ Sembla s’étonner l’enfant en laissant un sourire frondeur se peindre sur ses lèvres, quelques mèches sombres revenant jouer sur son front tandis qu’il haussait négligemment les épaules. On avait beau le lui prendre, l’enfermer dans un endroit clos, il trouverait finalement un moyen pour le récupérer ou s'en confectionner un autre. Après tout, n’avait-il pas déjà démontré qu’il était des plus débrouillard, capable même de quitter le monastère sans que personne le remarque ? Car on le retrouvait souvent avec une barre de chocolat entre les mains, ou bien une autre bêtise, et les habitants du villages voisin le connaissaient bien, ce qui était logiquement impossible, puisque son père l’avait confié aux bons soins des prêtres durant son absence, et eux n’avaient jamais eu le désir de le voir quitter les lieux.

« J’allais voir Michel.
- Le PERE Michel, Caleb !
- C‘est pareil. » conclut le gamin en levant le yeux au ciel…

Il avait passé tellement de temps entre ces murs, qu’il avait l’impression d’être un meilleur homme de foi que la plupart de ceux qui professaient dans les églises voisines. Il s’était d’ailleurs rendu à la messe le dimanche passé, se calant dans le fond de l’imposante bâtisse, il avait écouté le prêtre maigrelet qui s’était tenu devant sa congrégation, parlant du Christ sur la croix, laissant le jeune garçon marmonner dans son coin lorsqu’il avait été imprécis sur un détail. Car à ses yeux, chacun d’entre eux étaient importants… du moins c’était ce que son père lui avait dit. Jacob Whitness, dit le « témoin » de par la sonorité sensiblement similaire de son nom de famille avait longtemps été un chasseur, avant d’embrasser la carrière d’exorciste comme une chose allant de soit, mais de ce fait il ne voyait que trop peu souvent son unique enfant dont la mère était morte sous la volonté d’un hybride. Ce ‘salopard’ comme disait son père, avait sans doute cherché à l’atteindre en agissant ainsi, mais il n’avait fait qu’exacerber son désir de vengeance, sa volonté d’aller plus loin, mais également de mettre le seul être de sa famille encore en vie. Et quel meilleur endroit qu’un monastère en ce sens ?

D’un autre côté, Caleb avait l’occasion d’apprendre… ce n’était certes pas un enseignement des plus communs, tant il sombrait dans une sorte de solitude malsaine, seulement troublée par la venue de précepteurs, mais il n’avait jamais été du genre à se laisser faire, à s’enliser dans une mer obscure et gluante, souffrant d’une puanteur redoutable. Aussi était-il parvenu à découvrir un passage, suivant les rats dans les oppressantes galeries, créatures qui l’avaient guidé dans le labyrinthe de ces tombes bien trop anciennes pour être encore honorées. Et ce passage… n’était connu que de lui, à croire que les moines du monastère avaient oublié qu’il conduisait à l’extérieur, et ce n’était certainement pas pour lui déplaire.

« Un peu de respect Caleb Liam Lysandre Whitness ! » paroles qui laissèrent le jeune garçon grimacer…

Comment avait-on pu l’affubler d’autant de patronymes, et surtout de ceux-là ! D’autant plus qu’il trouvait stupide de l’appeler par tous, à croire qu’on le pensait stupide au point de ne pas comprendre qu’on lui parlait avec juste son prénom. Et puis, Liam passait encore, mais Lysandre… sa mère était sans doute tombée amoureuse de l’acteur jouant son rôle dans un film sur la guerre du Péloponnèse pour le forcer à porter un prénom ressemblant à celui d’une fille. Certes, il était masculin, mais sincèrement, il n’en était pas véritablement convaincu, et ce même si on n’avait cessé de le lui dire.

« Et ne grimace pas, c’est ainsi que tu t’appelles !
- Sans blague. »
Nouveau froncement de sourcil… nouvelle attitude frondeuse du jeune garçon.
« Vas-y à présent, et tache d’être sage.
- Ma fronde ?
- Je la garde comme d’habitude. » répondit le moine d’un sourire entendu.

Cette fois-ci, il ne pourrait le suivre, sinon il serait en retard… et pour courir aussi vite, sans doute que le père Michel avait sincèrement besoin de lui. D’ailleurs Nicolas, ainsi s’appelait le moine, savait exactement de quoi il s’agissait, mais n’allait pas en souffler mot. Hésitant brièvement, Caleb ne voyait pas d’autres solutions que de s’en aller dans le bureau du père supérieur, mais cela ne voulait pas dire qu’il abandonnerait son arme à l’ennemi ; il gagnerait, et se le jurait sur cette dernière qui s’éloignait déjà entre les mains du religieux qui s’était détourné sans un regard de plus. Esquissant un faible soupir, le gamin en fit de même dans la direction opposée, traînant plus péniblement des pieds comme si le poids du monde pesait sur ses épaules. Et à sept ans, c’était peut-être beaucoup… même bien trop.

Traversant les couloirs humides jusqu’au bureau, il frappa deux petits coups à la porte, avant que la voix profonde du père Michel l’invite finalement à entrer. L’ouvrant, il resta interdit lorsqu’il entrevit un bras qui dépassait de l’accoudoir du siège sur lequel il avait l’habitude de prendre place. D’autant plus que ce n’était pas celui d’un adulte, ou alors il était singulièrement petit et maigrelet.

« Tu ne vas pas me dire que tu as peur Caleb ? » demanda gentiment le vieil homme qui se tenait bien droit sur son siège de l’autre côté du bureau, laissant le jeune garçon secouer vivement de la tête, avant de refermer le battant de la porte derrière lui et de s’avancer, curieux d’en savoir plus sur celui qui se trouvait ici. « Je te présente Cley, il va rester quelques temps avec nous, et je compte sur toi pour… »

Il quoi ? Caleb manqua de trébucher en entendant ce que le maître des lieux lui demandait. Après tout, il n’était pas un modèle de sociabilité, n’avait même pas l’habitude d’avoir d’autres compagnons de jeu que les gamins avec lesquels il se battait à l’extérieur lorsqu’il se trouvait sur leur territoire… ces morveux, ces villageois étaient vraiment trop bêtes quand il s’y mettait, et il avait peut-être besoin d’avoir quelqu’un avec qui il ne serait pas obligé de montrer les poings, même s’il savait se battre… vu son père, c’était presque inévitable en réalité. Lorsqu’il revenait, il apprenait et montrait ses propres progrès à son paternel, qu’ils soient du point de vue des bagarres ou de l’apprentissage biblique.

« … Caleb ?
- Oui ?
- Tu n’as rien écouté ?
- Euh… »

***

Depuis quelques minutes, les deux enfants marchaient côte à côte dans les couloirs de l’abbaye, le nouvel observant de temps à autre ce qui l’entourait, mais il s’était rapidement fait à l’idée que dans un lieu tel que celui-ci, mis à part quelques enluminures, de statues datant de plusieurs siècles, il n’y avait rien à voir. De son côté Caleb restait silencieux, réfléchissant à ce que l’abbé lui avait dit au sujet de son jeune compagnon… ils avaient à peu près le même âge, mais Cley était différent, possédant quelque chose que lui-même ne se targuerait jamais d’avoir, chose qui n’était pas pour lui déplaire en fin de compte. Sauf peut-être les pouvoirs, ah ça, il aurait bien aimé pouvoir en jouir un peu. Mais le jeune garçon à ses côtés n’avait encore rien, et il était chargé de jouer à la baby-sitter jusqu’au retour de son père. Chose qui pouvait être rapide, ou si lointaine que cela le désespérait. Alors autant faire contre forte bon cœur, il n'avait pas vraiment le choix de toute manière, à moins d'être puni pour avoir désobéit. Il devait bien montrer qu'il était capable d'accepter n'importe quelle situation, même si celle-ci le lassait, le gonflait au plus haut point.

« T’es un gardien alors ?
- C’est ce que ma mère m’a dit. » répondit l’autre d’un timbre désabusé, bien loin d’être heureux de l’être.
« Et ça te fait quoi d’avoir une ‘mission’ divine ?
- Et toi ça te fais quoi de ne pas devoir me quitter d’une semelle ?
- Ben c’est chiant.
- Ben pareil. »

Sous cette dernière parole, Caleb le regarda attentivement avant d’éclater de rire, glissant négligemment les mains au fond de ses poches. Oui c’était chiant, et il devait veiller sur lui, s’assurer qu’il ne risquait rien… n’était-ce pas entre autre le travail des chasseurs, protéger les gardiens des hybrides ? Mais il était si jeune… néanmoins on savait ce qu’il adviendrait par la suite, sa destinée étant tracée depuis le jour où du haut de ses quatre ans sa mère l’avait enfermé dans un placard pour le mettre en sûreté, et que ses prunelles avaient vu… le souffle glacé de ses êtres démoniaques. De plus, en restant auprès de Cley, il pourrait compléter son apprentissage, le côtoyer tout en observant comment il parviendrait à travailler ses pouvoirs avec les prêtres, l’utilité qui serait exactement la sienne. Mais pour l’instant, il venait de se trouver un compagnon… passager certes, mais un compagnon tout de même, aussi retrouva-t-il rapidement son sérieux qu’un léger sourire en coin troublait néanmoins.

« Il faut que je te montre quelque chose… » lui souffla-t-il en jetant un coup d’œil autour d’eux pour être certain que personne ne les suivrait quand ils prendraient la direction de… la crypte, ce vil passage vers l’extérieur.

ANECDOTE DE LA VIE ACTUELLE •

« Et merde… » marmonna Caleb en ramassant l’appareil photo qui était tombé sur le sol dans la bataille, et n’en avait pas réchappé en vie.

Dire qu’il venait tout juste de prendre des photos qui lui loueraient son appartement pour les six mois à venir, et qu’elles devaient sans doute être fichues. Cela avait de quoi mettre son moral à zéro, et surtout le pousser à culpabiliser : pourquoi était-il intervenu ? Il ne pouvait pas le laisser se faire tuer pour une fois ? Il n’était pas le baby-sitter des jeunes nouveaux ‘héros’ qui naissaient sous un besoin de vengeance totalement stupide. Quelle idée de vouloir se jeter tête baissée dans un combat sans être véritablement préparé ? Certains avaient cela dans le sang, mais certainement pas lui, pourtant il n'avait jamais été véritablement un mauvais bougre et son bon fond devait alors ressortir. Être chasseur était sans doute plus une vocation qu'autre chose après tout, sa vie toute entière l'avait mené sur ce chemin étriqué et rocailleux. Enfin, loin de se laisser abattre, il attacha l'appareil photo à sa ceinture en faisant un nœud avec la lanière arrachée d'un côté.

« Ah ah ! J’avais raison ! » s’exclama un jeune homme en question sous le regard blasé de Witness qui restait d’une nonchalance troublante, tandis qu’il portait une cigarette à ses lèvres sans lui dire clairement qu’il ne voyait pas de quoi il parlait.
« Tu m’aimes !
- Même pas en rêve. » lâcha-t-il en manquant de s’étouffer avec la fumée qui commençait à dériver dans l’enlisement de sa gorge.
« Allons avoue… ce que tu viens de faire c’était…
- Pour t’éviter de finir à la morgue.
- Caleb…
- Tu fais dans les hommes maintenant ? » s’exclama une voix amusée non loin du couple masculin… puisque le jeune homme en question s’était sensiblement rapproché comme pour tenter de mieux convaincre son interlocuteur.

Les deux protagonistes laissèrent leurs regards dériver sur le nouveau venu, dont le visage n’était pas inconnu au privé qui laissa un vague sourire planer sur ses lèvres. Il n’était pas bien difficile à reconnaître, et il aurait dû s’attendre à le voir arriver dans cette ville étant donné les derniers évènements. Tout le monde en parlait, à tel point que même l’Eglise en était inquiète. Mais d’un autre côté, le voir là, devant lui, à sortir une moquerie comme s’ils ne s’étaient pas revus depuis seulement quelques jours, avait quelque chose de troublant en un sens.

« Peut-être que tu me manquais trop. » ironisa-t-il en levant les yeux au ciel.
« Et qu’est devenue la fille ? » ajouta Cley, avant de préciser sa pensée devant l’œillade appuyée du chasseur.
« L’écossaise.
- Les prêtres parlent trop… » marmonna-t-il pour toute réponse en ce qui concernait Iseult… elle, c’était une toute autre histoire, et elle n’avait rien à voir avec une relation amoureuse. Les vieillards devenaient trop malins parfois, ayant compris bien avant lui qu’il s’était attaché à elle, vaguement attiré par son être à mesure qu’ils avaient passé du temps ensemble. A vrai dire, peut-être qu'il avait commencé à envisage la possibilité qu'il y ait plus entre eux, peut-être oui, mais il n'était certainement pas prêt pour ça, et puis il ne le devait pas. Après tout, ce n'était pas lui, c'était comme entrouvrir la porte des enfers de son propre chef : une hérésie en un mot. Mais il n’était pas l’heure des souvenirs, aussi lui tendit-il la main avant d'y serrer la sienne, suivit d’une accolade amicale, semblant bel et bien confirmer qu’ils se…

« Vous vous connaissez ?
- Oui. Allez Cal, présente-moi à ton nouveau boy-friend.
- Oh la ferme.
- Chatouilleux ?
- Pauvre con.
- Pervers.
- Blaireau.
- Fesses molles.
- Mange merde. »

Cley fut le premier à laisser un nouveau sourire étirer ses traits, tandis que Caleb en faisait de même, ayant l’impression de retomber à l’âge bête de leurs dix ans, quelques temps avant qu’il soit parti avec son père pour l’Ecosse, ville où il avait rencontré Iseult, cette jeune gardienne qui l’avait tant attiré, intrigué… elle était la première, hormis son compagnon d’enfance, qu’il savait avoir cette particularité. Et depuis, elle n'avait pas été la seule, et beaucoup se réunissaient en cette ville, comme graduellement appelé à venir y séjourner. Que ce soit par son passé, ou les évènements actuels, la ville n'avait de cesse d'attirer à elle ces êtres connaissant la vérité sur ce monde tellement abstrait aux yeux de tous.

« Je m’appelle Cley. » targua finalement son ami en tendant la main à l’autre jeune garçon, laissant le jeune chasseur inspirer une nouvelle bouffée de cigarette d'un air dégagé.

Car il se moquait bien qu'ils fassent connaissance, qu'ils finissent par s'entendre. Entre un nouveau pot de colle et un vieil ami d'enfance, la boucle était bouclée.

SIGNES PARTICULIERS •
- Depuis qu’il est enfant, il porte une croix en argent bénie par les prêtres, accrochée à une chaîne du même métal autour de son cou. Il ne la retire jamais, s’en servant comme un rempart de plus contre ce qu'il chasse.
- Il est de ce fait croyant. Chose pas si difficile à croire et à comprendre lorsque l'on sait que des prêtres l'ont élevé, mais il lui arrive parfois de se rendre à la messe, même s'il... détonne assez dans ce genre d'endroit, son apparence poussant plus à le prendre pour un hâté que le contraire.
- Par ailleurs, il a la désagréable habitude de porter deux armes à feu, l’une avec des balles ordinaires, bien qu’elle fasse de beaux trous, et une autre remplie de balles contenant de l’eau bénite en leur sein. Mais bien évidemment, son statut de privé aidant, il a un permis de port d’armes allant jusqu’aux plus gros calibres. Sans parler d’autres petites choses discrètes…

EST-IL/ELLE AU COURANT DE L'EXISTENCE DES HYBRIDES ? •
« Raconte-moi ce qu’il s’est passé petit ? » mais il n’y eut que le silence malgré l’insistance du policier qui était arrivé quelques instants seulement après son père dans la maison. « C’est ton père ? » L’enfant leva ses yeux humides sur l’homme qui se tenait devant lui… il était si jeune, quatre ans seulement et l’odeur ferreuse, âpre du sang de sa mère lui donnait envie de vomir, l’horreur flottant encore devant ses prunelles alors qu’ils étaient dans une toute autre pièce. Comment pouvait-on insister à ce point face à un enfant ? Mais Caleb se contenta de secouer la tête d’un mouvement sec sous une négation évidente, avant de diriger son regard vers la porte derrière laquelle son père se trouvait. « Je veux mon papa. » murmura-t-il faiblement, innocentant ainsi son paternel. « Tu as vu ce qu’il s’est passé ? » mais le flic n’obtint jamais de véritable réponse, le petit garçon se refermant telle une huître après avoir parlé d'une respiration qu'il ne connaissait pas, des bribes de conversations qu'il avait perçu et la voix n'appartenait pas à son père.

Ce fut ce jour-là qu’il prit conscience de leur existence, à l’instant où l’un d’eux tua sa mère. Pourtant son père lui racontait souvent des histoires, lui murmurant que les démons existaient malgré les efforts de celle qui l’avait mis au monde pour l’en préserver. Si jeune… et on l’endormait avec des histoires d’hybrides, de gardiens, d’exorcistes, de chasseurs. Papa en était un, et papa les protégerait tous les deux. Mais il en avait été incapable, et le gamin ne sut jamais le fin mot de l’histoire, ce que cette nuit avait été, pourquoi il n’était pas mort tout simplement comme sa mère. Il avait pourtant le souvenir de ce souffle qu’il pouvait percevoir de l’autre côté de la porte du placard, tandis qu’il tenait fermement contre lui Titou, son lapin en peluche. Peut-être était-ce le retour de son père, ou les voisins ayant prévenus la police suite aux bruits de verres brisés qui l'avait fait fuir… avait-elle résisté ? Mais les diables n’avaient même pas fait l’effort de camoufler leurs venues, laissant un message compréhensible seulement du coupable idéal, comme s’ils avaient fait en sorte que les soupçons se portent sur l’homme qui gardait des armes sous clés dans sa maison, et aurait ainsi assassiné sa femme, et manqué de peu son fils.

En vérité, cette nuit restait un véritable mystère à ses yeux, et si déclic il eut un jour pour le pousser à croire à tout cela, s’enliser dans la croyance de Dieu, elle fut sans aucun doute celui-ci.

COMMENT RÉAGIT-IL/ELLE PAR RAPPORT A CE QU'IL SE PASSE A PHOENIX DERNIÈREMENT ? •
La naïveté est le pain des idiots, mais ce n’est pas le sien. Sans doute est-ce la manière dont il fut élevé, l’apprentissage dispensé par les prêtes, par son père, qui le mena droit vers le métier qui est aujourd’hui le sien, du moins celui qui n’est pas officiel. Mais une chose est certaine, il ne pense pas du tout à une maladie, bien au contraire, s’il est venu en ces lieux, c’est bel et bien parce que Nicolas le lui a demandé quelques mois plus tôt, quand les premiers cas apparurent. Et si le prêtre le lui demandait, ce n’était jamais sans raison… eux avaient gardé une trace de ce qu’il s’était passé cinquante ans plus tôt, et Caleb n’en ignorait rien, même si cela avait longtemps été qu’une simple histoire de plus, une vieille légende qu’il fallait juste se contenter d’apprendre.

Aujourd’hui, on craignait que cela recommence, et il n’était pas dupe de ce point de vue-là. Autrefois, c’était un bloc qui s’était dressé devant la menace qui grondait, il faudrait bel et bien qu’aujourd’hui, si la chose dérapait, cela se reproduise une nouvelle fois… adieu solitude, toute aide serait la bienvenue. D’autant plus qu’il n’avait pas imaginé que la chose puisse être aussi critique que ce qu’il découvrit plus ou moins en ville. Ce n’était encore que des soupçons imprécis, ne voulant pas brandir le glas avant d’en être absolument certain, mais la chose lui semblait plus grave. Alors oui, toute aide serait la bienvenue, même celle des chasseurs débutants ; ils apprendraient sur le tas.


Carnet de relations

ISEULT C. WAYLON • Evan R. Wood
Insy ? Si on le lui demandait, que pourrait-il répondre à son sujet ? Qu’il a passé près de quatre ans à ses côtés ? Qu’il est parti en ne lui laissant qu’une misérable lettre ? Possible, mais cela serait trop simple.
La première fois qu’il l’avait vue, il était en ville depuis à peine quelques jours, s’y étant installé avec son père après son retour définitif. Ou plus ou moins… disons qu’il l’avait retiré du monastère parce qu’il était en âge de se débrouiller seul lorsqu’il partait pendant des semaines. Une capuche recouvrant son visage, les mains bien enfoncées dans les poches de sa veste, on aurait facilement pu le prendre pour un voyou, ou bien un garçon incapable de se montrer sociable. Mais les gens lui accordaient bien trop facilement leur confiance pour qu’ils s’attardent bien trop longtemps sur son apparence. Il était poli avec les adultes, renfermé, mais pas un mauvais bougre. Il l’avait donc vu interrompre le vol d’une petite épicerie d’une manière si peu naturelle qu’il avait tout de suite compris qu’elle n’était pas normale, que ce monde qu’il connaissait l’avait suivi jusqu’ici. Mais il n’alla la voir qu’un an plus tard, alors qu’elle semblait perdue, qu’il n’avait de son côté pas perdu sa trace, lui proposant son aide, chose qu’il n’avait pas l’habitude de faire aussi facilement.

Ainsi, il resta auprès d’elle, traînant à ses côtés dès qu’elle en avait l’occasion, le temps, lui-même ne parlant jamais de son existence, s’arrangeant pour être disponible où elle l’était, à croire qu’il n’avait aucune attache, et ce n’était pas peut-être pas faux en fin de compte. Son père était tellement absent, presque dans la tombe à vrai dire. Mais Caleb était là pour la pousser, l’aider à dépasser ce qu’elle imaginait sans doute être ses limites, à lui faire comprendre dans quel monde ils évoluaient… du moins jusqu’au jour où il réalisa en parlant avec un prêtre par téléphone que… -Car depuis le décès de son père quelques mois plus tôt, c’était eux qui ‘veillaient’ sur lui… et à eux qu’il parlait. Depuis longtemps il leur avait parlé d’Iseult, de ses capacités, de ce qu’elle était, mais sans jamais mentionné distinctement son nom.- …Néanmoins ce fut ce fameux jour qu’il réalisa qu’il tenait bien plus à elle qu’il voulait bien le reconnaître… Mais depuis le premier instant il aurait dû se rendre compte qu’il avait voulu la protéger, l’aider… en l’entraînant pour son destin. Et disparaître n’avait pas été bien difficile, s’introduire tout d’abord dans sa chambre pour y déposer une lettre lui expliquant en quelques mots succincts son départ, avant de quitter définitivement le pays avec l’argent de son père. Après tout elle ne savait de lui que son prénom, et cela ne l’avancerait à rien pour le retrouver, ne lui laissant finalement d’autres choix que de l’oublier.

Bienvenue Chasseur

Merci beaucoup à tous les trois
Insy

Merci
Hé hé, normal, c'est Steven.

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Voilà, je pense avoir terminé ma fiche

Bienvenue! J'arrive toujours à la bourre moi!

Merci
Et non rassure-toi, tu n'es pas à la bourre

Je valide, bon jeu.

Merci beaucoup
Juste... je suis un chasseur et je suis tout rose x)

Merci