| | | d o u c e • f o l i e || Mischa Gabrielle Dostoïevskaïa. |  |
| | | Auteur | Message |
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Mischa G. Trestman
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| Sujet: d o u c e • f o l i e || Mischa Gabrielle Dostoïevskaïa.  Mer 4 Mar - 22:44 | |
|  (c) marishna
**Appelle moi ta reine; ta flamme; ta destiné; mais appelle moi Folie;
Car si je dois être quelque chose; je veux en être l'instigatrice.
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| | | | Mischa G. Trestman
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| | Sujet: Re: d o u c e • f o l i e || Mischa Gabrielle Dostoïevskaïa. Mer 4 Mar - 22:46 | |
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Portrait psychologique & physique
• Caractère : Douce et fragile caresse que voilà... J'ose espérer que tes mains sont recouvertes de gants de soie, car saisir un tant soit peu le caractère de cette fleur éphémère est aussi délicat que d'embrasser les ailes d'un papillon. Soit franc, soit attentif; puisque ta curiosité t'a mené à t'interroger sur la plus curieuse des créatures; mystère onirique d'une idylle perdue; véritable perle d'une mer morte et regrettée. Il n'y a de mots suffisamment forts et précis pour embrasser la complexité de cette femme aux allures de chasseresse. Paradoxe et antagonisme ne font qu'un en sa présence; véritable dédale de pensées trop fugaces pour être cernées par ceux qui l'entourent. Enfantine comme au premier jour; le temps ne semble pas avoir eu d'effet sur elle et c'est immuable, qu'elle savoure le monde de cette même moue délicieuse.Mischa n'a pas grandi, elle s'émerveille toujours autant des prouesse de la vie, mais également de celles de la mort. Étendard guerrier du jeu et de l'insouciance, elle se plait à croire qu'elle n'a d'autre objectif que de celui de folâtrer. Certains diront qu'elle est folle, d'autres qu'elle est dangereuse; mais tous s'accorderont sur le fait qu'elle ne peut passer inaperçue. Aussi fugace que les bribes de son passé qu'elle est susceptible de laisser paraitre; Mischa est de celles qui passionnent mais effraient; qui attirent mais repoussent à la fois. Incomprise et insensible, elle incarne une attrayante chimère sur laquelle on ne peut mettre de nom. Anonyme parmi la masse informe de la ville, elle se meut avec une discrétion surnaturelle et les frêles vagues qu'elle suggère semblent bien futiles face à l'immensité obscure de son existence. La vivacité d'esprit dont elle fait preuve laisse souvent songeurs les plus perspicaces, déboutés par une femme dont la morale est inexistante. Cette faculté à comprendre les réactions humaines est poussée à son paroxysme; lui permettant de jouer davantage encore avec ceux qu'elle a pris pour cible, telle la plus expérimentée des marionnettistes tirant avec acharnement sur les fils de ses pantins de bois. Une seule chose parait lui être inaccessible : cette ligne sinueuse et si fragile entre le bien et le mal n'est pour elle qu'une démarcation abstraite dont le sens l'est tout autant. Voilà donc pourquoi Mischa est si distante de ceux qui l'entourent; car subrepticement, elle s'affranchit des règles d'un monde qui n'en a plus vraiment l'utilité.
• Trois défauts dominants : Des défauts ? Mais le Nil tout entier serait submergé par ses vices et autres tares et travers s'il fallait tous les dénombrer. Ils sont autant que de facettes différentes et mystérieuses... Une infinité en somme. Cependant, s'il fallait en distinguer trois parmi eux; nul doute que le premier serait l'orgueil; pêché des plus odieux qui sied pourtant à la demoiselle avec une insolente volupté. Un chasseur lui dit un jour que son égo la perdrait... Le futur, ou peut être Castiel, nous dira de quoi il retourne, n'est ce pas ? Le deuxième serait probablement la colère. Pourquoi donc ? Mais parce que son instable caractère aurait de quoi faire rougir Cléopâtre dans son sarcophage ou peut être Nicolas Sarkozy mais c'est une autre histoire... Viendrait enfin l'inconscience. Tentez donc, si vous en avez les possibilités, d'immerger une enfant turbulente et instable dans le monde tel qu'il est aujourd'hui; seule, avec pour seule limite, la mort. Ne voyez vous pas les dérives qui s'annoncent ? Lorsque l'homme, dés son plus jeune âge a été privé de toute morale, l'adulte qui en résulte peut très vite s'avérer hors de tout contrôle...
• Trois qualités dominantes : Épineuse question sujette à controverse, les qualités de Mischa sont bien plus difficiles à énumérer que ses défauts. Loin de moi l'idée de vous faire croire qu'elle n'en possède aucune, il n'est seulement pas aisé de distinguer trois traits de son caractère susceptibles de rentrer dans cette catégorie. En premier lieu, il pourrait fort bien s'agir de sa perspicacité, bien que ce critère relève plus des capacités intellectuelles que de qualité au sens formel. Quoiqu'il en soit, nul ne pourrait remettre en cause ce apparat envié dont est dotée la jolie blonde. Ensuite, il serait judicieux de parler de sa persévérance; plus proche de l'acharnement, mais soit; cela fera l'affaire dirons nous. Pour finir; il reste à mettre en avant sa capacité surprenante à comprendre les émotions humaines. L'empathie dont elle fait preuve n'est pas seulement un tour de passe-passe comme la plupart des psychologues, non, il s'agit plutôt d'une transparence vis à vis des sentiments de ceux qui l'entourent; chose rare aujourd'hui où l'anonymat semble être le vecteur essentiel d'une société conformiste...
• Manies & Habitudes : Hormis la violence, Mischa semble avoir été épargnée par les fléaux de l'humanité. Ainsi, elle ne fume pas, ne boit pas ni d'alcool ni de café. Drogues et autres hallucinogènes ne paraissent pas efficaces dans son cas et même si ces expériences se sont avérées plus ou moins agréables; la jeune femme n'y a jamais réellement pris goût. Vous ne la verrez donc jamais une cigarette aux lèvres, mais il n'est pas impossible que ce soit à cette place que se tortille inexorablement un bâton de sucette. Décidément tributaire des petits plaisirs sucrés de son enfance, il est rare de l'apercevoir sans un bonbon à la couleur et à la forme étranges dans la bouche, lui colore parfois la langue en rose ou bleu. Un tel paradoxe est littéralement déroutant; car malgré son éternel caractère juvénile, Mischa s'avère d'une ingéniosité et d'une violence que beaucoup ne sont pas en mesure de comprendre.
• Apparence physique : Telle la plus furtive des visions; insaisissable délice exotique venu d'un autre temps; Mischa vagabonde de son pas assuré et insolent pourvue d'une grâce aujourd'hui disparue. Sa démarche légère et voluptueuse possède cette capacité surprenante à n'émettre aucun bruit; laissant à sa détentrice l'appréciable possibilité de se mouvoir sans bruit. Feutrée et effacée telles les formes animales qu'elle incarne; sa silhouette semble imprégnée de cette nouvelle condition. Ses courbes gracieuses et éphémères paraissent provoquer les prunelles masculines; leur laissant le soin d'en dessiner les invisibles, sournoisement cachées par de légers vêtements, dans les tons noir et blanc. La douceur que laissent apparaitre ses traits est bien fourbe, et s'amuse sans doute à tendre d'odieux chausses-trappes à ses observateurs désabusés. En effet, derrière ses allures de poupée de porcelaine; Mischa n'a décidément rien de fragile ou d'innocent. Ses jambes fines et élancées sont parsemées des lignes parfois abruptes d'une musculature qu'elle a jadis été contrainte d'acquérir. Mais rien n'est plus traitre que ses grands yeux en amande; véritables perles ambrées aux mille et un reflets plus insistants et plus attrayants que le jour avance dans l'obscurité. Et même si sa peau n'est pas pourvue d'un teint hâlé; l'or de ses iris en compense aisément l'apparat.
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| | | | Mischa G. Trestman
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| | Sujet: Re: d o u c e • f o l i e || Mischa Gabrielle Dostoïevskaïa. Mer 4 Mar - 22:48 | |
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Biographie
• Signes particuliers : Mischa est atteinte d'une maladie génétique, la Xeroderma Pigmentosum. Ses porteurs sont généralement appelés enfants de la lune, pour leur mode de vie si particulier. Cela signifie que les rayons du soleil ont un effet exacerbé sur sa peau et leur afflux continu lors d'une journée ensoleillée est pour elle un véritable châtiment. Habituée depuis son plus jeune âge à ne sortir que la nuit, Mischa possède pourtant une caractéristique remarquable. En effet, contrairement à ses congénères, sa peau n'est pas diaphane mais d'un teint presque ordinaire.
• Quand est-il/elle devenu(e) un(e) hybride ? Ses traits s'étaient éteints; comme transparents et imperméables à la moindre des émotions. Mais était-elle encore capable d'en ressentir ? Ce meltin pot détonnant qu'elle avait appris à gérer à ses dépends s'était finalement apaisé; redorant le blason de son loup froid presque hautain qu'elle adorait tant afficher. Pas la colère; pas la joie; pas même le désir ne venait tourmenter son visage. Elle n'était que l'image parfaite d'une poupée de cire; déesse sublime immortalisée dans le marbre pour l'éternité. Vingt printemps; elle avait vu passer vingt printemps, et déjà, derrière ce sourire faux et narquois, la vie s'éteignait derrière ses grands yeux ambrés, disparaissant dans les limbes d'une folie insidieuse et misérable. Bien cruelle punition que voilà pour la plus malheureuse des innocentes; emportant dans son absence de miséricorde l'enfant qu'elle n'avait pas eu le loisir de cultiver.
• Pouvoirs maîtrisés : Une telle curiosité de la nature ne pouvait présenter qu'une énième marginalité après avoir rejoint les rangs impossibles de ce monde qui lui ressemble tant. Mère nature ne lui ayant pas permis de profiter pleinement de la vie; sa nouvelle condition a voulu réparer ce préjudice et lui a fourni la capacité de déambuler en plein soleil, inconsciente. En effet, Mischa ne possède qu'un seul et unique pouvoir mais il s'avère pour elle, d'une importance considérable. Il s'agit de la métamorphose. Ainsi, la donzelle peut acquérir la forme physique de n'importe quel être vivant; forme sous laquelle elle devient insensible aux rayons de l'astre. Jamais donc vous ne croiserez ces délicieuses boucles blondes à l'angle d'une ruelle ensoleillée mais il serait présomptueux de croire que l'ombre qui marche dans vos pas est aussi anodine que vous pouvez bien le penser... Le terme de morphing recoupe en fait deux catégories bien distinctes. En effet, Mischa est capable de manipuler génétiquement sa structure mentale et physiologique; ainsi, elle peut prendre l'apparence de quelqu'un ou de quelque chose de vivant sans toutefois perdre sa propre conscience, c'est le morphing originaire. Il s'agirait presque d'une élasticité remarquable qui irait jusqu'à s'exprimer au niveau phénotypique. Cependant, dans un second temps, elle peut exercer le morphing dérivé; et dans ce cas de figure, seulement une partie des caractéristiques du sujet est empruntée et transposée par la suite sur l'hôte de son choix. Il existe tout de fois une limite considérable à ce don puisqu'elle ne peut en user qu'à défaut de celui qui est commun à tous les hybrides. Ainsi, pénétrer l'esprit d'un humain ne lui est possible que sous sa forme originelle... Contrainte de taille pour celle qui se plait tant sous son loup de carnaval aux allures folles et délurées...
• Est-il/elle pour ou contre les hybrides-démons qui cherchent à renverser le pouvoir et s'emparer de la ville ? Imaginez dans la cours de récréation; une enfant solitaire et marginale, presque trop différente pour ne pas être seule. Prendra-t-elle part au dilemme qui secoue le reste des élèves ? Choisira-t-elle un camp qui, de quelque façon que ce soit, l'ignorera ou la craindra ? Bien sûr que non; elle se placera plutôt au dessus; prônant son intérêt personnel pour mieux se satisfaire. Ainsi donc, Mischa ignore les rivalités et les tours qui se jouent autour d'elle; se prélassant dans une ignorance délicieuse uniquement secouée par ses crimes et ses délits. Mais qui sait; la suite des évènements pourrait sans doute faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre...
• Premier RP
D'un bond, je sentis mon sommeil s'écraser dans le néant de ma chambre. Chaque parcelle de ma peau semblait secouée de frissons irrépressibles qui m'arrachèrent une horrible grimace. Épuisée; je jetai instinctivement un coup d'œil furtif au réveil qui trônait avec bienveillance sur ma table de chevet. C'est tremblante que je trouvai le courage d'allumer la lampe voisine. Assise et hébétée, j'observai laborieusement mes bras ballants, à demi enfouis dans les draps. Je n'aurais pu dire combien de fois ce cauchemar avait secoué mes nuits; m'extirpant avec opiniâtreté à un sommeil auquel je commençais à penser que je n'avais pas droit. Je sentis une goutte cristalline perler sur ma tempe; cherchant sans doute à me rappeler ma faiblesse insistante et inexorable lorsque je me laissais aller à fermer les paupières. J'avais tant à revendiquer; et pourtant, je possédais bien peu. Cloitrée dans un scaphandre illusoire j'apprenais cependant à vivre; ou du moins, à survivre; lorsque le temps s'alliait à mes convictions. Combien de fois encore devrais-je supporter pareil supplice ? Combien de fois encore me perdrais-je dans les néants d'un souvenir qui ne semble pas être le mien ?
Lentement, avec une précaution infinie; je me penchai vers le tiroir de ma table de nuit avant d'en saisir délicatement la poignée. L'inattentif aurait pu croire qu'il était vide. Mais le fond était recouvert d'une fine épaisseur de papier dont je m'emparai avec une avidité qui me surprit moi même. C'était ce fameux article; celui qui avait rendu mon prénom plus célèbre encore que celui du Führer. Mes prunelles ambrées y vagabondèrent sommairement avant de réellement s'y plonger; laissant des images floues et impossibles envahir mon esprit déluré.
• Dépêche du Poisk, journal national ukrainien; 06 juin 2006 :
L'Ukraine est en effervescence. La presse du pays tout entier est inondé par les images monstrueuses d'un acte inimaginable. Le deuil s'est brutalement abattu sur une modeste famille de Kiev après que l'ainée des enfants d'une mère célibataire ait violemment poignardé son petit frère âgé de seulement deux ans. La fillette ne semble pourtant pas mesurer la gravité de son geste et elle a été recueillie par les services sociaux et la police en vue d'établir les circonstances exactes qui l'ont poussée à une telle dérive du comportement humain. La mère, effondrée et amputée de son plus jeune enfant, est sous le choc. Se relaient à son chevet médecins et psychologues afin de "protéger son intégrité mentale". L'expertise qui se tient actuellement devrait révéler la nature du différend qui a opposé Mischa, âgée de cinq ans, à son petit frère. Cette dernière atteinte d'une maladie génétique rare devrait rejoindre un hôpital psychiatrique dans les prochains jours. Le droit positif de notre pays ne prévoyant pas d'alternative à l'enfermement thérapeutique dans ce genre de situation laisse entre les mains de la jurisprudence le sort de la fillette.
L'enfermement thérapeutique... C'est une bien jolie expression pour décrire l'innommable. Les juges du fond n'ont fait que confirmer ce que la loi leur suggérait d'appliquer; même dans le cas d'une gamine de cinq ans; tandis que les juridictions d'exceptions devant lesquelles ont été porté le procès se sont contentées de leur donner raison. La justice... Encore une notion aussi abstraite que celle de la vie après la mort. Balivernes ! Il n'y a ni justice, ni raison ! Il n'y a que la douleur et la souffrance... Que dire d'une fillette névrosée aux accès de violence reconnus par le système judiciaire si ce n'est qu'elle est folle ? Rien. Mais alors, le lui répéter sans cesse ne conduit pas cette affirmation au stade de vérité ? Sans doute; mais qu'importe; puisqu'elle est vraiment habitée par le diable ! Ainsi, la seule et unique solution proposée par les médecins de l'hôpital chrétien de Kiev fut les électrochocs...
Grossière erreur dirons nous.
- Docteur, vous en êtes certain ? Son cœur a déjà cédé une fois.
- Où est le problème ? Nous la réanimerons.
-Très bien...
Le tambour de mon âme sonnait comme le glas dans ma tête, se répercutant en écho contre les parois électriques de mon crâne. La tension qui étreignait chacun de mes muscles bandés par l’effort me paraissait gargantuesque et rester consciente tenait plus du ressort du miracle que de la prouesse humaine. Les sons qui parvenaient jusqu’à mes oreilles n’étaient plus que des bourdonnements agaçants et agressifs, rongeant davantage encore le maigre fil qui retenait ma raison à la surface de cet océan douloureux. Les stigmates des dernières interventions brûlaient mes mains avec acharnements alors que bientôt, je fus incapable de discerner la droite de la gauche. Ce fleuve incandescent qui courait dans mes veines était le plus atroce des châtiments; embrasant chacun de mes organes comme des fétus de paille. Le temps s'égrenait d'une lenteur insupportable. Il semblait me pointer du doigt en riant de ma torture d'une voix glaciale et cassante. J'avais envie de le saisir au cou; et des images meurtrières me vinrent à l'esprit et déjà, je voyais mes mains maculées de carmin. Depuis combien de temps errais-je ainsi entre la vie et la mort; mes pieds frôlant amèrement l'eau du Styx alors que j'entendais au loin les hurlements des damnés. J'aurais préféré mourir; j'aurais préféré que mes prières soit exaucées; et qu'enfin, je retrouve les paisibles méandres de l'inconscience...
• Second RP :
Le silence... Froid, pesant; presque imperceptible, et pourtant bien présent, comme un épais brouillard dans lequel même les yeux les plus habiles ne peuvent distinguer la venelle empruntée. Quelle drôle de sensation; savoir que l'on rêve... Je n'avais encore jamais eu la chance de plonger dans un songe aussi réaliste, tout en ayant conscience de cette abstraction. Le cerveau humain est une bien étrange mécanique; subtile et parfaite, sur laquelle le temps ne semble pas avoir d'effet; quoique... La mémoire reste le plus abyssal des problèmes que je ne saurais résoudre; moi qui dans mon ignorance ait su croire en un mensonge si complaisant depuis l'âge de cinq ans. Pourquoi donc s'ennuyer de la vérité lorsque celle ci, réajustée d'une façon astucieuse et raffinée, n'entache qu'une seule et unique vie à la moindre valeur ?
La question s'est posée il y a de cela dix sept ans, lorsqu'une mère confrontée au plus cruel des dilemmes dut choisir entre sa vie et celle de sa fille. Du moins; c'est ce que conte ce rêve étrange dans lequel je suis immergée. Narratrice d'une histoire dont je ne connais pas la fin, j'observe avec attention une scène où ma présence est incertaine; alors que mon visage ne présent les traits que d'une gamine énigmatique au sourire enchanteur. Elle est dans le jardin, trop occupée à ennuyer le chien lassé de courir après cette foutue balle pour remarqué le sinistre théâtre qui se joue dans la cuisine. Mais debout imbécile ! Réponds donc aux protestations de ton frère face à cette furie aux yeux révulsés et voilés par l'alcool ! Ne vois tu pas ce qui se présage ?
Ainsi, le temps s'égrène. Lentement, grain après grain, marquant de son tempo une rivière de rubis sombre et magnifique dans laquelle git à présent le scaphandre d'un enfant. C'est trop tard pauvre sotte ! Mais ta bêtise est plus grande encore que ma raison me l'avait laissée imaginer; inerte, tu restes suspendue devant Nicolaï, la bouche béante et inutile. Seulement; quelque chose arrache à la scène son sentiment de déjà vu, me propulsant à la place de cette sombre idiote. Je ne pus réfréner mes mains qui montaient vers mon visage, puis mes prunelles qui en parcoururent les courbes, plus du tout enfantines. Elles étaient blanches; immaculées et d'une volupté incomparable. Pourquoi donc les avais-je toujours représentées rouges; plus sombres encore comme les eaux du Gange...
Mais alors; pourquoi ma mère porte-t-elle sur les siennes le carmin brûlant de Nicolaï ? Pourquoi ces longues larmes acides perlent-elles sur ses joues ? Est ce toujours mon rêve; ou est ce le simple produit de son subconscient rongé par un remord incompris ? J'aimerais tant lever le voile dense qui obscurci mon passé; m'arracher à ma cécité trop longtemps acceptée et voir de mes propres yeux ce que le destin m'a cachée ! Et si Dieu, à travers sa création, avait volé ma vie ? Si Dieu, à travers sa perversion, avait voulu faire de moi sa plus tendre ennemie ? Mais dans sa sagesse corruptible et sa raison déviante; je pense qu'il n'a fait que créer la plus folle des Méduses et ses insaisissables serpents...
Le réveil sonne. Le chat se lève. Mais déjà, mon crépuscule approche...
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Castiel... Je le connais si bien ce nom attrayant mais périlleux. Icare des temps modernes; tu devrais faire attention à ne pas te brûler les ailes puisque depuis peu; tu as choisi le plus ardent des soleils. Il me plait à croire que je suis ta sirène; et toi l'Ulysse malheureux surpris par le plus délicieux des chants. Je te sens dans mes pas, jour après jour, alors que le dédale de mes pensées te mène dangereusement vers ma déraison. Sauras-tu bifurquer avant que la venelle ne s'affaisse ? Sauras-tu faire demi-tour lorsque ce jeu puéril auquel je m'adonne m'aura lassée ? Je l'espère, car je dois reconnaitre que tu es; de loin; le chat le plus adorable qu'il m'ait été donné d'attirer dans mes filets...
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Dernière édition par Mischa G. Trestman le Sam 7 Mar - 0:14, édité 2 fois | |
| | | | Mischa G. Trestman
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| | | | Mischa G. Trestman
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| | Sujet: Re: d o u c e • f o l i e || Mischa Gabrielle Dostoïevskaïa. | |
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